En décembre 2001, le Bauen, un hôtel international construit avec un crédit de l’Etat qui n’a jamais été remboursé, a fermé ses portes laissant 80 employé(e) à la rue. En mars 2003, quarante ex-employé(e)s ont constitué une coopérative avec le rêve de le réouvrir et de générer les postes de travail perdus. Quasi trois ans après, l’hôtel est une des plus importantes entreprises récupérées sur les 160 qui existent dans le pays.
RESULTAT DE LA GESTION DES TRAVAILLEURS
– Récupération d’un édifice totalement abandonné.
– 150 postes de travail avec juste distribution juste et équitable des revenus.
– Organisation des travailleur(euse)s en coopérative avec participation de tous les membres dans la prise de décisions.
– Connaissance de toutes les nécessités en terme humain, de travail, de service.
– 200 chambres remises en condition, piscine et solarium en réfaction.
– 7 salons ouverts à la communauté.
– 2 salles de théatre.
– Activités culturelles.
– Cours d’anglais, de francais et d’allemand dispensés par la Université de Buenos Aires.
– Théatre gratuit pour les enfants.
– Bar et restaurant avec shows musicaux.
– Conventions Internationales et formation continue du personnel. – Près d’un million de pesos investis en infrastructures, sécurité et maintenance.
– 3 années de gestion sans entrepreneurs comme patrons, sans subventions et sans générer de coûts à l’Etat.
– Présentation d’un projet de loi au parlement de la ville de Buenos Aires pour que le lieu soit déclaré d’Intérêt Public.
Après trois ans de gestion de la coopérative, avec l’hôtel fonctionnant à 80 % de sa capacité, sans bénéfice d’aucun type de subvention et au milieu d’un boom touristique, les mêmes entrepreneurs qui l’abandonnèrent passent à l’offensive. En réponse au Projet d’Occupation Temporaire et de Déclaration d’Utilité Publique, la droite municipale, représentant les intérêts des « propriétaires », propose la restitution de l’édifice à ces entrepreneurs.
Cela implique :
– Remettre l’immeuble à des entrepreneurs qui ne peuvent même pas prouver être propriétaire du lieu.
– Liquider l’autogestion des travailleur-euses pour revenir à une relation de dépendance sous un patron pseudo-entrepreneur responsable de la perte progressive de 200 postes de travail.
– Le projet ne mentionne pas le fait que l’édifice a été construit avec un crédit de plusieurs millions de dollars octroyé par un organisme public, et qui jusqu’à maintenant n’a jamais été remboursé.
– Fermer l’hôtel durant un an pour « arranger le Bauen », temps durant lequel l’Etat se chargera des salaires des travailleurs.
– Jeter à la rue à plus de 120 personnes, vu que le projet prévoit de ne conserver que les 20 travailleurs qui y travaillaient en 2001.
BAUEN HOTEL COOPERATIVA Ltda, novembre 2005
Voir aussi :
Argentine : L’AUTOGESTION du BAUEN est MENACEE
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=47058
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