Salut…
Et hop, une condamnation éhontée et honteuse de 3 camarades, habitantes de la Laiterie à Lausanne, qui a dit que la Suisse était neutre envers l’Europe? Ni sa police ni sa justice en tout cas! Read More
Salut…
Et hop, une condamnation éhontée et honteuse de 3 camarades, habitantes de la Laiterie à Lausanne, qui a dit que la Suisse était neutre envers l’Europe? Ni sa police ni sa justice en tout cas! Read More
4 nov. 2007
LA MAISON DE PAILLE MENACEE
La Municipalité de Lausanne rompt la trêve et donne un ultimatum de 20 jours pour démolir la maison autonome et écologique, dont la construction a débuté le 24 août sous l’avenue César-Roux.
En cas de refus de démolir, le syndic Brélaz annonce déjà l’évacuation forcée. La municipalité fait miroiter la promesse d’un autre terrain, mais refuse que la maison actuelle soit habitée, même de manière transitoire. Read More
Bonjour, bonsoir…
Tranquille semaine sous les horizons romands, du moins du point de mire de l’actualité Indy médiante… un texte unique (mais sans parti celui-là), vous n’aurez donc qu’à résister à lire, sur la maison en paille de Lausanne qui se trouve sous le ban d’un sentence répressive du bulldozer…
Ben oui la paille étant étanche, les transports de combats de l’Etat militaire trouvent des alternatives au canon à eau. Read More
Bonjour,
Intersquat organise une disco mobile en réaction à l’évacuation du 30-32 chemin du Petit Saconnex (ce matin à 8h), ainsi que celles des mois précédents, LaTour, Rhino, l’Arquebuse, Dalcroze, St-Jean, 40 Coulouvrenière.
Appel à une grande DISCO MOBILE<br /> LUNDI 15 OCTOBRE (demain)<br /> DEPART 18H00 PLACE BEL’AIR<br /> AMENER : VELO, RADIO, PILES ET A BOIRE.
CA VA CONTINUER ENCORE ET ENCORE.
Intersquat-Genève
Genève: Nouvelle occupation ce samedi 13 octobre 2007 – Appel à soutien |
Ça continue (IV): Ils évacuent nos tours, nous occupons leurs maisons de maître XVIIIe.
Ce samedi 13 octobre, nous occupons une maison située au 30-32 chemin du Petit-Saconnex en face de l’Hôtel Intercontinental: 350m2 bâtis et 2700m2 de terrain, le tout vide pendant six ans au moins. Il était temps qu’on s’en occupe!
Cette «maison de maître» présente deux corps de bâtiment reliés entre eux, l’un datant de 1777 et l’autre du XIXe siècle. A l’époque de sa construction, elle se trouvait en pleine campagne. Outre la maison, on trouve sur cette parcelle deux dépendances dont l’une de trois étages. Achetée pour 3,3 millions en 2001 par son actuel propriétaire, la maison est vide depuis.
Cette maison se trouve dans une zone contiguë à celle où se déroulent les travaux de l’OMPI. A cet endroit, la CIGUË avait quitté plusieurs villas au motif que des travaux devaient commencer pour l’extension des bureaux d’une organisation internationale. Aujourd’hui, les villas sont rasées et les travaux n’ont pas commencé.
Quel est l’imbécile qui laisse vide une maison pareille?
C’est la société ROLACO Holding (Suisse) SA. Il s’agit de la filiale suisse d’un gigantesque groupe saoudien, actif dans de nombreux domaines d’activités (travaux publics, agriculture, agro-alimentaire, engins de chantier, hôtellerie et paramédical, électricité). La filiale suisse a pour administrateurs Paul Jeanbart, Abdulaziz Al-Suleiman, ainsi que deux autres rigolos. Jeanbart est administrateur de SODEXHO une multinationale de la restauration collective industrielle (active dans 80 pays, 332’000 collaborateurs, 12,8 milliards d’euros de chiffre d’affaire; via sa filiale SIGES, SODEXHO est active dans les secteurs privatisés des prisons ainsi que dans les prisons privées aux USA). Il est encore administrateur de l’Hôtel Intercontinental à Genève, du Club Med et de plusieurs sociétés de banque et d’assurance. Al-Suleiman est le fondateur de ROLACO en Arabie Saoudite, propriétaire de l’Intercontinental et du Ramada Park Hotel (ancien hôtel Penta). Il figurait au classement des 300 plus riches de Suisse comme détenteur d’une fortune entre 1 et 1,5 milliards.
Comment l’Etat lèche le cul des super-riches?
Une autorisation définitive a été accordée le 26 mai 2003 pour «rénovation et transformation d’une maison de maître en bureaux». Une prolongation, valable une année (art. 4 al. 7 LCI) a été accordée le 24 mai 2006. Miracle! Le 21 mai 2007, trois jours avant l’échéance de la prolongation, l’administration, pas chiante, enregistre l’ouverture du chantier. Cinq mois après cette soit disant ouverture de chantier, rien n’a bougé. La complaisance de la police des constructions pour les fausses ouvertures de chantier devient proverbiale: c’est en effet par le même artifice que l’Hôtel California reste vide légalement. Mais il y a mieux!
Au moment de son achat par ROLACO, la maison était considérée comme une habitation. L’autorisation de construire prévoit sa transformation en local commercial. Jusqu’en janvier 2007, le secteur situé entre le chemin Sous-Bois et le chemin du Petit-Saconnex était en zone 5 (villa). Le 24 janvier 2007, le Conseil d’Etat adoptait un plan localisé de quartier (PLQ) faisant passer ce secteur en zone 3. La conséquence aurait été que la surface de logement réaffectée en bureaux aurait dû être compensée. C’était sans compter avec la bienveillance de l’administration avec les riches propriétaires de cette maison: le PLQ évite soigneusement la parcelle sur laquelle se trouve la villa. Les 350m2 d’habitation transformés en bureaux ne seront donc jamais compensés.
Est-ce que ça va continuer?
Oui! D’ailleurs, ça continue déjà partout: les mal-logés s’assemblent tous les dimanches à 18h. à l’Ilôt 13 (rejoignez-les!); les locataires déploient des banderoles; les maisons de paille n’ont plus peur du méchant loup. Aujourd’hui, au Tessin, des travailleurs du bâtiment bloquent le chantier des transversales alpines. Lundi 15 octobre, ils feront grève à Genève. Bref, l’action directe reprend tranquillement du poids dans les luttes: c’est chic! Comme nous l’avons déjà écrit, l’occupation est une forme d’action parmi d’autres possibles. Nous encourageons chacun-e à réagir à sa façon, collectivement et solidairement.
Le collectif d’occupant-es et ses ami-es
Le programme du week-end:
Samedi :
20h Kantine champêtre – 22h Disco
Dimanche :
13h Kantine bucolique – 15h Atelier Roberta – 16h30 Discussion sur l’espace commun de nos désirs – 20h Kantine
Lundi :
7h petit dej de solidarité avec les grèvistes du bâtiment (sauf si autre rendez vous officiel)
Tout le temps: chantiers divers, amène ta débroussailleuse, ta cireuse à parquet, ta binette, tes boules de pétanque, …
Collectif doccupantEs du 30-32 chemin du Petit-Saconnex
Ces derniers jours, des banderoles ont été posées un peu partout et des tags égayent les murs de la ville:
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52901.shtml
Samedi 29 septembre 2007, le match de hockey sur glace du Servette de Genève a vu dans ses tribunes une banderole de solidarité avec les squats genevois, au milieu des supporters de l’équipe adverse… Pas sûr que tout le monde ait compris la portée du message de la banderole en question (« Ils évacuent nos tours, nous occuperons leurs palais »), mais bon, apparemment ça a fait chier la « sécurité » de la patinoire, quand même. Photos ici:
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52993.shtml
Enfin, « mercredi 26 septembre, peu avant 19h30, la cantine populaire s’est invitée dans le salon de lHotel de la Paix (Quai des Bergues à Genève) ».
Voici un compte-rendu, rédigé par Ian:
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52921.shtml
(lisez aussi le tract de l’action, juste après le récit)
Donc… « ça continue », à Genève.
z.
Un nouveau squat avait été ouvert le 22 septembre 2007 à Genève:
http://squat.net/fr/news/geneve220907.html
Mais deux jours après, les flics sont intervenus en masse en début d’après-midi (le 24 septembre, donc) et ont fermé le squat. Les squatteur-euse-s avaient décidé de quitter les lieux juste avant l’arrivée de la police… Ce qu’illes ont « réussi » à faire.
Quelques photos de l’occupation et de quelques murs de Genève:
http://ch.indymedia.org/fr/2007/09/52865.shtml
[squat!net]
Genève: Nouvelle occupation, rue de la Coulouvrenière |
22 septembre 2007 – 12:20
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52718.shtml
Un squat s’est rouvert il y a environ une demi-heure à la rue de la Coulouvrenière, juste à coté de l’Usine.
Dans un petit immeuble commercial, 4-5 étages… Les banderoles sont déployées, une voiture de police est déjà sur place… Bougez-vous tous sur place! Allez soutenir!
H.
***
22 septembre 2007 – 14:16
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52724.shtml
Nouvelle occupation à Genève – Communiqué
Nouvelle occupation 40 rue de la Coulouvrenière à Genève Venez vite soutenir!
Collectif doccupantEs du 40, rue de la Coulouvrenière
COMMUNIQUE DE PRESSE
Aujourdhui, 22 septembre 2007, nous intersquat et les panthères grises (ex-squatteurs locataires) – occupons le bâtiment situé au 40, rue de la Coulouvrenière. Rappelons quà ce jour plus de 270 personnes et 10 groupes ont apporté leur soutien au mouvement des occupations (cf. communiqué du 20 septembre).
Cet immeuble commercial de 5 étages (et 5 étages de sous-sol), dune superficie totale de 1826 m2 de surface brute de plancher, est vide depuis plusieurs années et actuellement sans projet.
Déjà vide dans les années 90, limmeuble avait alors été occupé. Suite à la faillite de ses propriétaires, il est racheté en janvier 2004 par la Fondation de valorisation des actifs de la BCGE. Son prix est alors estimé à 11 100 000.-CHF. A lété 2005, elle souhaite le mettre en vente pour la somme de 19 000 000.- CHF (PL9654 du grand conseil), soit presque le double de son prix dachat. Une instance para-étatique, créée pour éponger les pertes faramineuses provoquées par la spéculation des années 80, profite de la conjoncture du marché de limmobilier pour spéculer et participer ainsi à la hausse générale des prix !
Deux ans après, le dossier est toujours en suspens, et limmeuble toujours vide.
En remettant le 40, rue de la Coulouvrenière en activité et en le réaffectant au logement, nous le sortons de labandon dans lequel le maintenaient les spéculateurs et lui rendons vie en lhabitant, en y relogeant une crèche expulsée, en y installant une bibliothèque, divers ateliers et en y proposant des débats, des projections, des concerts… (cf. programmation ci-jointe). Ces différentes activités sont ouvertes à qui veut. Quon se le dise.
Encore et toujours, nous répétons que notre réponse en est une parmi tant dautres possibles et nous encourageons tout le monde à réagir à sa façon, collectivement et solidairement !
Le collectif doccupantEs et ses amiEs
——————————————-
PROGRAMME:
SAMEDI 22 septembre
11h30 occup
12h00 cantine
dès 13h30 salon de thé, bricolage/chantier, après-midi jeu pour petits et grands, ateliers divers: banderoles, écriture de texte, préparation cantine
15h00 théâtre de marionnettes
16h00 point presse
18h00 apéro musical avec Secret sector: « amène du vin, du fromage et du saucisson »
19h00 réunion
20h00 cantine
21h30 disco paillettes
DIMANCHE 23 septembre
dès 9h00 petit déj: concours de tartines
10h00 la messe
11h00 apéro p’tit blanc
12h00 cantine
14h00 discussion sur le logement
17h00 rendez-vous pour le concert sauvage de Keny Arkana à l’angle de la rue de Monthoux et de la rue de Berne
et au 40 rue de la Coulouvrenière pour ceux qui n’aiment pas le hip hop: thé dansant avec concours de canasta
20h00 réunion
21h00 projections: Themroc et/ou The Edukators, ramène tes bières si t’as encore soif
Point d’information permanent devant la maison avec la bibliothèque de l’infokiosk.
Et pour les jours suivants, venez avec vos envies et vos idées et inscrivez-vous sur le planning!
Intersquat-Genève
Genève: 30ème anniversaire des squats genevois + appel de solidarité avec les squatteurs |
GENEVE, je t’aime… le samedi 15 septembre 2007, dès 17h, place des Grottes, on fête le 30e anniversaire des squats +++ Appel de solidarité avec les squatteurs +++ Création d’une plate-forme pour organiser une présence solidaire lors de la prochaine occupation, pour freiner la répression.
GENEVE je T’aime, reste comme tu es…
http://switzerland.indymedia.org/fr/2007/09/52374.shtml
CherEs amiEs,
Pensant qu’il est URGENT d’intervenir face à la répression de plus en plus violente des squatteurs, un groupe danciens squatteurs et dautres personnes concernées sest formé pour rédiger la lettre ouverte ci-dessous (et attaché) et pour organiser une présence solidaire lors de la prochaine occupation, pour freiner la répression.
Ayant pris contact avec les squatteurs, nous avons découvert quils avaient déjà rédigé une plate-forme de soutien. Toutefois, de la discussion, il est ressorti que cela ne faisait pas double emploi. Au contraire, que des groupes sociaux divers soulignent leurs raisons spécifiques pour soutenir les occupations ne peut quenrichir et renforcer le soutien.
Donc nous proposons :
– De faire circuler le plus largement possible la plate-forme de soutien général aux squatteurs (ci-dessous et attaché) et notre lettre ouverte, pour signature. Il faut faire vite. Délai, une semaine, environ.
– Que ceux et celles qui veulent rejoindre notre groupe nous transmettent leur numéro de téléphone mobile, pour quon puisse vous contacter rapidement. (Si vous êtes d’accord de nous rejoindre, mais ne pouvez pas avoir votre nom dans les médias, dites-le nous!)
– Que ceux qui auraient un point de vue différent sur la question (dartistes, de femmes, de travailleurs du social, durbanistes ou militants pour le logement, de syndicalistes, de personnes concernées par les droits de la personne, de politiques?) rédigent, le cas échéant, une lettre ou quelques lignes pour expliquer leurs raisons de signer la plate-forme générale.
– Dans la mesure du possible, tenez-nous au courant de vos initiatives et contacts pour éviter les doublons et savoir un peu quand nous serons prêts.
– A moyen terme : les squatteurs proposent de convoquer une « Assemblée des Mal-logés », avec toutes et tous qui cherchent un logement, qui paient trop cher, qui voudraient se loger autrement, etc., pour réfléchir et se solidariser aussi aux autres revendications et formes de lutte pour la ville.
Des rendez-vous : le samedi 15, dès 17h, place des Grottes, on fête le 30e anniversaire des squats qui ont sauvé ce quartier de la destruction. Une parade de 100 musiciens de la Cave 12 en exil partira de lUsine à 13H45 et rejoindra les Grottes. Dimanche 16, dès 16H, ça continue à la Buvette des Cropettes, 14 Montbrillant, avec une discussion sur les squats, concerts, etc.
A bientôt!
O et G
PLATEFORME DE SOUTIEN
Réagissant à la vague de répression qui s’est traduite brutalement, ces derniers mois, par l’expulsion et la destruction de la maison Blardone (bd. St Georges), puis dernièrement par les expulsions des squats de la Tour et de Rhino – jetant leurs habitant-e-s à la rue alors que sévit une crise du logement sans précédent, mais faisant aussi disparaître les différentes activités collectives qu’ils abritaient – nous affirmons notre désaccord face à la tentative d’aseptisation de Genève. Nous nous opposons à ce nettoyage politique, social et culturel qui tente de déplacer les quartiers populaires en périphérie et d’imposer un centre ville se limitant à offrir des logements de luxe pour des privilégiés et une vitrine impeccable de consommation destinée aux clients des banques et des bars-lounge. Nous appelons au contraire à préserver des espaces proposant la construction d’alternatives, d’autres modes d’habitat, de vie, d’échanges et de créativité.
Nous manifestons notre inquiétude face à la menace imminente pesant aujourd’hui sur plusieurs maisons occupées, tels que l’immeuble de l’Arquebuse, les Tulipiers et Artamis. L’Etat, par la voix de son procureur Daniel Zappelli, a déjà annoncé sa volonté d’aller jusqu’au bout de cette logique d’éradication des squats. Nous nous opposons à la poursuite de ce « nettoyage » et affirmons notre soutien aux habitants et aux autres personnes investies dans ces lieux.
Nous soutenons enfin les initiatives visant à ouvrir, dans des lieux vides et laissés à l’abandon, de nouveaux espaces d’habitat, d’expérimentations, d’échanges et d’apprentissages pouvant abriter les personnes et les activités qui, mises à la rue, n’ont aujourd’hui plus de toit: la crèche autogérée, la bibliothèque-infokiosque, les divers ateliers, la scène de la Cave 12, ainsi que les différentes propositions culturelles et sociales qui verront le jour demain. Il est essentiel que subsistent ces espaces d’autonomie et de différences qui, depuis plusieurs décennies à Genève, perpétuent un savoir-faire collectif et représentent autant d’îlots de résistance à la logique marchande et à l’uniformisation du quotidien.
Genève 9 septembre 2007
Lettre ouverte au peuple de Genève, aux autorités et aux médias,
Alors qu’on cherche à discréditer et réprimer de façon de plus en plus violente les squatteurs, nous pensons qu’il est urgent d’intervenir. Face à lavalanche de bêtises qui se disent sur les squats et limmobilier à Genève, nous devons prendre position aux côtés des jeunes squatteurs, assez courageux pour poser le problème social aigu du logement et de la spéculation immobilière avec leur mouvement des occupations des locaux commerciaux laissés vides, et combattre lescalade des violences policières.
On ose dire que les squats ne se justifient plus puisquil « ny a plus de spéculation ». Avec moins de 0,2 % de logements disponibles, les spéculateurs nous tiennent tous ? par le cou. Malgré les freins légaux, les loyers ont augmenté de 55% depuis 1990. Il y a des gens qui vivent dans des caravanes ou des yourtes, dautres qui payent des sommes exorbitantes à des chasseurs dappartements. Et évidemment, les jeunes (quun rapport fédéral vient didentifier comme le secteur le plus appauvri) sont les plus acculés à ce mur.
Pas de spéculation ? Cétait dans les années nonante, quand la dernière bulle avait éclaté, que la spéculation sétait un peu calmée. Maintenant, « le marché » repart de plus belle (limmeuble occupé Bvd J. Dalcroze a presque quadruplé de prix en moins de quatre ans !). Les véritables parasites nous démontrent une fois de plus leur incapacité foncière de résoudre ce problème social. Cest simple : si les espaces à construire sont limités, laugmentation du nombre « dinvestisseurs » ne vont pas multiplier les terres à bâtir ! Non, ceux-là ne vont que faire monter le prix final du logement. Cest pourquoi cela nous est utile à tous, si les squatteurs découragent un peu la spéculation. Et si, par leur action, ils empêchent au moins quelques immeubles dêtre convertis en articles de luxe, cest déjà ça de gagné. Pour les riches, il y a déjà assez de place !
Il faudrait que les autorités interviennent, par exemple pour contrôler les prix – ou mieux encore – pour municipaliser le sol. Dans limmédiat, ils pourraient offrir des contrats de confiance aux squatteurs, mettre à disposition leurs terrains pour des coopératives (au lieu de les fourguer au privé) et appliquer enfin la loi qui permet de réaffecter au logement les immeubles vides convertis en bureaux, en suivant ainsi lexemple des squatteurs !
Au lieu de cela, M. Moutinot, ancien responsable de lASLOCA, préfère appliquer la « loi » de la tolérance zéro, celle dune droite qui lorgne vers son extrême. Et même, M. Moutinot, ancien militant des droits de lhomme, permet à sa police de lancer des gaz dans une salle de 200 personnes, au risque de provoquer un drame, plutôt que de laisser les squatteurs en place, ne serait-ce que quelques heures. Même les responsables de droite avaient eu une attitude plus ? responsable.
Visiblement, M. Zappelli et la droite dure pensent avoir intérêt à provoquer laffrontement et une escalade de violence. Ils cherchent à stigmatiser des secteurs entiers de la population, à nous diviser. Les squatteurs seraient des parasites, tout comme les chômeurs, les fonctionnaires, les étrangers, les bénéficiaires de lassistance ou de lAI. Cest dans lair brunâtre du temps. Et un Conseil dEtat « de gauche » laisse faire !
Nous appelons au contraire à une réaction solidaire. Voilà trente ans que les squats contribuent à la lutte contre la spéculation et à la préservation des espaces de vie populaire à Genève. Ensemble, avec les mouvements de locataires, ils ont sauvé tout le quartier des Grottes et lIlot 13 ; ils ont préservé des logements abordables et des espaces verts à la Servette, à St Gervais, aux Pâquis, etc. Ils ont été à lorigine despaces culturels comme lUsine, le Grütli et Rhino. Enfin ils ont inspiré des lois de protection des locataires. Aujourdhui, ils soulèvent de nouveau le scandale des hectares de bureaux vides, en invitant chacun à se mobiliser à sa façon. Une fois de plus, ce sont les squatteurs qui osent contester aux propriétaires le droit de décider seuls comment l’espace de notre ville doit être utilisé et comment on va pouvoir y vivre. Que les locataires et leurs organisations, que la gauche, et tout simplement les gens de bonne volonté y répondent et exigent de nos autorités des actes concrets et positifs face à ce problème social urgent, à la place de ce déni violent !
Cest pourquoi nous vous invitons à signer cette lettre ouverte et la plate-forme des squatteurs ci-dessous et à nous rejoindre pour soutenir leur prochaine action.
Des ex-squatteurs, des locataires, des habitants solidaires de Genève.
Faites suivre l’info!
Renvoyez au plus vite vos signatures par email à ladresse : elviejo at greenmail.ch
ou par fax au 022/734.74.64
e.
Pour les dernières heures de l’Arquebuse:13 rue de l’arquebuse, Genève = Quartier de l’Usine, arrêt de tram/bus « Stand »
PROJECTION DE FILMS SUR LA SCENE SQUAT GENEVOISE + Blah-blah autour de tout ça: et maintenant?
Ce dimanche 2 septembre 2007…
à 18 h: Read More
Un énorme bâtiment avait été occupé samedi dernier (25 août 2007) dans le centre-ville de Genève puis évacué par la police après une trentaine d’heures:
http://squat.net/fr/news/geneve250807.html
http://squat.net/fr/news/geneve270807.html
Hier soir (mercredi 29 août), les squatteur-euse-s genevois-es ont remis ça, rue Saint-Jean, ouvrant un immeuble plus petit, considéré par les autorités comme à moitié « local commercial » et à moitié « bâtiment pour logement ». Mais cette fois encore, les flics ont réagi rapidement. Encore plus rapidement que le week-end dernier, même, puisqu’ils sont intervenus « à l’américaine » au bout de seulement quelques heures d’occupation, vers 23 heures hier soir, en plein concert de René Binamé, alors que la salle du rez-de-chaussée était pleine à craquer de monde ! Read More
Ouvert le matin du samedi 25 aoüt 2007, le squat du boulevard Dalcroze a été expulsé dans l’après-midi du dimanche 26, après un peu plus de 24 heures d’occupation mais déjà plusieurs centaines de « visiteur-e-s » (venu-e-s pour soutenir et participer à la fiesta du samedi soir). Une durée de vie très courte pour des moments intenses qui laissent à penser que « ça va continuer ».
Les flics sont venus en masse, vite fait bien fait dans des dizaines de fourgons, armés et « armurés » comme il se doit, bouclant tout le quartier.
Ils ont pas mal galéré pour défoncer les différentes portes barricadées mais au bout d’une demi-heure / une heure, les 18 occupant-e-s présent-e-s dans les lieux à ce moment là ont été interpellé-e-s et amené-e-s jusqu’à un commissariat de police genevois. Relaché-e-s au bout de quelques heures, les 18 personnes auront peut-être à faire face à des amendes… Read More
Depuis 10 heures ce matin, samedi 25 aoüt 2007, un énorme immeuble (classé « local commercial ») est visiblement occupé par plusieurs dizaines de personnes. Sur la façade, quelques banderoles décorent l’immeuble: « Grève des loyers », « Evacuations, occupations, persistons! », « Le squat n’est pas un problème mais une solution » et « Plus de logement, plus de crèche, plus d’infokiosk, plus de cave 12, faut bien qu’on s’occupe » en référence aux récentes expulsions de la Tour et de Rhino.
COMMUNIQUE – NOUVELLE OCCUPATION
Aujourd’hui le 25 aout 2007, nous occupons l’immeuble situé au 5 Bd Emile Jacques-Dalcroze.
431 m2 au sol, 6 étages changés d’affectation de logement en local commercial, laissés vides depuis plusieurs années et actuellement sans projet.
Propriétaire : Acropole Real Estate SA. Activité : « achat, vente et exploitation d’immeubles ».
Vu le taux de logements vacants du canton (0,19%), le pourcentage de bureaux laissés vides (60% du total des surfaces vacantes), la crise du logement qui sévit à Genève depuis plus de 20 ans, il est incompréhensible de laisser de telles surfaces vides. Read More
Hé, les vacanciers improvisés, vous venez camper avec nous?
Le ciel étoilé sera notre nouveau toît.
Prévoyez quand-même un sac de couchage, mangeailles et breuvages, voire tente pour plus d’intimité…
Rendez-vous à 20h PRECISES sur le p’tit square en face de Rhino CE MERCREDI 1ER AOUT 2007
Et ainsi de suite, ici ou là…
Intersquat Genève
Genève: Traitement médiatique de la manif anti-expulsions du 28 juillet |
29 juillet 2007
En attendant des retours plus sérieux de médias moins crades, je vous livre le regard de la presse genevoise sur la manif d’hier de soutien aux squats car c’est bien instructif à sa manière: « quand 50 casseurs font la loi à Genève »
Le porte-parole de Rhino, interrogé par la presse, aurait déclaré: «La colère a de multiples formes d’expression. C’en est une. Quand les pouvoirs politique et judiciaire se coordonnent pour réprimer les droits d’expression des citoyens, il ne faut pas s’étonner que d’autres moyens d’expression émergent.»
Tandis que Laurent Moutinot, socialiste et conseiller des forces de l’ordre: «Je constate qu’il y a toujours plus de casseurs qui s’invitent aux manifestations démocratiques. C’est un problème pour la police, et également pour les organisateurs de manifestations, dont certains font preuve d’angélisme. C’est d’ailleurs ce risque de dérapages qui a convaincu le Parti socialiste – et j’y suis pour quelque chose – de ne pas soutenir cette manifestation.»
Romandie news
Genève: manifestation de soutien aux squats
Un cortège de soutien aux squats a réuni près d’un millier de personnes dans les rues de Genève. Familial et bon enfant au départ, la manifestation a donné lieu à quelques débordements devant les anciens squats California et la Tour.
Dans le quartier des Pâquis, un petit groupe a arraché la palissade protégeant l’ancien squat California, évacué en 2004 mais toujours en travaux. Certains ont lancé des pavés et des bouteilles incendiaires. Le feu a été bouté à une voiture. Des policiers postés à l’intérieur du bâtiment et dans les alentours sont rapidement intervenus, faisant usage de gaz lacrymogène.
La grande majorité des manifestants est restée pacifique. Mais au long du parcours, quelques-uns ont apposé des tags sur des façades, rayé la carrosserie de véhicules et érigé des barricades au moyen de barrières et de bacs à fleurs.
Au boulevard Jaques-Dalcroze, une poignée de casseurs a brisé les vitres du siège du PRD, parti du procureur général Daniel Zappelli. Le cortège est parvenu peu après 18h00 à sa destination, les abords des anciens squats Rhino et la Tour, évacués depuis peu. La police a dû faire usage de lacrymogènes pour calmer un groupe qui tentait de s’approcher de la Tour.
L’appel à manifester, lancé par le collectif Rhino et le mouvement Intersquat, avait été relayé par des partis politiques de gauche et des associations culturelles comme L’Usine. Tous demandaient l’arrêt des expulsions sans jugement d’évacuation, la réintégration des squatters du Rhino et de la Tour dans leurs logements et le maintien d’espaces culturels et associatifs alternatifs.
Le Matin (par Michel Jeanneret):
Cinquante casseurs font la loi à Genève
Les casseurs se sont cachés derrière des lunettes de soleil, des cagoules et des foulards. Certains ont sorti des cocktails Molotov de leur sac.
La manifestation pour dénoncer la politique antisquat du procureur général Daniel Zappelli a dégénéré hier: des voyous, venus principalement de Suisse alémanique, ont chargé la police aux alentours de 17 heures. Le conseiller d’Etat en charge des forces de l’ordre, Laurent Moutinot, répond aux critiques: «Je constate qu’il y a toujours plus de casseurs qui s’invitent aux manifestations démocratiques. C’est un problème pour la police, et également pour les organisateurs de manifestations, dont certains font preuve d’angélisme. C’est d’ailleurs ce risque de dérapages qui a convaincu le Parti socialiste – et j’y suis pour quelque chose – de ne pas soutenir cette manifestation.»
A 15 h, lorsque le cortège a quitté la place Neuve, en face du Grand Théâtre de Genève, le mal était fait. Comment expliquer que des manifestants annonçant leur volonté de défiler pacifiquement pour dénoncer la politique antisquat du procureur général, Daniel Zappelli, tolèrent que le cortège soit mené par une cinquantaine de voyous vêtus de noir? Du coup, lorsque la manif a complètement dégénéré aux alentours de 17 h, la question n’était pas de savoir pourquoi elle avait dérapé, mais quelle serait l’ampleur des débordements.
Cinquante casseurs ont donc pourri une manif regroupant quelque 800 personnes.
La situation a explosé devant l’ancien Hôtel California, dans le quartier des Pâquis, un bâtiment laissé à l’abandon depuis trois ans alors que l’Etat avait promis aux squatters qui l’occupaient d’y construire des logements sociaux. Les casseurs se sont approchés de l’immeuble, ont déployé des banderoles, tagué deux ou trois murs avant de passer aux choses sérieuses: ils ont balancé des pavés contre les vitres du bâtiment et ont tenté de démolir les barrières de sécurité pour pénétrer dans les lieux. A ce moment précis, ils se sont retrouvés nez à nez avec des policiers cachés dans l’immeuble.
Les voyous ont jeté des pavés sur les forces de l’ordre et mis le feu à une voiture. Certains policiers ont riposté en lançant eux aussi des pavés sur les casseurs avant de faire usage de gaz lacrymogènes. Les voyous, venus principalement de Lucerne, Zurich et Berne, selon le porte-parole de la police, se sont alors rabattus sur les quais, paralysés pendant près d’une heure.
Vitres du Parti radical brisées
Ils ont jeté des tables, des chaises, des bacs à fleurs, des containers à poubelle et des barrières sur la route pour empêcher le passage des fourgons de police. Les policiers ont sorti le canon à eau pour les faire reculer. Du coup, l’ensemble des manifestants se sont progressivement déplacés vers le squat Rhino, évacué lundi dernier. Au passage, deux ou trois jeunes ont brisé les vitres du siège du Parti radical, auquel appartient le procureur général.
A Rhino, près de l’Hôpital cantonal, la tension s’est encore accentuée: les casseurs se sont défoulés sur des voitures en brisant leurs vitres et ont mis le feu à des containers à poubelles. Quant à la police, elle a ressorti les fumigènes et les canons à eau. Le combat a duré près d’une demi-heure avant que les casseurs ne se dispersent dans la nature, vers 19 h. A l’heure où nous mettons sous presse, deux personnes avaient été interpellées.
Contrôles préventifs
Seuls 50 voyous ont réussi à faire la loi en ville et à occuper son centre névralgique pendant plus de quatre heures. La police aurait-elle dû agir plus tôt dans la journée? «Nous avons effectué des contrôles préventifs et saisi du matériel pyrotechnique, répond le porte-parole de la police, Eric Grandjean. Mais la manifestation était autorisée et nous n’avions aucune raison d’interpeller des personnes avant la manif.»
Quel regard porte l’ancien porte-parole des squatters, Maurice Pier, sur l’action des casseurs? «La colère a de multiples formes d’expression. C’en est une. Quand les pouvoirs politique et judiciaire se coordonnent pour réprimer les droits d’expression des citoyens, il ne faut pas s’étonner que d’autres moyens d’expression émergent.»
Laurent Moutinot: «C’est ce risque de dérapages qui a convaincu le PS de ne pas soutenir la manif…»
Monsieur le conseiller d’Etat, comment expliquez-vous qu’une cinquantaine de casseurs puissent bloquer une ville pendant tout un après-midi?
Pour procéder à des interpellations, il faut deux policiers pour un casseur. Nous ne pouvions donc pas nous permettre de sortir une centaine d’hommes du dispositif de sécurité mis en place. C’est pour cette raison que ce n’est que lorsque les manifestants pacifistes ont quitté les lieux et qu’il ne restait plus que des casseurs sur place, que nous avons pu procéder à une série d’interpellations (n.d.l.r. aux alentours de 19 heures).
En relançant des projectiles en direction des casseurs, les policiers n’ont-ils pas dérapé?
Je n’ai pas encore d’éléments qui me permettent de prendre position sur ce que vous mentionnez. Mais je relève qu’à mon avis, l’emploi des gaz lacrymogènes près de l’Hôtel California me semble avoir été proportionné. Il était primordial de s’assurer que des squatters n’occupent pas à nouveau les lieux.
Quel regard jetez-vous sur les débordements?
Je constate qu’il y a toujours plus de casseurs qui s’invitent aux manifestations démocratiques. C’est un problème pour la police, et également pour les organisateurs de manifestations, dont certains font preuve d’angélisme. C’est d’ailleurs ce risque de dérapages qui a convaincu le Parti socialiste – et j’y suis pour quelque chose – de ne pas soutenir cette manifestation.
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