INTERFACE, à Paris, c’est l’association qui entend fédérer le mouvement squat. De fait par sa composition essentielle de squatteurs actifs et historiques (avec aussi Marc Sanchez du Palais de Tokyo dans le bureau de l’asso) elle a une légitimité acquise aussi par la présence sur le terrain, depuis sa création récente en novembre 2002, pendant les expulsions du début d’année 2003, le Théatre de Fortune, Bolive’Art etc. et par des ouvertures récentes (le carosse, théatre de verre …).
Mais quels sont les enjeux politiques d’INTERFACE ? Un acte illégal a une portée politique, qu’elle soit revendiquée ou pas. Il dit que les cadres absolus de définition du bien commun ne sont pas utiles. C’est à dire que par la transgression, le bien commun est redéfinit par l’action (collective) et approprié par l’expérience, hors-la-loi. Tenter alors de redéfinir ces cadres légaux pour mieux les adapter à des expériences plus récentes et plus répandues, pour « plus de justice », pour le « respect des droits », cela revient à nier l’importance de l’expérience elle-même, en tentant de lui adapter un cadre normateur. La Loi est une norme. L’expérience de transgression dit que les normes nous enferment, qu’elles doivent être abandonnées, quoi qu’en disent les démocrates.
Quoi qu’en dise INTERFACE et sa charte d’artistes SQUATTEURS desireux de ne léser aucune des parties en présence,squatteurs et propriétaires, la propriété privée reste la norme protégée par la Loi que nous voulons abandonner parce qu’elle privilégie les intérêts capitalistes, au profit de l’expérience pertinente de la propriété d’usage développée dans les pratiques les plus revendicatives du squat. Lire dans cette charte ( http://www.inter-face.net/charte.html) des propositions de contreparties pour les propriétaires de la part des squatteurs comme le gardiennage, la restauration ou l’engagement à quitter les lieux sans discuter quand on nous le demande, ça tient vraiment du ridicule, sans parler des paragraphes hilarants sur le dédomagement par don d’oeuvres d’Art, ou celui sur la condition des proprios qui doivent « être entendus et respectés ».
C’est ça qu’on nous propose comme code de conduite à Paris pour ne pas faire peur aux citoyens. C’est ça les revendications soi disant subversives de ces connards de Yabon et autres artistes agitateurs qui méprisent les « jeunes anarchistes » parce que ça fait plus longtemps qu’eux qu’ils squattent. Leur consensus avec les institutions c’est vraiment de la merde. Je comprends qu’on veuille couler le festival ART et SQUAT #2 en septembre au Palais de Tokyo (voir le site de babybrul http://www.fondation-babybrul.org)
INTERFACE sabote nos SQUATS. Il faut réagir contre INTERFACE. Lisez la charte sur leur site, critiquez là, envoyez leur des emails pour leur dire ce qu’ils sont, postez vos critiques sur les forums, forwardez des mails… INTERFACE ne doit plus être crédible.
PS : le soi disant OFF du festival c’est un argument bidon pour se donner une crédibilité revendicative aussi. Qu’il se passe dans les squats où au Palais de Tokyo, ART et SQUAT reste le festival de l’anéantissement d’années de pratiques anti-autoritaires.
Valdenberg
(Trouvé sur Indymedia-Paris.)