À un mois et demi de la fameuse coupe du monde de foot 2014, les révoltes sociales se succèdent à un rythme effréné. Selon plusieurs articles de presse, environ mille sans-abri ont manifesté mardi 29 avril devant la mairie de São Paulo, pendant que les conseillers municipaux discutaient d’un plan d’urbanisme censé réguler l’expansion de la ville. La question des zones réservées au logement intéressait bien sûr particulièrement les manifestant-e-s.
Lorsque les conseillers municipaux ont décidé que le plan serait examiné un autre jour, alors que les débats étaient retransmis à l’extérieur du bâtiment sur de grands écrans, les manifestant-e-s, dont de nombreux membres du Mouvement des travailleurs sans abri (MTST), ont commencé à jeter des pierres vers la mairie et à brûler des pneus et des ordures.
Les forces de police ont rappliqué à base de gaz lacrymo et de grenades assourdissantes, notamment pour empêcher les manifestant-e-s d’entrer dans la mairie. Les jets de pierres ont continué et des barricades ont été érigées.
Les manifestant-e-s ont réussi à bloquer la circulation dans les rues autour du bâtiment, situé dans un quartier central de São Paulo, à un moment où la circulation automobile était très dense.
On peut lire dans une dépêche du Monde et de l’AFP que « São Paulo, qui compte 11 millions d’habitants, a le déficit de logements le plus élevé du pays, soit 700 000 unités, selon les chiffres de la mairie. La ville est l’un des 12 sites de la Coupe du monde de football qui commence dans quarante-trois jours, et doit notamment accueillir le match d’ouverture le 12 juin. Les membres du MTST négocient avec le maire Fernando Haddad la construction de logements pour les plus pauvres, et le plan urbanistique actuellement en discussion doit déterminer quelles seront les zones destinées à leur construction. »