Paris: évacuation du camp de mineurs installé dans le square Jules Ferry

Le campement qui abritait plus de 70 jeunes considérés par plusieurs associations comme des mineurs étrangers, dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, a été évacué mardi matin. Les jeunes ont été dirigés vers un gymnase et des hôtels.

Après plus d’un mois à camper dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, quelque 70 jeunes migrants qui affirment être mineurs ont été évacués mardi 4 août.
L’évacuation, qui s’est déroulée dans le calme, s’est terminée vers 8h30. Masques sur le visage, les jeunes ont été accompagnés dans des bus par des agents de la préfecture d’Ile-de-France et de la mairie de Paris, sous le regard de quelques policiers en retrait. Un arrêté d’évacuation avait été affiché par la police dimanche soir dans le campement.
Quarante-huit jeunes ont été conduits vers le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement. Trente autres, plus vulnérables en raison de pathologies médicales – dont sept jeunes filles – ont été logés en hôtels sociaux.
Evalués majeurs par plusieurs départements, les jeunes hommes présents sur le campement sont actuellement dans l’attente du recours qu’ils ont déposé contre cette évaluation. En attendant, aucun dispositif d’hébergement n’est prévu pour eux. Read More

Paris: un campement de migrants assurant être mineurs voit le jour en plein coeur de la capitale

Un groupe d’associations et d’ONG ont installé un campement de jeunes migrants dans le coeur de Paris, lundi soir, afin de rendre visible la situation de ces personnes qui disent être mineures. En attente de leur recours auprès de l’État, elles ne bénéficient d’aucune prise en charge.

À deux pas de la place de la République, à Paris, une centaine de tentes recouvrent depuis lundi 29 juin le square Jules-Ferry. À l’intérieur, quelque 65 migrants, qui assurent être âgés de 16 ans ou 17 ans, ont posé leurs affaires. « L’ambiance est calme. Certains vont au parc de Belleville chercher à manger via les distributions de nourriture qui y sont organisées, d’autres jouent à la pétanque », commente Julie Lavayssiere, membre de l’association Utopia 56, présente sur place.

Ce nouveau camp ne s’est pas créé au hasard. Résultat d’une opération de communication organisée par Utopia 56, Médecins sans frontières (MSF), la Timmy, les Midis du Mie et le Comité pour la santé des exilé.e.s (Comede), il a été installé très rapidement pour pouvoir regrouper des jeunes qui ont pour point commun d’avoir été déclarés majeurs par l’État français, ce qu’ils contestent. Tous ont entamé des procédures de recours pour la reconnaissance de leur minorité, se lançant ainsi dans un processus fastidieux qui peut durer de six mois à un an et demi. Au-delà de ce campement, ils seraient « environ 300 » dans ces hébergements temporaires ou à la rue, à Paris et en banlieue, d’après MSF. Read More