Le secrétariat international de la CNT appelle à soutenir les camarades du squat « Malas Pulgas » de Valence, emprisonnés pour « association terroriste »!!
Depuis les années 80, il existe dans l’état espagnol, un mouvement d’occupation d’espaces abandonnés. Le but est de les réutiliser pour des activités sociales (expositions, débats, concerts, etc…) et de rendre ces endroits libérés-libres des circuits des institutions, du pouvoir et de la spéculation immobilière. Depuis environ cinq ans, ce mouvement est constamment réprimé par la police, les délogements et les détentions se succèdent sans arrêt. L’état, la police et les médias essaient par tous les moyens de le criminaliser.
Suite au délogement du CSO (centro social okupado – centre social squatté) MALAS PULGAS, le 16 octobre dernier à Valence (Espagne), quatre personnes ont été mises en prison et accusées de plusieurs délits de terrorisme (désordres publics, coups et blessures, association illicite). Elles pourraient être condamnées à des peines de 10 à 15 ans. Ceci est le bilan d’une semaine de répression policière à valence, dont le seul but est d’anéantir, par le biais de la criminalisation d’abord et de la terreur ensuite, tout mouvement autonome et libertaire.
L’origine de ces faits a été la réalisation d’une manif fasciste, autorisée ( !) par le gouvernement local. En réponse, plusieurs personnes et collectifs ont à leur tour appelé à une contremanifestation qui a été violemment réprimée par la police. Hypocrisie de nos démocraties : les forces de l’ordre protègent les fascistes et empêchent les gens de manifester pour la liberté ! A partir de ce moment, l’action de la police n’a fait qu’augmenter : intimidations, menaces, contrôles d’identité et arrestations sans motif.
Quelques jours après, et sans l’ordre judiciaire correspondant, la police, accompagnée de vigiles, ses sbires fascistes (les mêmes qui avaient organisé la manifestation), déloge le CSO Malas Pulgas (squatté depuis deux ans et demi). Les fascistes sont restés depuis dans l’immeuble pour le surveiller. Comme riposte à ces harcèlements, plusieurs actions directes ont été organisées.
Lors de ces actions, quatre personnes ont été arrêtées par la police en civil et emmenées au commissariat, où on les a isolées au secret. Dans la rue, les actions de protestation et de solidarité avec les détenus se sont succédé. La police intervient dans tous les cas : identifiant, menaçant, empêchant les gens de se rassembler. Ensuite la police a effectué plusieurs perquisitions au domicile des personnes arrêtées. Venus officiellement chercher des explosifs ils n’ont trouvé que des objets personnels usuels (livres, revues, photos, carnets d’adresses, ordinateurs). Vendredi 18 octobre, les détenus ont comparu devant un juge qui, se moquant de la présomption d’innocence, les a incarcéré sans caution. L’instruction reste secrète ; même l’avocat n’y a pas accès. Il semble qu’on les accuse de délits liés au terrorisme, punis de 10 à 15 ans de prison.
Cette accusation, totalement disproportionnée, s’appuie sur un montage policier, dans le plus pur style franquiste. Dans le cadre de l’actuelle escalade de la répression et du contrôle policier en Europe, le mouvement squatter, par sa confrontation directe au système, est un des premiers à être attaqué…
Les gouvernements occidentaux, régentant notre monde au service des puissances économiques, produisent la terreur pour restreindre toujours plus nos libertés.
Montrons leur que nous ne nous y soumettrons pas en exprimant notre solidarité avec les camarades incarcérés à Valence !
Nous vous demandons d’envoyer le message suivant aux adresses ci-dessous :
EXIGIMOS LA PUESTA EN LIBERTAD INMEDIATA DE LAS CUATRO PERSONAS ENCARCELADAS TRAS EL DESALOJO DEL CSO MALAS PULGAS EN VALENCIA ! NO A LA CRIMINALIZACIÓN DE LOS MOVIMIENTOS SOCIALES
BASTA DE REPRESIÓN, DE CONTROL, DE MONTAJES POLICIALES
¡ ¡ UN DESALOJO, MIL OKUPACIONES ! !
Ambassade/Embajada <ambespfr [at] mail [point] mae [point] es>