La semaine dernière, l’université et EDF interviennent pour priver d’électricité l’occupation de l’ancien bâtiment administratif de droit, nouveaux locaux de La Poudrière et des luttes étudiantes. Un homme d’une quarantaine d’années supervise les opérations et affirme avoir bien connu les 400 couverts, squat historique grenoblois ici (voir aussi le film Bouh !).
Lundi matin [2 décembre], une bouffe est organisée devant l’occupe, offrant aux passants étudiant-e-s ou non une bonne soupe de croûtons et du vin chaud. L’homme refait surface, accompagné de deux admnistratifs de la fac de droit et semble très en colère qu’un poste de musique ait été branché pour l’occasion dans le bâtiment public d’à côté. Pendant que nous festoyons, il entreprend avec ses comparses un inventaire de chaque rallonge utilisée, puis il somme les convives de débrancher. Quelqu’un lui fait remarquer que les étudiants utilisent leurs ordinateurs librement branchés sans qu’on ne les enquiquine, et que d’ailleurs, pour faire les 400 couverts chers à son coeur il avait fallu une bonne dose de désobéissance. A ces mots, notre disjoncteur en chef s’offusque : « les 400 couverts, j’ai bien connu, c’était bien. Mais les 400 couverts c’est fini. Moi ce que je vois aujourd’hui c’est que vous ne respectez pas la loi et c’est pour ça que j’interviens. Vous volez l’électricité et vous occupez un bâtiment publique, je ne vois que l’aspect administratif de la chose. Il y a des squats dans les règles et il y a des squats illégaux. » On ne vous fera pas l’affront de transposer ces mots dans le contexte vichyssois de collaboration, non non non… Et pour couronner le tout, sa collègue rajoutera « pourquoi vous ne mettez pas des panneaux solaires ? »
Ben oui tiens, pourquoi ? On serait peut être exonérés d’impôts sur la fortune…
Vive l’occup’ de la fac de droit, big up aux 400 couverts !
[Publié le mercredi 4 décembre 2013 sur Indymedia-Grenoble.]