Dijon: passage de la police sur la maison habitée par des femmes et minorités de genre exilé.e.s

Un tour de passe-passe juridique pour expulser sans procès ?

Aujourd’hui 21 avril, une visite de la police a eu lieu sur la maison occupée au 23 avenue Roland Carraz à Chenôve, nouveau lieu d’habitation pour femmes et minorités de genre exilées à Dijon depuis le mercredi 7 avril.
Une visite de la police, en contexte de couvre-feu à 19h30 ? Les habitant.e.s ont eu peur, et ont choisi de ne pas répondre tant que d’autres personnes ami.e.s ne seraient pas présent.e.s.
Une fois sur place, le collectif de soutien a constaté le départ de la police et du visiteur qui les accompagnait ainsi que l’absence des noms des habitant.e.s affiché.e.s sur la porte d’entrée : l’étiquette a été arrachée de la porte.
Pourquoi les noms ont-ils été ôtés ? Juridiquement, la présence de noms affichés sur la porte d’un domicile occupé sans droit ni titre garantit la tenue d’un procès équitable.
Le passage de la police ce soir nous fait craindre une expulsion illégale.
Nous appelons tous les soutiens disponibles à nous rejoindre demain matin, ce jeudi 22 avril dès 5h45 à la maison habitée par les personnes exilé.e.s, au 23 avenue Roland Carraz, à Chenôve. Read More

Dijon: ouverture d’une maison pour femmes et minorités de genre exilées

Une maison pour des personnes exilées à Dijon

Depuis mercredi 7 avril, une maison située au 23 avenue Roland Carraz à Chenôve, a été occupée, avec pour objectif d’en faire un lieu d’habitation pour femmes et minorités de genre exilées. Les femmes représentent près de 30% des demandeureuses d’asile mais elles sont cependant invisibilisées dans les médias et le discours public.
Pourtant, être une femme exilée, d’autant plus en étant LGBTQIA+, c’est s’exposer à davantage de difficultés, d’une part sur les routes migratoires mais aussi une fois arrivée en France : précarité, violences sexuelles… et violences administratives, infligées par tout le parcours de demande d’asile. Dans les bureaux de l’OFPRA, entre autres justifications absurdes et douloureuses à apporter, les personnes LGBTQIA+ sont obligées de prouver leur orientation sexuelle ou leur genre, subissant la lourde (et souvent impossible) tâche de se raconter dans son intimité, tout en pouvant ne pas être cru-e si on ne colle pas aux stéréotypes. Read More