Gap (05): communiqué du 10 septembre 2010 du Collectif de soutien à la ferme de vie « Les Vignes » du Bersac

Hier, jeudi 9 septembre, une journée de solidarité avec les habitant-e-s expulsé-e-s de la ferme de vie du Bersac était organisée à Gap.
Plus d’infos sur le blog du collectif:
http://nonalafermeturedubersac.over-blog.com/

Une manifestation réunissant une cinquantaine de personnes a eu lieu en ville dans l’après-midi. Derrière une banderole « LE BUSINESS DE L’ADSEA : LA FERME EST MUREE, LES HABITANTS SONT A LA RUE ! », le cortège a bloqué quelques axes routiers et déambulé dans les rues piétonnes du centre, en distribuant des tracts, collant de nombreuses affiches et peignant au pochoir au sujet de la mobilisation de la journée. La manifestation s’est notamment arrêtée quelques minutes devant la Maison d’Arrêt, exprimant sa solidarité (plus que bien reçue) aux prisonniers avec cris et fumigènes. Elle est également passée devant le Dauphiné Libéré et devant l’UDAF pour dénoncer les pratiques de l’organisme responsable des tutelles et du journal local.

Vers 19h, la manifestation s’est dispersée sur la place Jean Marcellin. Une partie des manifestant-e-s, et d’autres, se sont rendu-e-s à la soirée de soutien qui s’est tenue dans la salle municipale rue du Colonel Roux. Des documentaires sur la ferme de vie du Bersac et sur l’association « J’interviendrai » qui se bat depuis trente ans pour les lieux de vie, ont été projetés, dans une ambiance très tranquille. Quelques échanges et débats ont permis aux présent-e-s de s’informer et de discuter sur la situation.

Dehors, les flics de la BAC restaient à surveiller les allées et venues. A la toute fin de soirée, ils ont bloqué une vingtaine de personnes pour contrôler l’identité de deux personnes en particulier et les convoquer à se rendre au commissariat le lendemain (aujourd’hui) à 14h. Devant cette démarche d’individualisation, les personnes présentes ont tenté de faire valoir la responsabilité collective pendant une longue heure. Quelques passants se sont arrêtés, d’autres se sont solidarisés mais les policiers, automates des lois, ne sont pas capables de déroger au fonctionnement établi, aussi absurde soit-il.

Quoi qu’il arrive, le Collectif de soutien à la ferme de vie du Bersac sera, contre vents et marées, solidaire de ces deux personnes.

Et la lutte continuera jusqu’à ce que la ferme de vie du Bersac soit réoccupée par ses habitant-e-s !

Le Collectif de soutien à la ferme de vie du Bersac