Une boum très rigolote a eu lieu le 20 décembre 2002 au Chapitônom, partie « activités » de la traverse squattée et autogérée des 400 couverts, à Grenoble. Cette fête disco était sans alcool. Un petit tract était distribué à l’entrée et expliquait brièvement pourquoi :
« Au Chapitônom, le 20 c’est sans alcool. Cette boum est sans alcool, mais pourquoi donc ?
Parce que nous nous sommes dit que :
– sans alcool, nous pouvons éviter une bonne partie des comportements relous, sexistes et agressifs que l’alcool « aide » à extérioriser; – ça peut être plus que sympa d’expérimenter des formes de fêtes différentes que celles qui donnent lieu aux habituelles beuveries suivies de gueules de bois; nous voulons créer de nouvelles ambiances festives, de nouveaux rapports sociaux (et si la danse et la communication ne passaient pas nécessairement par l’alcool ? et si nous dansions jusqu’au bout de la nuit ? et si nous nous disions que sans alcool, la fête est plus folle ?); – l’alcool comme facteur de socialisation, ça nous ennuie. La normalité, la tradition, nous trouvons ça glauque; – les jus de fruit, c’est plein d’énergie; – des personnes qui s’amusent, se font des bisous, sautent, dansent, se roulent par terre et bien plus encore en l’ayant délibérément choisi, c’est génial; – le Chapitônom n’est pas un lieu banal et morne, ceux et celles qui préfèrent les lieux banals et mornes peuvent se rabattre sur les multiples bars branchouilles de la ville; – l’alcool sert de rituel d’intégration à des normes viriles; nous ne voulons pas de cette intégration, ni de ces normes; – la fête, nous pourrons continuer à la faire demain matin !
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