Caen: manifestation contre les politiques autoritaires et racistes de la préfecture et des mairies

En l’espace de 4 mois, la préfecture de Caen a procédé à pas moins de 11 expulsions de squats. 350 personnes ont été jetées à la rue, majoritairement des familles avec enfants… Ces squats, ce sont des bâtiments vides et à l’abandon, en passe d’être démolis. Sur 8 500 logements vides en agglomération caennaise (selon l’INSEE), combien suffiraient pour loger ces personnes sans solution ? Au contraire, la plupart de ces derniers sont murés pour éviter toute atteinte à la spéculation immobilière. En parallèle de cette précarité qui ne cesse de s’accentuer, on assiste à une pression politique et médiatique qui instrumentalise des faits divers d’occupation pour justifier un acharnement sur l’occupation de logements vides, notamment à travers une loi ASAP, votée récemment, entendant permettre une accélération des procédures d’expulsion. Celle-ci permettrait d’étendre la notion de résidence à tout type de bâtiment, au gré des décisions du Ministère du logement.

Le choix assumé politiquement et judiciairement est de favoriser le droit de propriété privée de biens inutilisés, par rapport au droit au logement. Read More

Caen: onzième expulsion en 4 mois !

Ce matin, vers 8h, la gendarmerie nationale a procédé à l’expulsion des trois maisons de la Cité de la Sucrerie de Cagny, occupées depuis le 9 septembre dernier par 7 familles d’origine albanaise et kosovare. La procédure intentée par la multinationale Südzucker, propriétaire des lieux, a été expéditive. Le délibéré nous est parvenu très tardivement lundi 5 octobre, jour du passage de l’huissier de justice qui nous remettait un commandement à quitter les lieux de 48h ! Celui-ci, très partial, nous a été totalement défavorable, car il stipulait que le droit au logement est de valeur inférieure au droit à la propriété, et aucun de nos arguments n’a été retenu. Ceux de la partie adverse, absolument pas étayés, ont, quant à eux, été tous retenus : insalubrité des lieux, maisons mises en vente le 10 septembre soit le lendemain de leur occupation comme par hasard, reconnaissance de la voie de fait, non-scolarisation des enfants alors que nous avions produit les certificats de scolarité, non-recherche de logement de la part des familles qui « préfèrent » squatter, sous-entendus de revenus illégaux, etc. Read More