Marseille: communiqué de la Maison du Peuple, expulsée ce matin

La Maison du Peuple située au 57 rue Brochier a été expulsée tôt ce matin jeudi 31 octobre, quelques heures seulement avant le début de la trêve hivernale, avec l’appui de sept camions de CRS et deux équipes de la BAC. La plupart étaient cagoulés, équipé d’armes de poing et de fusils d’assauts et accompagnés d’agents des renseignements, eux aussi cagoulés. Des papiers administratifs appartenant à l’un des occupant.es ont été confisqués en même temps que la totalité du mobilier. Malgré les multiples demandes visant à les récupérer, en témoignant de leur importance, n’ont été retournés que mépris et propos racistes (« retourne en (pays d’origine) »).

Véritable lieu de convergence et de partage ouvert le 1er juin dernier, dans la suite de l’acte 29 des gilets jaunes, la Maison du Peuple était aussi la maison d’une demi-douzaine d’habitant.es qui se retrouvent aujourd’hui à la rue. Read More

Marseille: petite histoire de la Maison du Peuple

La Maison du peuple (MdP) a ouvert le samedi 1er juin 2019, dans la foulée de l’acte 29. Elle est née de la volonté de disposer d’un lieu de convergence, d’organisation, de vie collective, de mobilisation, d’auto-défense, de formation et de diffusion de culture politique dans un espace public et ouvert à tou.tes.

En plein dans la dynamique du mouvement des gilets jaunes, ce n’est pas un hasard si la Maison du peuple a vu le jour sous la forme de l’occupation d’un espace vide. A Marseille, cette démarche d’occupation populaire est un signal fort dans une ville marquée par le logement indigne, les délogements et évacuations, comme le maintien à la rue des personnes les plus précaires. Ce n’est donc pas un hasard non plus si le projet de Maison du peuple a mûri collectivement dans des rencontres au 59 St Just, reine des occupations marseillaises, bateau-phare de la lutte contre les expulsions et pour la réappropriation de la ville contre les profiteurs. Read More

Marseille: La Maison du Peuple, entre centre social autogéré et lieu ressource

Dans le sillage des Maisons du Peuple de Saint-Nazaire, Caen ou Montpellier, la Maison du Peuple de Marseille a ouvert ses portes le 1er juin 2019. Elle se veut à mi-chemin entre centre social autogéré et lieu de ressources pour les luttes locales.
Cette année à Marseille, les luttes se croisent et s’entremêlent entre les collectifs mobilisés pour un habitat digne, ceux qui ouvrent des lieux d’hébergement (comme le squat Saint Just accueillant des migrants), la lutte contre le projet de réaménagement de la Plaine et le mouvement des Gilets Jaunes. Une dynamique contestataire s’installe.

Un Pôle Emploi devenu pôle de luttes

Le 1er juin dernier après une manifestation Gilets Jaunes, l’ancienne antenne de Pôle Emploi de la rue Brochier, vide depuis un an et demi, est occupée. « Ça fait plus d’un an que je passe tous les jours devant ce bâtiment, il est vide, c’est très bien que des gens l’utilisent, je suis complètement d’accord » déclare un habitant du quartier. Le soir-même de l’occupation est organisée la première assemblée générale qui pose les principes du lieu. Il est décidé que la Maison du Peuple ne sera pas un nouveau squat d’hébergement mais plutôt un lieu pour s’organiser, discuter, et proposer activités et ateliers. Read More

Marseille: Maison du peuple #1, de l’individu à la lutte collective


Vidéo de Primitivi (juin 2019).

Marseille: communiqué de presse de la nouvelle Maison du Peuple

A la suite de la manifestation de samedi 1er juin, un ancien pôle emploi situé au 57 rue Brochier a été rendu au peuple. Abandonné depuis une année, il a été reconvertit en maison du peuple. La police est actuellement devant. Venez en masse 05.00h du matin avec un petit-déj’ de résistance (café, jus, baguettes et confiture…).

Votre Pôle Emploi vous informe.

A Montpellier, Saint-Nazaire, Caen, le Pouzin déjà les Maisons du Peuple fleurissent et aujourd’hui, pour vous, c’est à Marseille qu’on libère des espaces !

Depuis de trop nombreuses années les soulèvements sociaux se voient marginalisés et méprisés par les politiques. Après six mois de lutte des Gilets-Jaunes, le gouvernement n’a répondu qu’avec la violence de la répression policière. Aujourd’hui nous dénombrons de trop nombreu.x.ses bléssé.e.s, mutilé.e.s et emprisoné.e.s et ici, à Marseille, notre pensée va tout particuliérement à Zineb Redouane tuée par la police le premier décembre dernier lors d’une manifestation. Read More