Centre d’hébèrgement et ré-insertion ou espace subversif marginal?
Entre un ancien interné de l’ancien CHRS (le centre d’hébèrgement et ré-insertion social desaffecté depuis 5 ans) amené ivre au milieu de la nuit, et d’avoir requisitionné ce jeudi vers 15h30 une pelle de four à pain et un barbecue, parmi d’autres objets dans le cadre d’une perquisition judiciaire, ça fait déjà trop de visites de l’Etat policier à l’Ancre Noire – gendarmes, cynophiles, PSIG’s et renseignements confondu.e.s . On emet ici nos avis sur ces visites sans invitation, face à l’Etat, face au voisinage et face à nous-mêmes.
En relation à l’ancien interné, on le souhaite d’être bien rentré chez lui et de boire responsablement la prochaine fois qu’il passe. On voit bien ce que la pshychiatrie et la ré-insertion proportionnent à quelqu’un qui dit avoir habité 3 ans dans ce bâtiment.
En relation à la perquisition qui a rendu 3 chaises, une gazinière inutilisable, un sommier, un chauffage électrique, une pelle de four à pain, une échelle et un traiteau (des deux qu’il avait), aux heureu.se.x proprios d’un mobile home en décomposition à côté de la bâtisse, on veut laisser ici clair notre plus profonde répulsion pour nous avoir gâché une si belle après-midi d’autonme où-tout-allait-bien. Ce serait beaucoup plus simple et cordial de nous avoir facilité une liste d’affaires perdus, en bonne entente de voisinage, au lieu de nous jeter au cul des képis et camouflés, faisant appel à l’Etat répressif qui vous legitimez: on vous rappele aussi les armes, engaine mais chargées, les chiens, les gazeuses, les discours d’une violence prépotente – en quant à la présence d’un répresentant de l’Etat chez quelqu’un. Il est ici question de faire refléchir sur cette scène provoquée hier après-midi, au lieu de s’étancher sur un réflexe de délation, de citoyen-vigilantisme, proie de la collaboration et de la légitimation de la violence institutionnelle et de ses boucs-émissaires.
Car ceci n’arrange aucunement les relations de confiance, responsabilité et bon voisinage avec l’Ancre Noire, à Fay, pour aujourd’hui et demain, on veut renverser cette situation dès maintenant.
L’ouverture vers l’extérieur, vers les gens qui nous entourent, loin d’être mise en question, est maintenant une démarche cruciale – pas pour prouver notre volonté d’insertion dans la commune, ou légitimer nos démarches et idées aux yeux de quiconque, mais simplement créer des liens, des histoires, des situations, des relations et, finalement, des dynamiques qui ouvriront cet espace à tous et toutes qui voudront rencontrer, discuter, habiter, participer à ce lieu repris et mis à la disposition.
Laissé à l’abandon par ceux en chagre de l’hébèrgement et ré-insertion sociale, grâce à leur dépendance aux dons de l’Etat aux assos qui s’enchargent, on fait appel ici et dès maintenant à passer connaître l’Ancre Noire, pour celles et ceux qui ne connaissent pas… et à se balader dans les bois environnants.
Et finallement, pour participer à tout un tas de discussions et travaux qui définiront la projectualité de cet espace d’autonomie, on vous invite à faire tourner l’info et surtout à venir à la semaine ouverte de chantiers et rencontres du vendredi 17 au dimanche 26 novembre. Une affiche et article avec plus de details sera édité dans les jours à venir.
Solidarité à l’Haut-Fay, lieu périphèrique à la ZAD sous menace d’expulsion aussi agressé la semaine dernière*.
Vers un lieu d’accueil et organisation pour tous et toutes les naufragé.e.s du monde, vers l’anarchie,
L’Ancre Noire
Lieu-dit la Noë
44130 Fay-de-Bretagne
fay [at] riseup [point] net
https://ancrenoire.noblogs.org/
*supposament les pandores cherchaient quelqu’un qui fuyait une arrestation, quatre bagnoles du PSIG et un hélico ont bouclé le squat, ils sont partis après un bon coup de pression.