Dans le cadre des rencontres du réseau intersquat francophone ayant lieu à Toulouse les 28, 29, 30 juin et 1ier juillet 2001, s’est déroulée une manifestation contre les expulsions dont sont menacés nombre de squats toulousains. Une soixantaine de manifestant-e-s a investi les rues en fin de matinée, peignant des slogans sur les murs, collant des affiches, distribuant des tracts et chantant des slogans. Le parcours fut ponctué de plusieurs arrêts devant des expulseurs et leurs alliés : l’OPAC, possédant le jardin collectif « Ostaleta » et le squat « Chez ta mère », vit sa façade agrémentée de quelques slogans appropriés et d’une banderole dénonçant sa politique répressive (l’OPAC semble avoir pour habitude d’envoyer quelques gros bras menacer ceux et celles qui osent s’installer dans ses locaux abandonnés). Le commissariat central fut également re-décoré, ainsi que la préfecture. Alors que le cortège se dirigeait vers le rectorat, propriétaire du squat également menacé « El Observatorio », des CRS fraîchement arrivés ont entrepris de charger la manifestation, arrêtant 3 personnes de manière arbitraire, l’une d’elle étant plaquée au sol, frappée et menottée. Repoussés par la police en direction du commissariat, devant lequel des vans de flics les attendaient, les manifestant-e-s se sont alors réfugié-e-s au squat Myris, lieu de création artistique ne participant pas à l’intersquat.
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Intersquat Toulouse : une manif anti-expulsions réprimée par les flics
Dijon: Le Pamplemousse est menacé d’expulsion !
Après 8 mois d’existence, le Pamplemousse, squat dijonnais, est sur le point d’être d’expulsé illégalement. Des affiches contre les expulsions de squats et du Pamplemousse en particulier sont disponibles sur le site oueb de Maloka (http://chez.com/maloka).Voici leur communiqué, suivi du tract appelant à un rassemblement de protestation devant la préfecture, lundi 25 juin 2001 à 14h :
Le Pamplemousse est un lieu occupé depuis octobre 2000 par 6 personnes. Dans un communiqué daté du dimanche 15 octobre 2000, ses habitants écrivaient : « cette occupation, comme d’autres auparavant, répond à un double besoin : celui de se loger, bien sûr, mais aussi de proposer et de mettre en pratique des alternatives concrètes à un mode de vie fondé sur le travail, la consommation et la compétition ». Depuis le début de l’occupation, les habitants se sont attachés à réhabiliter les lieux, largement insalubres, et les ont depuis transformés en espaces de vie agréables. Le Pamplemousse n’est cependant pas une maison coupée du reste du monde. A plusieurs reprises, sa porte s’est ouverte au voisinage, aux personnes intéressées et autres curieux, pour un goûter de quartier, un débat, une garden-party ainsi qu’une exposition sur le « phénomène des squats », destinée à démystifier le sujet.
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Dijon: Manif antifa le 23 juin 2001
L’espace autogéré des Tanneries, la Courdémone, ainsi que d’autres lieux et individu-e-s ont été victimes d’agressions fascistes à plusieurs reprises ces derniers temps. Pour montrer notre ras-le-bol, notre solidarité face à l’extrême-droite et faire en sorte que ces violences cessent, nous appelons tou-te-s celles et ceux qui se sentent solidaires et concerné-e-s par le problème du fascisme à une manifestation, dans le cadre des portes-ouvertes de l’espace autogéré des Tanneries, samedi 23 juin 2001.
Depuis quelques mois, un petit groupe de néo-nazis affiliés à des partis d’extrême-droite commence à prendre de l’assurance à Dijon. Ils se limitent généralement à coller des affiches et à laisser des marques de territoire, comme des croix celtiques / gammées peintes sur les murs.
Depuis quelques semaines, on observe une recrudescence d’actes violents : agressions au faciès dans la rue et attaques de lieux se montrant clairement antifascistes comme l’Espace Autogéré des Tanneries ou la Courdémone (tirs au lance-pierres qui visaient à blesser des gens, utilisation de gaz lacrymogènes, nombreux dégâts matériels).
Il faut que cela cesse !
Il est nécessaire que chacun-e se sente concerné-e, afin de montrer une fois pour toutes que Dijon est et restera antifasciste :
Rendez-vous samedi 23 juin 2001 à 14h, place François Rude à Dijon, pour une manifestation antifasciste !
Solidarité antifa !
Plus d’infos en téléphonant au Pamplemousse, 03 80 48 01 14
L’affiche pour la manif est visible en format PDF sur le site oueb de maloka (www.chez.com/maloka).
[squat!net]
Berne (Suisse) : Emeutes squatters vs police
A Berne (Suisse), un centre social occupé a été victime d’une attaque fasciste dans la nuit du 26 au 27 mai 2001. Une partie des locaux a été incendiée, causant pas mal de dégats. Par ailleurs, la municipalité a rompu le contrat qui autorisait les occupant-e-s à utiliser les lieux, et exige leur départ pour la fin du mois de juin. Une manifestation antifasciste et pro-squat a donc été organisée le 2 juin, et s’est terminée en émeute. 116 personnes ont été arrêtées.
Infos (en allemand) sur :
http://www.lorraine.ch/antifabern/
http://switzerland.indymedia.org/
Lu dans Libération du lundi 4 juin 2001 :
« Suisse : squatters en colère
De violents affrontements ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche, à Berne, la police antiémeute à des groupes de squatters qui protestaient contre la réquisition d’un immeuble désaffecté leur servant de logement. D’importants dégâts matériels ont été causés par des cocktails Molotov et des jets de pierres, 116 personnes ont été arrêtées puis relâchées. »
Bruxelles: Expulsion de L’ilôt Soleil
L’ilôt Soleil est une maison située 11, Rue des Chevaliers à 1050 Ixelles. Laissée à l’abandon pendant plusieurs années pour les bessoins spéculatifs d’Héron City, cette maison a été occupée par un collectifs d’artistes depuis Novembre 2000.
Cette maison, outre le fait qu’elle soit devenue un lieu de vie pour quinze personnes; elle est aussi un lieu de création, de répétitions pour différentes personnes et collectifs artistiques (Orange Kazoo, Amazonas, Compagnie de Fabien et Mateo, Théâtre des sens, théâtre Zéphir, Artiste Embassady People, lieu de répétition pour des étudiants de PARTS, de LASSADE, de l’Espace Catastrophe,… et bien d’autres encore). Des dizaines d’activités publiques ont fait revivre le lieu (Concerts, Soirée, Ateliers, rencontres, débats, tables-rondes,…) pour peu à peu tranformer ce chancre en « Ilôt Soleil ».
Dès le départ, de nombreuses tentatives de contacts ont été entamées avec Héron City pour que soit accordé une convention d’occupation. Celui-ci n’a jamais daigné répondre, si ce n’est il y a quelques semaines avec une menace d’expulsion. La commune d’Ixelles est intervenue pour pousser Héron City à se mettre à négocier, ce qu’il a toujours refusé!! Héron City a demandé l’expulsion pour Jeudi à 10h00 et la commune a l’air bien déterminé à y procéder alors qu’elle pourrait contraindre facilement Héron City à ne pas procéder à l’expulsion. Aucun permis de bâtir ne sera délivré avant Février 2002 à Héron City, si bien que son seul but est de laisser la maison vide pendant au moins 7 mois…. Un rassemblement est prévu à partir de 9h30 devant la maison pour protester contre l’expulsion… Read More
Amsterdam : une année après l’ouverture de Leeuwenhoek…
Une année auparavant, le 9 avril 2000, le bâtiment du 4-7 Leeuwenhoekstraat était occupé par un groupe de jeunes qui, animés par un besoin de création et de se réunir, de se retrouver tous ensemble, étaient à la recherche d’un toit. Les locaux vides ont été réaménagés, transformés en un chez soi. Les plafonds étaient par exemple décorés avec les légumes et l’herbe du jardin, le rez-de-chaussée était devenu le premier CIA info-café. Un espace public, ouvert à tout le monde, offrait du thé gratuit et des repas appétissants pour quelques sous pendant que les personnes pouvaient lire des journaux souvent mis à l’écart par certains médias. Les discussions, les rencontres, l’entente mutuelle rendait ce squat très actif. Lorsque les bâtiments de Eerste Boerhavestraat et Swammerdamstraat étaient squattés peu de temps après, nous avons travaillé ensemble à construire une communauté autour de ces maisons en utilisant les champs inoccupés autour. Ils étaient ouverts à tous nos voisins en ayant des cinémas en plein air, un feu pour cuisiner et de la nourriture gratuite pour tout le monde. Tous ces immeubles étaient squattées prioritairement puisque c’étaient des logements sociaux. Les propriétaires, De Key Compagnie sont les représentants de la ville d’Amsterdam de ce que doit être un service social ; en fait, c’est un département de logements privatifs sur le marché. La ville, la police et De Key nous ont pris comme cible : il fallait immédiatement nous mettre dehors. Nous déplacer à coûté environ 600,000 guilders, juste assez pour construire de luxueux appartements à des prix inabordables. Le matin de notre expulsion, plusieurs des squatters se sont rendus devant les bureaux de De Key, en mettant des matelas dans la rue et demandant un entretien avec les responsables qui faisaient 60 personnes sans abri en un jour. L’excuse de cette compagnie était la suivante : les constructions devaient commencer immédiatement.
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Londres: L’usine de boutons expulsée
MAI 2001
Une campagne de police contre les militants anti-capitalistes a commencé ce wee-kend et qui a balayé la communauté de squatters avec l’aide des huissiers et les propriétaires de l’immeuble. Ces derniers ont détruits partiellement l’usine de boutons, la redant inhabitable. Les machines mécaniques utilisées ont démoli une partie de l’immeuble. 200 (si vous lisez le Sunday Telegraph) ou 150 (si vous lisez le Sunday Times) officiers de police étaient impliqués dans cette action, même si l’immeuble était réputé pour être vides alors. Les agents du Metropolitan, de la ville, et du transport anglais (selon les informations de la BBC) ou un groupe spécial (si vous lisez le Sunday Times) ou les polices anti-émeutes (si vous lisez le Sunday telegraph) étaient impliqués dans la violence et dans la destruction de biens privés. “Nous sommes la Loi et nous pouvons détruire tout ce que vous aimez” disait un flic, encore transpirant de ces efforts. Read More