Grenoble / SMH : Récit des premières réactions contre l’expulsion de La Charade

Récit des premières réactions contre l’expulsion de La Charade

Alors l’histoire commence par l’arrivée très discrète de plusieurs dizaines de flics accompagnéEs d’un galant huissier à 8 h du matin. Il faut avouer qu’ils n’ont pas eu besoin de trop forcer pour défoncer la porte tellement l’absence de barricadage était flagrante tout naïf/ves que nous étions… oui on avait vaguement cru aux promesses de la mairie communiste qui garantissait de ne pas nous expulser avant fin juillet alors que nous étions expulsables depuis mi-mai… Ouh, la menteuse, elle est pas amoureuse… Donc on fut plutôt prisES de court… mais malgré tout, on parvint à déclencher une chaîne téléphonique de solidarité… Assez rapidement une trentaine de personnes commença à s’assembler devant le portail gardé par quelques hommes-moustache en uniforme qui ne laissaient entrer personne. Pendant ce temps, les habitantEs à l’intérieur s’affairaient à rassembler leurs affaires pour les sortir tandis que des ouvriers employés à la mairie commençaient leur fameuse entreprise de scellage et murage en détruisant par ailleurs un escalier de secours en colimaçon qui se trouvait à l’extérieur. Dehors, les gens nous soutenaient en faisant le plus de bruit possible pour rendre visible le fait que des gens étaient en train de se faire expulser… Des voisinEs eurent même la chouette idée de mettre de la musique en rapport avec ce qui était en train de se passer. Ça résonnait assez fort dans le quartier, ce qui déplût beaucoup aux policiers qui, excédés par tant de subversion, décidèrent au final de couper la chansonnette… Ce qui poussa des habitantEs à l’intérieur à imiter l’acte délictueux de leurs voisinEs et à mettre à leur tour de la musique qui agace d’habitude fortement ce genre de personnes sensibles qui pratiquent l’art d’expulser des gens… A deux reprises, ces personnes avec ou sans uniforme stoppèrent brutalement le flux musical qui semblait dire des «cochoncetés» sur l’existence de la flicaille… La deuxième fois, ces personnes confisquèrent même le cordon d’alimentation…

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Grenoble / SMH : Expulsion de la Charade

Près de 2000 exemplaires de ce texte viennent d’être distribués à Grenoble, pendant la manif contre la réforme des retraites, le matin du 19 juin. Il sera distribué dès cet après-midi [19 juin] sur Saint-Martin-d’Hères (la lutte continue… comptes-rendus à venir):

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Le 18 juin 2003, contre toute attente, la mairie de Saint-Martin-d’Hères fait expulser le squat de la Charade !

La Charade était depuis le début du mois d’octobre 2002 un squat autogéré avec un projet de vie collective et de nombreuses activités publiques (débats, projections-vidéos, espace féministe non-mixte, zone de gratuité, bibliothèque, salle de jeux pour enfants, etc.). Dès le début, la mairie « communiste propriétaire » n’a exprimé qu’un seul et unique désir : se débarrasser de ces trouble-fête qui ne trouvent rien de mieux à faire que de s’emparer d’un lieu abandonné depuis de longues années pour en faire un lieu de vie ouvert à la population de Saint-Martin-d’Hères et d’ailleurs. Avoir l’étiquette « communiste » tout en réprimant les rares expériences concrètement communistes comme l’appropriation collective d’un bâtiment inutilisé, c’est une ironie du sort qui n’étonne plus grand monde au regard des expériences étatiques dites « communistes » qui ont eu lieu à travers le monde au XXème siècle.

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Grenoble / (saint-)Martin-d’Hères : Pseudo-dialogue entre la Charade et la mairie de SMH…

Plusieurs personnes ont envoyé récemment des lettres au maire de (saint) Martin d’Hères pour dire leur incompréhension et leur désaccord concernant la procédure d’expulsion que subit le squat de la Charade. Elles ont toutes reçu en réponse une lettre identique du maire en personne, expliquant pourquoi l’expulsion était nécessaire et inévitable. Nous la recopions ci-dessous, et ajoutons à la suite notre réponse à la réponse du maire.

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Grenoble : résultat du procès de la Charade

La Charade est passée en procès au Tribunal de Grande Instance de Grenoble le 30 octobre dernier. La Mairie « communiste » de [Saint-]Martin-d’Hères avait expressément demandé de pouvoir nous expulser en plein période hivernale. Le résultat est tombé le mercredi 6 novembre : le jugement a confirmé notre droit à la trêve d’hiver, nous accordant un délai allant jusqu’au 15 mars 2003.

Nous ne nous attendions pas à mieux de la part du Tribunal, mais nous ne pouvons nous satisfaire d’une telle décision de « justice ». En gros, on ne nous accorde que la trêve d’hiver, à laquelle tout-e occupant-e à droit (voir l’article L. 613-3 du Code de la Construction et de l’Habitation), alors qu’il n’y a manifestement aucun projet clair de la Mairie sur le batîment de la Charade.

Tout nous pousse à penser qu’après l’éventuelle expulsion de la Charade, le batîment restera vide et muré de longues années encore (ou démoli pour laisser place à un terrain vague…). Nous ne nous contenterons pas du sort qu’on nous prédit. Nous continuons de plus belle à redonner vie au batîment, en le réaménageant petit à petit et en préparant les prochaines activités publiques.
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Grenoble : report du procès de la Charade, et invitation à un goûter de quartier !

Le procès intenté par la Mairie « communiste » de (Saint-)Martin-d’Hères contre le squat de la Charade a été reporté au 30 octobre prochain. D’ici là, vos lettres et/ou appels de protestation seront les bienvenu/es chez le Maire Monsieur Proby, 111 avenue Ambroise Croizat, 38400 (Saint-)Martind’ Hères, france, et/ou au 04 76 60 73 73.

Par ailleurs, nous organisons le dimanche 20 octobre un repas de quartier dans notre jardin, côté place du 8 février 1962. Tout le monde y est le bienvenu ! Apportez votre bonne humeur, de la musique, des petits gateaux et des grands jus de fruits !
Notre zone de gratuité sera de sortie, venez prendre ce que vous voulez et/ou nous laisser ce dont vous ne vous servez plus).

[A propos de La Charade, squat ouvert début octobre dans un ancien hôtel laissé à l’abandon à Saint-Martin-d’Hères (juste à côté de Grenoble).]

contact téléphonique : 06 88 98 36 54

Zanzara Athée

Saint-Martin-d’Hères (38): Procès ultra-speed contre la Charade

La Mairie « communiste » de (Saint-)Martin-d’Hères assigne en procès les squatteur-euse-s de la Charade pour mercredi 9 octobre 2002 ! Pour expulsion immédiate, bien sûr.

Nous appelons à un rassemblement devant la Mairie de (Saint-)Martin-d’Hères, avenue Ambroise Croizat (non loin de la Charade…) le mardi 8 octobre à 17 heures. Au programme : gâteaux, thé, jus de fruits, rigolade révoltée et zone de gratuité.

Venez nombreux-euses !

Zanzara Athée <zanzara [at] squat [point] net>

Grenoble: Un « droit de réponse » du squat La Charade au « Dauphiné libéré » suite à leur article du vendredi 4 octobre 2002

La municipalité a fait preuve d’une mauvaise foi flagrante déclarant à la presse que personne n’avait jamais proposé de projet pour le 90 avenue Ambroise Croizat. En effet plusieurs propositions pour investir le lieu ont déjà été faites mais ont été refusées par la Mairie. Elle persiste aujourd’hui encore en tentant de nous expulser alors que nous sommes déjà bien installé-e-s.

La Mairie préfère faire du profit en percevant les taxes professionnelles de nouveaux commerces plutôt que de laisser se développer des projets sociaux et culturels autonomes ouverts à l’ensemble de la population. C’est tout à fait dommage qu’un tel projet, qui reçoit déjà des échos positifs de la part du voisinage, soit stoppé ainsi et que les habitant-e-s se retrouvent à la rue. D’autant que l’argument d’insalubrité qu’évoque la mairie pour appuyer la procédure d’expulsion est faux. L’état général du lieu dément ce propos. Ce n’est pas surprenant étant donné que cet argument est utilisé à tort et à travers par la plupart des propriétaires comme prétexte pour expulser un squat.
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Saint-Martin-d’Hères (38): La mairie « communiste » veut expulser la Charade, un squat ouvert il y a moins d’une semaine !

Ouvert depuis quelques jours dans un ancien hôtel laissé à l’abandon, le squat « La Charade » est menacé d’expulsion imminente par la Municipalité « communiste » de Saint-Martin-d’Hères (à côté de Grenoble), « propriétaire » des lieux..

Avec comme projets l’habitation collective d’une dizaine de personnes, la mise en question de la propriété privée, diverses activités ouvertes au quartier (ateliers de circulation de savoirs, jardin collectif, zone de gratuité, espace entre femmes de rencontres, réflexions et actions féministes, …), etc.

La Mairie communiste s’est d’emblée opposée à ce projet, envoyant ses sbires de la police municipale après avoir appris que les lieux étaient occupés. Ambiance tendue avec la police municipale, qui fait apporter du matériel d’expulsion notamment pour casser la chaîne de notre portail d’entrée. Après quelques altercations, la police municipale nous quitte, pour laisser place quelques heures plus tard à un huissier mandaté par la Mairie, accompagné de deux « témoins » gardes du corps et d’un serrurier, qui auraient fermé les lieux sans scrupules si nous nous étions absenté-e-s. Une assignation pour procès devrait donc arriver bientôt, nous redoutons bien sûr une procédure d’expulsion rapide.
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