Le même texte avec de jolies photos sur Indymedia-Paris.
Samedi 25 septembre 2010 à Barcelone, c’est la « Merce », la fête centrale de la ville, vitrine culturelle de la mairie qui y a englouti quelques millions. À 17h, la grande scène s’installe pour le soir sur la plaça de Catalunya, épicentre de Barcelone, situé entre la rue la plus chère d’Espagne – où se concentrent les grandes enseignes – et la Rambla – où affluent les touristes.
Au même moment, en guise d’échauffement pour la grève générale du 29, une manifestation de 2000 personnes déboule et se positionne devant le bâtiment de l’ex-Banque nationale de crédit d’Espagne qui domine la place avec sa tour de 12 étages et qui a été vidée et laissée en plan il y a quelques années, dans l’attente qu’une multinationale se l’octroie. Des personnes rentrées, « quelques heures ou quelques jours auparavant » [1] au nez et à la barbe des vigiles et flics qui quadrillent la place, descendent en rappel de la façade et y déploient deux immenses banderoles « Les banques nous asphyxient,les patrons nous exploitent, les politiciens nous mentent, l’UGT et la CCOO [2] nous vendent. A la mierda ! » et « Ceci est une invitation à lutter ensemble. Grève sociale et sauvage » . Musique et clowneries sur la place, défonçage de porte et barricadage sommaire à l’intérieur. Un tapis rouge est déployé, les portes s’ouvrent, la Banco de credito (vite rebaptisée Banco Descredito) est envahie et occupée par plusieurs centaines de personnes. Le chef des Mossos d’esquadra (la police autonome de Catalogne, intronisée en 2005 et réputée pour sa brutalité) s’arrache les cheveux. L’objectif annoncé est d’en faire un centre de convergence pour la grève générale du 29 septembre. Read More