C’est une opération de longue haleine que Thierry Oldak, un des plus gros promoteurs toulousain, est sur le point de réussir, raflant au passage un joli pactole. Sur la revente de l’ancien bâtiment EDF du 10-12 quai Saint-Pierre, le Groupe Thiery Oldak s’apprête à se faire plus de 6 millions d’euros de bénef’ grâce à un joli cadeau de Toulouse Métropole, à tel point que même La Dépeche ne parvient pas à cacher son étonnement devant cet audacieux « tour de passe-passe ».
En 2012, Thierry, dont le groupe est propriétaire d’une quantité impressionnante d’immeubles à Toulouse, Bordeaux ou Nantes, lorgne sur cet immense bâtiment d’EDF. 4500m2 sur les bords de Garonne, en plein centre-ville, c’est le genre d’adresse qui fait saliver plus d’un promoteur. Cette année-là, l’achat du 10-12 quai Saint-Pierre lui passe finalement sous le nez parce que Sciences Po Toulouse, qui se trouve à l’étroit dans ses locaux de la rue des Puits Creusés, cherche à déménager. Toulouse Métropole, sous la forme de son EPFL [Etablissemnt Public Foncier Local] (qu’on connaît mieux pour son rôle de marchand de sommeil vu les taudis qu’il loue aux pauvres dans le quartier Bonnefoy), décide donc de préempter les lieux pour que le vénérable Institut (d’Études Politiques) puisse s’y installer. En France, lorsque des propriétaires veulent vendre leurs biens, certains organismes publics ont le droit de préemption, ce qui leur permet d’acheter en dessous des prix du marché. C’est ainsi que l’EPFL récupère ce bâtiment pour 4,7 millions d’euros, ce qui n’est vraiment « pas cher » dans le monde parallèle de l’immobilier. Read More