Ça faisait longtemps que les groupes logements le disaient et pourtant, il a fallu les événements dramatiques entourant le 1er juillet -plus de 400 familles sans abri à Montréal et marathon de dernière minute à Québec et Hull- et l’ouverture d’un squat par le Comité des sans emploi Montréal Centre pour que les autorités et les journalistes reconnaissent l’existence d’une crise du logement au Québec.
Réalités de l’actuelle crise du logement
Deux données en particulier illustrent la réalité de la crise du logement : la rareté des logements et l’effort financier consacré à se loger. On peut mesurer aisément le phénomène de la rareté des logements en examinant le taux d’inoccupation. Par exemple, on calcule qu’un marché « équilibré » fonctionne avec un taux d’inoccupation d’environ 3% (pour que le rapport de force soit favorable aux locataires, il faut qu’il soit beaucoup plus élevé). Or, aujourd’hui, le taux d’inoccupation est beaucoup plus bas (1,6% à Québec en 2000 comparé à 3,6% il y a à peine un an, et on se dirige vers le 1%; à Montréal on parle de moins de 1% et à Toronto, où des gens meurent toutes les semaines dans les rues, c’est 0,1%).
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