Depuis mardi matin (25 juillet 2017), des milliers d’activistes du Mouvement des sans-terre (MST) occupent des propriétés de politiciens à travers tout le Brésil.
À travers ces occupations, le MST cherche à dénoncer la corruption des politiciens visés, notamment du côté de l’administration du président brésilien Michel Temer, mais aussi à mettre en avant la campagne du MST pour une réforme agraire.
Dès mardi matin, près de 800 membres du MST ont occupé le ranch Esmeralda, à São Paulo. Cette propriété, qui couvre environ 1 500 hectares, appartient à l’entreprise d’architecture Argeplan, dont l’un des propriétaires est João Batista Lima Filho, ancien conseiller de Michel Temer.
Dans l’État du Mato Grosso, un autre groupe a occupé une plantation de soja qui appartient à l’entreprise Amaggi, elle-même propriété de la famille de l’actuel ministre de l’agriculture Blairo Maggi.
Dans l’État de Rio de Janeiro, précisément dans le village de Pirai, environ 350 personnes ont occupé la propriété Santa Rosa, qui appartient à Ricardo Teixeira, ancien président de la Fédération brésilienne de football (CBF).
À travers le pays, plusieurs maisons ont été squattées, notamment dans les États du Tocantins, du Paraná et de Bahia.
Le MST, qui dit représenter des milliers de paysan-ne-s sans terre, exige que les politiciens “corrompus rendent leurs terres.”
Dans la foulée des scandales de corruption impliquant les précédent-e-s président-e-s du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva (condamné le 12 juillet 2017 à neuf ans et six mois de prison pour corruption passive et blanchiment d’argent) et Dilma Rousseff, le même genre d’accusations touchent l’actuel président Michel Temer et une bonne partie de son gouvernement…