Le mardi 7 juin 2017, dans le village de Ramgarh situé à côté de Badshahpur, en banlieue de Gurugram/Gurgaon, dans le nord de l’Inde, plus d’une centaine d’habitant-e-s ont affronté la police de Gurugram.
En cause, le projet de construction de la société immobilière indienne Ansal qui vise à s’approprier une bonne partie du territoire de ce village.
Lors des affrontements, plus d’une douzaine d’officiers de police ont été blessés, dont le commissaire Rajendra Yadav qui a été touché à la tête par une brique (et cinq ou six autres emmenés à l’hôpital). L’ordre capitaliste a été restauré après plusieurs heures d’émeutes.
Au moins deux villageois-es ont été blessé-e-s au point d’être emmené-e-s à l’hôpital. Trois autres ont été arrêté-e-s et placé-e-s en gardav.
Selon les villageois-es révolté-e-s, la société Ansal leur avait promis des compensations financières conséquentes pour l’appropriation de leurs terrains, mais ces compensations sont bien en-dessous de ce qui a été promis. Donc quand illes ont vu des employés installer des grilles et des murs de délimitation de chantier, les esprits se sont vite échauffés et les travaux n’ont pas pu réellement commencer. Assez vite, les flics ont ramené leurs sales faces, et la foule les a accueillis à coups de pierres.
Mais selon les autorités, ces affrontements sont le fruit d’un malentendu. Un flic a déclaré à un journaliste du Millennium Post que « les villageois-es se sentaient trahi-e-s, mais ce n’est pas le cas ». Un autre flic a dit à un journaliste de The Tribune que lorsqu’ils ont « demandé aux habitants de [leur] montrer des documents prouvant qu’ils pouvaient légalement faire cesser les travaux, ils sont devenus violents ». Les riches capitalistes prennent possession du peu que possèdent les gens, et les gens se révoltent. Comme c’est bizarre…
[Sources: Millennium Post | Nyoooz | The Tribune.]