Dans la nuit du 31 août 2015, l’agence du promoteur immobilier CJA située dans le quartier de Southville, à Bristol, a reçu des parpaings et toutes ses vitres sont tombées. Le symbole squat a été tagué à la bombe aérosol sur leur mur. L’attaque a été revendiquée sur le site Act for Freedom Now le 1er septembre dernier. Voici la traduction pour Squat!net:
Un trophée décerné aux propriétaires et à leurs droits, en reconnaissance de leurs services rendus. Nous avons fièrement présenté des briques à travers les fenêtres de l’agence immobilière de la CJA à Southville en cette nuit du 31 août. Toutes les fenêtres ont été fracassées et le symbole international du squat peint sur son mur. Parce que malgré l’interdiction de squatter des maisons, tout le monde devrait avoir une habitation décente.
CJA a montré une réelle résilience et une simplicité d’esprit pour vouloir maintenir le profit maximum sans prendre en compte les conditions difficiles auxquelles les locataires font face partout. Dans une lettre addressé aux propriétaires de Bristol, en mars dernier, ils encouragèrent les propriétaires à augmenter leurs loyers et à profiter cyniquement de la crise du logement. Parce que la crise est pour les propriétaires et les promoteurs immobiliers une opportunité de plus pour faire du bizness. Ils ont ensuite ignoré d’une façon arrogante une campagne locale pour les responsabiliser. Donc nous avons trouvé une autre manière de les motiver à voir le coût de leurs actions. Des milliers d’entre nous sommes coincé-e-s dans des maisons surpeuplées, trop chères et la plupart du temps en mauvais état. Nous luttons constamment pour payer le loyer, sous la menace permanente d’une expulsion et de se retrouver à la rue.
La gentrification et la colonisation de nos quartiers font augmenter les loyers encore plus haut et nous repoussent toujours plus loin. Il s’agit d’une épuration sociale et son entreprise est très profitable. Pour des propriétaires avares et des agents immobiliers comme ceux de CJA, des habitations décentes et abordables ne font pas partie de leurs calculs.
Ça a seulement à voir avec des opportunités d’investissements et de profit impitoyable. Pendant ce temps, il y a de plus en plus de sans-abris et les foyers d’hébergement sont pleins à craquer. Nous n’avons pas à supporter cela. Combattons pour un monde sans propriétaires, où les maisons des gens ne sont pas là pour le profit des riches.