Au petit matin du 6 mars, les habitant.es du quartier de Tweebos à Rotterdam ont eu un réveil brutal. Enorme spectacle policier, tout le quartier a été bouclé pour une expulsion militarisée de 6 squats. 6 maisons dont les résident.es ont été mis.es à la rue avec leur droit au logement.
Outre ces maisons symboliques, qui ont redonné un peu de vie dans un quartier vidé, tou.tes les habitant.es du Tweebos sont visé.es. Depuis quelques mois, la vie du quartier s’était à nouveau transformée en une réalité plus joyeuse, dans laquelle la résignation des habitant.es face à la démolition de leur quartier s’est lentement infiltrée. Les autorités ont donc décidé de détruire ces étincelles d’espoir : pas de squats, pas de solidarité, pas de joie, pas d’espoir.
Mais qu’ils sachent que la destruction de nos espaces de vie ne supprimera pas notre désir de liberté.
Des ouvertures de squats suivront. Read More
Rotterdam: expulsion de 6 squats à Tweebos
Rotterdam (Pays-Bas): appel à la solidarité depuis le quartier Tweebos
On vous écrit de Tweebosbuurt. Aujourd’hui, un nouveau squat s’est fait expulser de maniére illégale une fois de plus. La police a procédé à 3 arrestations des opposant-es présent-es dans le lieu. Ceci montre une fois de plus la capacité de la police à ne pas respecter les lois. En effet, cette expulsion est illégale car les personnes étaient présentes depuis 8 jours, donc en accord avec la loi qui prévoit 48 heures. Le tout argumenté par un dossier complet de preuves datées et tamponnées par le tribunal de Rotterdam. La seule infraction commise est que Vestia n’a pas mentionné l’existence de ces dossiers quand la police est rentrée à coups de bélier dans la porte. Vestia, épaulé par la police, est hors la loi.
Dans quelques jours, le 4 mars précisément, 6 squats vont se faire expulser, 6 maisons où vivent des gens depuis quelques mois, répondant à l’appel à venir occuper le quartier contre la gentrification et les expulsions. 6 maisons ouvertes pour contrer le rouleau compresseur que représente Vestia, vont voir leur porte détruite. Cette date du 4 mars est décisive, tant pour la sauvegarde de ces lieux de vies que la pérennité de la lutte, ici même, à Tweebosbuurt.
Nous lançons donc un grand appel à venir occuper, défendre et habiter le quartier, avant et après les expulsions. Pour ne plus laisser place aux grandes entreprises, comme Vestia et tant d’autres, détruire les quartiers populaires. Pour ne plus laisser place à la police servant de chien de garde à Vestia, qui manipule impunément les lois, faisant de la misère leur business. Read More
Rotterdam (Pays-Bas): nouvelle ouverture expulsée le jour même. Dialogue nocturne avec Vestia
La police et Vestia pensent qu’ils peuvent à nouveau faire n’importe quoi en toute impunité !
La police a expulsé un squat de la Tweebosstraat à Rotterdam mercredi soir. Les squatteur-euses s’étaient retranché-es sur le balcon et le toit. Quatre arrestations ont été effectuées. Un groupe de squatteur-euses est entré dans le bâtiment vide plus tôt dans la journée. La police était présente en nombre pour expulser le groupe. Les maisons de la Tweebosstraat sont nominées pour être démolies. Auparavant, il y eu aussi des ouvertures de courte durée dans le quartier pour protester contre les logements laissés vacants.
La Haye: un dialogue nocturne avec Vestia.
Dans la nuit du 25 février, une visite nocturne a été effectuée au bureau de Vestia, situé sur la Loevesteinlaan, à La Haye. Plusieurs fenêtres ont été brisées et des bombes de peinture ont été lancées sur le bâtiment. Vestia est une mafia protégée par l’État. La société de logement est bien connue pour ses mauvaises pratiques et son mépris total des locataires. Après la crise de 2008, la société a continué à augmenter allègrement les loyers, à vendre des logements sociaux et à reporter l’entretien crucial des logements sociaux. Les gens étaient aux prises avec des problèmes de fuites, d’humidité et de moisissures, et Vestia ne semblait pas s’en soucier.
Aujourd’hui, Vestia démolit à nouveau plus de 500 logements sociaux dans le quartier de Tweebos à Rotterdam. La société ne reconstruira que 130 logements sociaux, le reste étant des locaux commerciaux et des maisons occupées par les propriétaires. Le projet de Vestia dans le Tweebosbuurt est un projet de gentrification brutale. Read More
Rotterdam (Pays-Bas): lettre du quartier de Tweebos
Certains habitant-e-s ont écrit une lettre publique pour appeler à soutenir Anton. Notez que cette lettre est basée sur leur compréhension actuelle de la situation.
« Bonjour, nous sommes un groupe d’habitant-e-s du quartier de Tweebos à Rotterdam, aux Pays-Bas. Nous nous organisons contre sa démolition et la gentrification du quartier depuis plusieurs mois. La situation était en fait en notre faveur, le tribunal a pris une décision contre la démolition. Cependant, ces derniers jours, la police de Rotterdam a lancé une terrible campagne de harcèlement contre les habitant-e-s du quartier. 25 personnes ont été arrêtées ces derniers jours, 19 militants soutenant la lutte locale et 6 autres habitants lors de contrôles d’identité aléatoires. Une voiture de police passe dans notre rue deux ou trois fois par heure, jour et nuit, et elle demande des papiers d’identité aux personnes qui se promènent dans les rues du quartier. Si cette personne ressemble à un-e militant-e ou n’est pas en mesure de fournir immédiatement des documents d’identité, elle est immédiatement enfermée pendant plusieurs heures. Plusieurs personnes (au moins 3) ont été battues dans leur cellule. L’une d’entre elles (citoyenne de l’UE) a été expulsée du pays après 30 heures de détention parce qu’elle promenait son chien sans laisse dans le quartier. Un autre est toujours en détention et risque d’être expulsé dans un pays où il est en danger. Il ne bénéficie d’aucun soin médical en détention malgré plusieurs fractures lors de son arrestation. Read More
Rotterdam (Pays-Bas): situation alarmante dans le quartier de Tweebos
La situation du quartier de Tweebos a soudainement changé.
Il y a deux jours, l’un des squats a été illégalement expulsé et nous avons découvert que Vestia, la société propriétaire des bâtiments que nous squattons, a illégalement ajouté de nouveaux documents au procès contre l’un des squats au dernier moment, de sorte que nous ne pouvons pas nous défendre contre eux. Nous avons également appris qu’un habitant du quartier a été attaqué ce soir dans la rue avec une barre de fer parce qu’il gardait son vélo près du squat qui a été expulsé il y a quelques jours. Espérons qu’il n’est pas blessé. Les agresseurs courent toujours après un seul coup. Dans le même temps, nous sommes confronté-e-s à une terrible campagne de harcèlement de la part de la police. Une voiture est affectée au quartier jour et nuit, et ils contrôlent chacun d’entre nous chaque fois que nous nous promenons dans le quartier. Certains habitant-e-s sont presque enfermé-e-s à l’intérieur à cause du harcèlement policier. Quelqu’un a même été arrêté deux fois en deux jours. En plus des 19 personnes arrêtées lors de l’expulsion il y a deux jours, 5 autres personnes vivant dans le quartier ont été arrêtées lors de contrôles d’identité sans motif légal déjà. Une autre personne est portée disparue, probablement aussi arrêtée. Nous n’en sommes pas sûrs car la police refuse de nous donner des informations. Trois d’entre elles ont été blessées lors de l’arrestation ou de la garde à vue. Read More
Rotterdam (Pays-Bas): deux autres expulsions et 19 nouvelles arrestations dans le quartier de Tweebos
Hier, un appartement a été expulsé par la police dans le quartier de Tweebos. Sur le chemin du retour, la police s’est arrêtée devant l’un des squats du quartier et a tenté d’y entrer. Ce lieu est protégé car déjà habité et une procédure judiciaire est en cours.
Les habitant-e-s sont sorti-e-s pour parler à la police et lui demander de s’arrêter. La police a refusé de donner la raison de leur présence, et a demandé les papiers d’identité de tout le monde (certaines personnes étaient même encore à l’intérieur) sans justification légale. Deux employés de Vestia étaient avec eux, riant de la situation. Certain-e-s habitant-e-s ont refusé ce contrôle abusif et illégal. Quelqu’un a été arrêté. Elles-ils les ont amené-e-s au poste de police de Zuidplein pour quelques heures, et les ont physiquement forcé-e-s à donner leurs empreintes digitales et à prendre des photos de leur visage. Elles-ils sont sorti-e-s du poste de police 4 heures plus tard et sont rentré-e-s chez elles-eux en toute sécurité.
Nous pensions que ça allait se calmer, mais nous avions tort. Aujourd’hui, nous avons vu la police du quartier faire des allers retours dans la rue Tweebos pour contrôler l’identité des gens. Un des habitants a sonné à la porte d’un des squats et s’est fait arrêter presque immédiatement alors qu’il entrait. Certaines personnes sont descendues immédiatement et ont demandé à la police la raison de cette arrestation. Ils n’ont pas voulu le dire. Ils ont demandé à nouveau les papiers d’identité de tout le monde, sans aucun motif légitime. Les gens ont insisté pour connaître la raison de l’arrestation, et ils ont répondu : « Vous n’avez rien à faire avec ce genre de personnes, rentrez chez vous et laissez-nous faire notre travail ». Il s’agissait très probablement d’une déclaration raciste, car la personne arrêtée n’était manifestement pas néerlandaise. Ils ont menacé cette personne d’être expulsée du pays. Read More