Le chant s’élève dans les airs tandis que les flammes du fourgon de police montent de plus en plus haut, consumant une pression qui s’est accumulée depuis bien trop longtemps.
Les fenêtres du poste de police sont brisées à la grande joie de la foule, les jeunes qui occupent une partie de son toit envoient une pluie de pierres sur les policiers anti-émeute. Les attaques répétées sur les lignes de flics sont visiblement en train de leur faire peur. Des bouteilles pleuvent sur la tentative ratée de l’unité cynophile d’attaquer la foule par derrière. Les boucliers anti-émeute et les matraques prises aux flics sont utilisés pour riposter, un peu de leur propre médecine. D’autres soignent les personnes aspergées de gaz lacrymogène, tandis que les sound system retentissent. Une autre voiture de flics brûle au coin de la rue, on n’a jamais vu ça auparavant…
C’est la scène à Bristol en 2021, 10 ans après les émeutes de Stokes Croft et d’août 2011. L’émeute qui a éclaté la nuit dernière était une continuation de nos souvenirs combatifs, mais en voyant tant de nouveaux jeunes incontrôlables, c’est le début d’une nouvelle vague. Rien n’a beaucoup changé sur cette île-prison depuis 2011, si ce n’est que les conditions qui ont conduit à ces jours sont toujours avec nous, plus répressives que jamais. Nous sommes poussé.e.s à bout, car le système de contrôle exige que nous léchions les bottes ou que notre mode de vie disparaisse. Read More