Remire-Montjoly (Guyane): un proprio, ses hommes de main et des flics détruisent des logements dans un bidonville

À Remire-Montjoly, en banlieue de Cayenne, dans la matinée du mardi 17 octobre 2017, une opération répressive a été menée au squat du Tigre (bidonville de plusieurs logements auto-construits). Ou s’agissait-il simplement, selon les termes journalistico-policiers de France-Guyane, d’une « opération de sécurisation et de lutte contre l’immigration irrégulière » ?

On peut en tout cas se demander ce qui a été « sécurisé » puisque, munis de marteaux et de machettes, le propriétaire de la parcelle de 14 hectares squattée au pied de la montagne du Tigre (face à la cité Petit Lucas, entre Cayenne et Rémire-Montjoly), ainsi que ses hommes de main et des flics de toutes sortes (gendarmerie, police municipale, police nationale et police aux frontières), ont défoncé méticuleusement un maximum de cases alors inoccupées ou en cours de construction, ces habitats précaires auto-construits.

En plus des destructions de logements, des contrôles de police ont été effectués, de manière à arrêter des personnes en situation irrégulière.

Le pire, c’est qu’apparemment la préf’ s’est plaint des faibles moyens utilisés par le proprio et ses hommes de main: « il ne faut pas que ce soit symbolique. Pourquoi ne faites-vous pas venir une pelle ? » a demandé Christophe Coelho, directeur adjoint du cabinet du préfet de Guyane. Ça aurait sûrement mieux sécurisé le coin… Mettre un maximum de gens à la rue, c’est bien connu que c’est tout bénéf’ pour la « sécurité ».

[Source: France-Guyane.]