Dans la nuit du vendredi 26 mai, quelques personnes se sont bougé en solidarité avec les occupant.es du squat « Gare » dans le quartier Exarchia, qui la veille ont fait face aux menaces de commerçants et de groupes para-étatiques de mafieux (connus pour faire partie des milieux de proxénètes et de la drogue). Elles ont suspendu une banderole dans la Rigaer Strasse à Friedrichshain. Après quelques minutes seulement, les flics anti-émeute et des flics en civil ont rappliqué sur les lieux et ont volé la banderole. Pendant ce temps, de nombreuses personnes se sont rassemblées dans rues environnantes et ont tendu un guet-apens aux flics en les accueillant par une pluie de pierres. D’après la presse, il semblerait que deux véhicules de police et cinq voitures aient été endommagés lors des affrontements. Par ailleurs, deux flics ont été légèrement blessés.
Ce quartier, baptisé par les flics et les médias de « zone de danger », a très vite été envahi d’uniformes en tous genres. Mais des personnes solidaires sont aussi venues participer à l’émeute en balançant des pavés.
De nombreux véhicules de police anti-émeute et un hélico se sont rendu quelques minutes plus tard devant le squat de la Rigaer 94, mais les émeutiers avaient déjà disparu à travers l’obscurité de la nuit.
Dans la nuit du samedi 28 mai, après la projection d’un film, des activistes se sont mis à creuser un fossé à travers la Liebig Str. à Friedrichshain. L’objectif était d’empêcher la circulation des voitures de flics et autres trafics indésirables sur cette route, qui relie la Dorfplatz au croisement avec la Rigaer Str.
Le fossé a été le prétexte pour deux fourgons de police afin de se positionner sur les lieux. Peu de temps après, ils ont soudainement attaqué des voisins qui étaient assis devant une maison. Au même moment, plus de deux unités de police anti-émeute ont fait irruption dans la rue et ont tenté d’envahir le Hausprojekt du Rigaer 94. Des porcs en furie se sont mis à frapper toute personne qu’ils pouvaient choper. Mais très vite, voisins et émeutiers ont commencé à jeter des pierres sur les policiers.
Trois fourgons de police supplémentaires sont arrivés à toute vitesse mais n’ont pas pu manoeuvrer dans la petite rue. Des pavés volaient de tous horizons, et certains porcs étaient à la fois incapables de quitter leurs véhicules ni même de trouver un endroit à l’abri dans la rue. Ceci a mené à une panique de cette unité, leur fourgonnette conduite a été endommagée et s’est échappé. Certains fourgons ont tenté de fuir sans leur équipage, d’autres ont essayé d’embarquer les cinq personnes arrêtées. A la fin, l’hélico est revenu et 65 flics ont dû quitter les lieux. Cette émeute s’est produite sous les yeux d’un député du Parti des Verts dont les promenades quotidiennes dans cette rue sont tolérées en raison d’une humeur «démocratique» dans l’espace anarchiste (sic).
Le lendemain, l’emballement médiatique prend des proportions hallucinantes. A travers les journaux et facebook, le chef de la CDU demande à ce que la police enfume les habitant.e.s de certaines maisons [cette crapule est le secrétaire général du parti de la droite conservatrice, la CDU.]. Il existe différentes raisons pour lesquelles les habitant.es du quartier expriment leur rage contre les flics, à coup sûr la gentrification et la forte présence policière rendent les gens insurgés, même si le nouveau régime de gauche social-démocrate de Berlin prend des voies différentes de l’ancien [qui était en majorité de la CDU, droite conservatrice, avec à sa tête Henkel, sénateur à l’intérieur du 1er déc. 2011 au 8 déc. 2016. Le nouveau gouvernement de Berlin est composé de sénateurs de la social-démocratie (SPD), de la gauche « Die Linke » et du parti des Verts « die Grünen ».] […].
[Traduit partiellement d’un article publié le 28 mai 2017 sur Indymedia-Linksunten par Sans Attendre.]