En ce moment, de nombreux lieux, foyers ou squats sont menacés d’expulsion et notre solidarité envers eux est au rendez-vous, en mots ou en actes.
Nous, on veut occuper des bâtiments !
Pour y vivre comme on veut et pour avoir des espaces d’organisation.
En ce moment, il n’y a pas de mouvement social d’ampleur, mais on sait bien que la conflictualité sociale dormante peut nous sauter à la gueule à tout moment, et mouvement social ou pas, il est toujours nécessaire d’avoir des lieux occupés et autonomes pour se rencontrer et s’organiser.
A cela s’ajoutent les Jeux Olympiques et paralympiques qui agissent comme un accélérateur de gentrification et qui, on le voit tous les jours dans nos quartiers, saccagent surtout le territoire du 93 pour l’aseptiser.
Pendant que les sans-papiers sont exploités sur les chantiers des JO, les flics nettoient la ville et ça nous dégoûte : ils virent les gens qui vivent dans la rue ou traînent là. Les JO, c’est aussi l’aménagement urbain bien rodé pour la répression, et c’est toujours une bonne excuse pour tuer dans l’oeuf tout espace qui pourrait être un nid de contestation ou de révolte face au spectacle nationaliste et pseudo-consensuel qu’ils incarnent, mais aussi face au monde de merde dans lequel on vit.
Depuis la rentrée, plusieurs tentatives d’ouverture de squat se sont soldées par des expulsions dans les trois jours, appuyées sur la nouvelle loi Kasbarian-Bergé qui les rend plus faciles et rapides. Mais nous voulons nous organiser pour que continuent à fleurir les occupation joyeuses et vénères.
Partout où l’on va, il faut payer pour être là. Payer un loyer, payer une consommation, payer une cotisation, et c’est toujours aux heures qu’on veut bien nous laisser. Sauf que nous, on veut être acteurs et actrices de nos vies. On veut exister et lutter, si possible loin des logiques marchandes, et l’occupation est un de bon moyen pour ça !
Pour toutes ces raisons, on veut prendre la rue ensemble avant la trêve et marquer le coup avec une manif pour montrer qu’on est là, qu’on n’attendra pas, et qu’on ne demandera pas gentiment l’autorisation pour faire quoi que ce soit.
On veut pas se laisser faire par la politique mortifère, la police et la justice qui garantissent tout ça ; on veut s’amuser, lutter ensemble, faire vivre le partage, avoir de meilleures relations les un.es avec les autres, et pour tout ça on a besoin d’espaces, de bâtiments.
Solidarité avec les squats expulsés ou menacés d’expulsion !
Contre la propriété !
Vive les squats !
Rendez-vous ce mercredi 1er novembre à 15h, Mairie de Montreuil !