Toulouse: le Clandé n’a toujours pas été expulsé

Le 3 septembre 2001

C’EST LA RENTREE, ILS RESSORTENT…

Le 27 juillet de l’an 01, alors que les expulsions de maisons occupées faisaient rage sur Toulouse, trois personnes s’emmuraient vivantes en grève de la fin et de la parole, au Clandé, 9, rue de Queven.
Après un été chaud de résistance active, la lutte a payé : le Clandé n’a pas été expulsé.

Il est donc grand temps que les trois grévistes ressortent enfin au grand jour, pour se mêler à la foule festive des souteneurs-souteneuses du Clandé. La fête peut recommencer…

Le vendredi 7 septembre, à 18 heures précises, à l’occasion de leur sortie se tiendra une conférence de presse, suivie d’un apéritif. Cet événement marquera la reprise des activités du Clandé.

un squatteur toulousain

Toulouse : Première expulsion d’une série

Le mercredi 25 juillet, tôt le matin, le squat la Kasa Tchebourachka a été expulsé par une vingtaine de flics en civil et de CRS, accompagnés d’huissiers, de déménageurs et de démoliseurs. Vers 11 heures, les batisses ont été totalement détruites. Dans la même matinée, le Perfect (Chez ta mere), la Datcha et l’Obs ont recu la visite du commisaire en charge des expulsions en vue de préparer le terrain et de nous intimider. L’été risque donc d’être chaud a Toulouse, la prochaine victime devant être le Clandé, d’après la police. L’Ostaleta est le seul squat qui reste tranquile jusqu’a la fin septembre, ayant recu un délai supplémentaire de 2 mois (article 62 de la loi du 9 juillet 1991).

« Témoignage » d’ex-habitant-e-s de la Kasa, extrait de Sudac Syctom 13 #15, feuille d’info du squat de le 13° à Paris :

Ce matin, la Kasa Tchiébouratchka à toulouse s’est faite expulsée et rasée aussi sec ! Cette maison était occupée depuis presque 2 ans. La mairie est le propriétaire. C’était un lieu de vie et d’activité. Une dizaine de gens y habitait et faisait fonctionner plusieurs ateliers – gravure sur plâtre, sale de repète, couture, peinture, napier collé, métal soudur, jardin expérimental bio, garage mékanik ta mère… maintenant tout le monde a été viré (dont une copine avec un gros ventre !) et un nouveau terrain vague est né à Toulouse, encore un ! A chaque fois c’est pareil ! Ya 5 ans la Kremrie a été expulsée et rasée, la mairie était le proprio, elle prétextait une urgence et promettait une réhabilitation du lieu immédiate… et au jour d’aujourd’hui toujours rien ! Le terrain toujours vague ! Pour l’ekol expulsée/rasée ya 2 ans par l’OPAC c’est pareil et pour les Nains de jardin, la maison dans laquelle est née notre bébé, c’est la même histoire triste. Merdre !!! L’expulsion du Clandé est prévue pour demain et celles de « l’Obs » et « ché ta mèr » pour le mois prochain. Il faut que ça cesse !

1 EX.PULSION… 10 OccUPAXION !

des squatteureuses toulousain-e-s

Intersquat Toulouse : une manif anti-expulsions réprimée par les flics

Dans le cadre des rencontres du réseau intersquat francophone ayant lieu à Toulouse les 28, 29, 30 juin et 1ier juillet 2001, s’est déroulée une manifestation contre les expulsions dont sont menacés nombre de squats toulousains. Une soixantaine de manifestant-e-s a investi les rues en fin de matinée, peignant des slogans sur les murs, collant des affiches, distribuant des tracts et chantant des slogans. Le parcours fut ponctué de plusieurs arrêts devant des expulseurs et leurs alliés : l’OPAC, possédant le jardin collectif « Ostaleta » et le squat « Chez ta mère », vit sa façade agrémentée de quelques slogans appropriés et d’une banderole dénonçant sa politique répressive (l’OPAC semble avoir pour habitude d’envoyer quelques gros bras menacer ceux et celles qui osent s’installer dans ses locaux abandonnés). Le commissariat central fut également re-décoré, ainsi que la préfecture. Alors que le cortège se dirigeait vers le rectorat, propriétaire du squat également menacé « El Observatorio », des CRS fraîchement arrivés ont entrepris de charger la manifestation, arrêtant 3 personnes de manière arbitraire, l’une d’elle étant plaquée au sol, frappée et menottée. Repoussés par la police en direction du commissariat, devant lequel des vans de flics les attendaient, les manifestant-e-s se sont alors réfugié-e-s au squat Myris, lieu de création artistique ne participant pas à l’intersquat.
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Des nouvelles de Toulouse

Le mois de Mars revient avec sa cohorte d’expulsions, l’Obs, Léo Lagrange, le Clandé, la Préfecture, la Datcha, la Kasa pour ne citer qu’eux, autant de lieux autant de projets condamnés.
C’est toujours la même logique qui prévaut propriété privée contre porjet des habitantEs. Point barre, on n’en peut plus à quelques uns, quelques unes, squatteureuses et soutien, nous rêvons d’une abolition de la propriété, d’une fin des expulsions et la démission de Georges W. Bush.
Pour promouvoir nos idées, pour se rencontrer, nous sommes déjà d’accord pour une fête le 10 et 11 Mars et une manifestation le 18 Mars.
Si toi et ton collectif êtes interéssés, si tu veux nous rejoindre sans chef, sans parti et sans mari nous sommes ouverts à toutes propositions, à toutes conspirations.

Infoline 0562722261

des squatteurs et squatteuses toulousain-e-s


Toulouse: Communiqué au sujet d’un jardin collectif en péril

Communiqué de presse

Depuis le 16 mars 2001, nous avons décidé collectivement d’occuper une maison, l’Ostaleta, et son terrain afin d’y faire un grand jardin potager collectif. Cette demeure, sise au 11 rue d’Auch à Toulouse (M° Fontaine-Lestang) était laissée à l’abandon depuis trop longtemps.
Pour remédier à cet état de fait, les membres du collectif ont tenté d’entamer des négociations pour trouver un arrangement à l’amiable avec l’OPAC. Le collectif a proposé une convention d’occupation gratuite qui a été refusée d’emblée par les représentants de l’OPAC. Surtout, le mardi 27 mars, pendant les négociations dans leurs locaux, des hommes de main de l’OPAC, sur l’ordre de Mr ROURE (05 61 43 21 70) sont venus dérober les fenêtres et les volets de l’Ostaleta malgré les protestations des trois personnes qui dormaient là. Face à cet acte inhumain et illégal, nous sommes allés pacifiquement occuper les locaux de l’OPAC (27 rue Roquelaine) pour demander des explications à Mr Alain-Marie GERMAIN (le directeur de la gestion locative – 05 61 99 72 40).
Malheureusement, nous nous sommes retrouvés devant la langue de bois de l’OPAC, réduisant nos revendications à la récupération des volets, des fenêtres et de la porte d’entrée.
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Contre les expulsions, à Toulouse comme ailleurs !

Texte en provenance de Toulouse, le 23/02/01

Arrêt des expulsions
Mise à disposition gratuite des maisons et des locaux vacants

Plus que 17 jours, avant que la tolérance d’hiver ne se termine. Comme chaque année, des squats vont se faire expulser dans tout l’hexagone, des collectifs, des familles, des individuEs et des associations vont se retrouver à la rue. Le rouleau compresseur de la spéculation immobilière et des projets publics va passer sur la ville, comme chaque année. La vidant de ses habitats collectifs, de ses projets alternatifs, de ses ateliers d’artiste qui dénaturent le paysage urbain laissant croire qu’un autre monde est possible. Quel est le crime? Empêcher le pourrissement des maisons et de la cité et la dégradation des liens sociaux, combler la carence de logements sociaux? On parle de s’investir dans la ville, de retrouver des valeurs de partage et de solidarité, où ça? Dans le centre ville commerçant? Dans les musées souvent froids de la ville ou dans les théâtres bien trop chers où se produisent les compagnies reconnues (par qui)? Mr Simon parle de faire une maison de quartier par quartier comme si cela était suffisant pour contenir la diversité d’une ville, combien de mètres carrés seront concédés, à quelles conditions et à qui? Nous devons pouvoir investir l’espace urbain de toutes les manières possibles, la ville doit vivre et se construire dans le respect de ses habitantEs et de leur imagination, et non pas dans celui de la sacro sainte propriété privée. L’initiative privée ne vaut que si elle est marchande: allez donc voir au 9 de la rue de Queven, rue Léo Lagrange, rue de Metz, rue du 10 avril, à croix daurade, impasse de l’allier ou chemin de la Garonne, des collectifs, des associations, des familles ont investi des locaux laissés vacants depuis parfois 10 ans. Ces locaux appartiennent à la Mairie, à des privéEs, à des institutions. Ils sont investis depuis 4 ans pour certains mais il faut partir dès que pour une quelconque raison comptable, læ propriétaire veut récupérer son bien. Quand des milliards sont dépensés pour soutenir l’économie, toute tentative de revitaliser le social par des pratiques collectives est laissée pour compte. Baladez-vous rue du Professeur James, le terrain vague remplace un Hangar expulsé de ses habitantEs il y a 3 ans, allez donc Rue Bentaberry dans le quartier Bourrassol les ruines que vous y verrez ont été expulsées il y a 2 ans pour les plus anciennes, chemin de L’estang 3 ans, hôtel de la dalbade 5 ans etc…etc…etc… Quelle logique là-dedans à part celle du profit? Quelle lois, à part celle du plus fort? A qui profite le crime ?
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