Reims : rétrospective de « la Grosse Caillasse » par une habitante

Histoire de l’occupation 18 rue de Neufchatel, 51100 Reims

On a ouvert cette maison le 29 octobre, il s’agit d’une grosse maison de maître appartenant à l’armée et servant passagèrement de logement de fonction au plus haut gradé de la base 112 (base militaire près de Reims). Autrement dit c’est un logement de luxe, avec le parc autour et la chambre de la bonne au-dessus des écuries, tout comme il se doit d’être pour un colonel. Nous avons eut l’électricité dès la première semaine en faisant changer l’adresse d’un contrat déjà existant : ils ne nous ont rien demandé de particulier mais nous ont coupé 10 jours plus tard, sur ordre du sous préfet et pour raison de sécurité publique. Hé ben voila, à force d’être contre le nucléaire, on fini à la bougie! Pour l’eau, c’est niet, la mairie veut à tout prix un bail.

Après une semaine d’occupation nous avons invité les gens du quartier à prendre le café, à visiter et à discuter : une vingtaine de personnes sont venues. Depuis le début, tout se passe super bien avec le voisinage car il s’agit d’un quartier populaire très miséreux où les gens comprennent complètement la légitimité de notre démarche. Et puis pour pas mal d’entre eux, tant qu’on est contre les flics, on est dans leur camp, même s’ils se foutent de ce qu’on raconte politiquement. Du coup on a beaucoup d’échanges avec le quartier : des voisins qui passent discuter, qui prennent le café, qui amènent plein de choses ou qui en reprennent dans la zone de gratuité (on en suspecte quelques-uns un de nous faire la charité quand même !).
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Dijon: Le programme des Tanneries, hiver 2002

DES NOUVELLES ET PROGRAMME DES TANNERIES, HIVER 2002

Un petit édito pour exprimer notre solidarité avec les diverses tentatives de libération d’espaces autrement voués à rester inoccupés ou à servir les besoins de la société de consommation. Ces actions se multiplient un peu partout en France et permettent d’expérimenter ici et maintenant des alternatives politiques, sociales, culturelles à l’organisation capitaliste du monde. Aussi enthousiasmantes soient-elles, ces expériences sont toujours le fruit de luttes tenaces, surtout que l’Etat profite actuellement de l’effet post-11 septembre pour créer une paranoïa sécuritaire et tenter de paralyser toutes les couches contestataires ou gênantes de notre société. Certaines de ces initiatives d’occupation se sont ainsi vues durement réprimées. En voici quelques exemples :

– Le 12 octobre, par un froid glacial, rue des Noyers, quelques dizaines de personnes avaient décidé d’occuper un lieu vide afin de créer un espace de logement pour les manifestant-e-s venues protester contre le sommet de l’Union Européenne à Bruxelles. Elles ont été expulsées manu-militari le lendemain matin, les 40 personnes présentes qui n’étaient pas de nationalité belge ont été immédiatement reconduites vers leur pays d’origine.
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Bordeaux: Occupation de l’ancienne Bourse du Travail

Des jeunes militants de la CNT-AIT de Bordeaux viennent de s’installer dans les locaux immenses de l’ancienne Bourse du Travail de Bordeaux (bâtiment du XVIII° siècle, ancienne Faculté de médecine de Bordeaux, octroyée en 1897 aux syndicats ouvriers puis utilisée depuis la libération à nos jours par le syndicats CGT-FO).

Ces derniers s’insurgent contre le fait que le manque de locaux associatifs et culturels fait cruellement défaut à bordeaux. De nombreux militants associatifs, d’artistes et autres philantropes ne peuvent se permettrent financièrement d’occuper un local ou un atelier.

Par conséquent, vous êtes tous et toutes invités à vous joindre à un rassemblement pour soutenir cette initiative sur les lieux mêmes le SAMEDI 12 JANVIER à 14h, 42 rue de Lalande (face à la DRAC-Aquitaine)et pour découvrir ce lieu.

andromac

 

Genève : Le squat de la rue de la Faucille a été évacué

L’évacuation du squat de la Faucille a débuté ce matin (lundi 14/01/02) vers 8h. Elle a duré bien plus longtemps que prévu. Les squatters, informés depuis plusieurs semaines de l’évacuation ont décider de résister. Les squatters sont restés jusqu’au bout et rejeté toute négociation avec la brigade des squats. Des manifestants ont lancé des projectiles enflammés contre les flics anti-émeute au bas de la rue des Grottes. Vers 8h, les occupants ont mis le feu à des barricades.

Les habitants du 4, rue de la Faucille se sont suspendus au mur par des baudriers. Deux policiers ont pénétré à 9h30 dans le squat, équipés d’une scie circulaire et d’une tronçonneuse. Pour évacuer les squatters. Une dizaine d’flics étaient postés sur les toits et dans la rue, armés de lance-grenades lacrymogènes et de boucliers. Les squatters de la rue de la Sibérie ont encouragent leurs amis de la rue de la Faucille en diffusant de la musique et en tapant sur des casseroles aux fenêtres. Vive la solidarité !
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Ty Disuj à Guingamp : récit de l’expulsion

Le 9 janvier vers 9h30 (à J+2) sont intervenus une 50 de gendarmes basiques venant de toute les Côtes-d’Armor (environ 20 fourgons et voitures) ainsi que 65 gardes-mobilLETTES de l’escadron 313 de Nantes (3 cars).

L’huissier demandant(implorant)une dernière fois de vider le lieu, il lui a été répondu je cite: CASSE-TOI.

Grâce aux barricades ( plan bientôt sur internet, hé hé), ils durent utiliser un tank-araignée (c’est à dire une pelleteuse à chenilles) qui leur permit d’ouvrir le portail (bloqué par environ 10 bariques remplies de caillasses et de béton) et la porte d’entrée (en trois coups de godet), porte qui était blindée et couverte comme le reste des ouvertures de pointes en hersse.Précisons que toutes les barricades ne furent pas utilisées.

Les 8 interpelléEs (13 flics chacunEs)étaient à l’intérieur mangeant tranquillement des pâtes à la carbonara (mais non mais non ce n’était pas pour narguer…) qu’ elles ils ne purent finir, ni récupérer !
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Guingamp : Festival de Résistance à l’Agression Policière

Appel à FRAPper, Festival de Résistance à l’Agression Policière Du 22 au 25 février de l’an zéro deux, dans le Trégor (22)

La répression s’intensifie de toutes parts
Violences policières systématiques (Göteborg, Gênes…)
Nouvelles lois sur la sécurité quotidienne votées dans l’indifférence générale
Plan vichypirate renforcé
Impunité des flics assassins (bavures, re-bavures)
Europolice (mise en commun des moyens policiers au niveau européen)

Cette répression fait aussi l’actualité chez nous, dans le Trégor, où 6 squatteureuses sont inculpés suite à une action contre les coupures d’électricité et risquent 5 ans de prison. C’est pourquoi nous avons spontanément décidé d’organiser cette rencontre sur la répression au sens large au moment du procès (le 25 février).
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Dijon: Interview du squat Pamplemousse

Ci dessous, de larges extraits d’une interview du squat dijonnais PAMPLEMOUSSE (août 2001), parue dans un fanzine :

* Première question habituelle ; pouvez-vous présenter et donner un petit « historique » du squat ? Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à ouvrir le Pamplemousse ?

Grenade : La Pamplemousse (pamplemousse est indifféremment masculin ou féminin, le saviez-vous ?) est située au 18, rue du Midi, à Dijon. 03 80 48 01 14, c’est notre téléphone ; pamplemousse [at] squat [point] net, c’est notre e-mail. Nous avons ouvert le Pamplemousse au début du mois d’octobre 2000. En ouvrant à six garçons, nous voulions tout particulièrement travailler ensemble sur nos comportements liés à notre « masculinité », entretenir des rapports différents de ceux que vivent les garçons en groupe. Nous avions cette volonté en commun, mais pour le moment, on ne peut pas dire que l’expérience ait été extrêmement fructueuse à ce niveau-là… Ce qui ne signifie pas non plus qu’on n’en ait plus rien à faire, disons que la communication entre nous n’est pas toujours des plus aisées et que le travail collectif initialement prévu n’a finalement pas été formalisé.
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Guingamp: Expulsion de Ty Disuj

09/01/02 : l’expulsion s’est déroulée cette après midi sans trop de violence. Quelque 150 gardes mobiles étaient de la partie. Les personnes venues en soutien ont été tenu à l’écart du « théatre des opérations ». Même la presse a été invitée à ne pas prendre de photos. Pourtant cela aurait pu être assez joli, étant donné qu’un tracto-pelle a du dégager l’entrée de la cour encombrée de barriques remplies de gravas pour ensuite pénétrer dans la cour afin de défoncer la porte+de la maison à coups de pelleteuse. 2 ou 3 personnes ont été arrêtées alors qu’elles n’étaient pas occupantes. Les 12 personnes arrêtées au total ont été libérées et a-priori sans avoir été inculpés de quoi que ce soit.

plus de détail bientôt

Ken’ar wech all

opopop

Reims: Novembre 2001, le squat de la Grosse Caillasse ouvrait…

Une baraque laissée à l’abandon par l’armée a été investie pour y faire un lieu de vie, de mise en place de projets culturels et politiques en rupture avec les circuits commerciaux et institutionnels.

Ça faisait un bail que ça trottait dans nos p’tites têtes… Vient d’abord le désir, pour quelques-un(e)s de se trouver un endroit adéquat pour vivre collectivement. Partant du constat que certains jouissent d’espaces plus que suffisants à la survie de leur vieille peau, que de nombreux endroits, appartenant souvent aux mêmes, sont inoccupés depuis de longues années, tout ce petit monde se décide de se mettre en quête de l’endroit idéal. L’objet de la quête doit répondre au désir de créer un espace de rencontre où pourraient voir le jour des projets d’ordre culturels et politiques et permettre à toutes celles et tous ceux qui oeuvrent en des domaines divers de se rencontrer, dès l’instant qu’ils sont rassemblés par la conviction que la société dans laquelle nous vivons est décidément trop pourrie pour que nous continuions à laisser se faire les choses ou se contenter de discours. Un an à discuter et à parler du projet à qui veut l’entendre. Un an à rêver debout, ça suffit. C’est parti.
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Lyon : sans-papiers expulsé/e/s – manif le 5 janvier 2002

« Trop beau pour nous ! » disaient-ils/elles du nouveau lieu occupé, pensant qu’ils/elles ne pouvaient qu’en être expulsé/e/s prochainement. Ils/elles ont pourtant bien fait la fête, le 26 décembre…(il a été organisé un « noël des sans papiers »). Le 27 à l’aube, le lendemain de ladite fête, des centaines de flics ont débarqué et les ont fait sortir de manière très « hative ». On peut noter encore une fois l' »humanité » des autorités… Les flics se sont chargé de transporter en camion les affaires des sans papiers jusqu…au gymnase proposé par la préfecture depuis quelques jours !

De fait, la plupart y sont allés. Une minorité ne souhaitait pas y mettre les pieds, et préférait retourner au quai Sarrail. Ils ont finalement été hébergés dans un local militant. D’autre part, le gymnase est non mixte : les femmes ont été hébergées à gauche à droite dans la ville (quel privilège…). Pour les familles, la plupart avaient quant à elles été relogées, suite à négociations, avant l’expulsion (enfin une victoire). Le gymnase doit être disponible le 6 janvier pour ses usager/e/s habituel/le/s…

UNE MANIF EST PREVUE LE 5 JANVIER A 15H, départ place des terreaux. Pour les lyonnais/e/s : il semblerait important d’y être nombreux/euses.

Sophie

Guingamp: Occupation d’EDF par les squatteureuses de Ty Disuj

Lundi 24 décembre, vers 15h, les squatteureuses de Ty Disuj ont occupé les locaux d’EDF à Guingamp pour protester contre les 3 coupures consécutives faites durant une période plutôt frisquette. Une quinzaine de personnes à l’intérieur et à l’extérieur participaient à l’action.

Les forces du BIEN n’ont pas tardé à intervenir. 25 flics, gendarmes et policiers ont expulsé violement les camarades occupantEs. 5 personnes ont été emmenées au commissariat qui compte parmi ses nouvelles recrues des individus particulièrement zèlés.

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Guingamp: Occupation d’EDF, communiqué du collectif de soutien aux squatteureuses

Le lundi 24 décembre 2001, vers 15h00, une vingtaine de personnes ont investi les locaux de l’agence EDF de Guingamp. Elles venaient notamment protester contre la coupure d’électricité du squatt Ty Disuj à Pabu au cours de la semaine dernière. Leurs revendications portaient sur 4 points essentiels :

– Arrêt immédiat des coupures d’électricité
– Retrait de la plainte contre les squatteureuses pour vol d’électricité
– Rétablissement du courant à la ferme Ty Disuj
– Arrêt du nucléaire et développement des énergies renouvelables 6 personnes se sont alors enfermées dans les locaux avec 3 membres du personnel d’EDF, tandis que le reste du groupe, à l’extérieur, distribuait des tracts de revendications. La seule cliente présente lors de l’entrée des squatteureuses a été invitée à quitter les lieux. La porte principale a alors été ficelée. Le personnel présent n’a durant cette action été ni verbalement ni physiquement importuné. Suite à la première prise de contact avec les forces de l’ordre, les personnes restées à l’extérieur ont demandé à rencontrer un membre de la Direction de l’agence d’EDF afin de lui présenter le tract et les intentions des occupants.
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Guingamp: avis d’expulsion du squat Ty Disuj

Le squat Ty Disuj situé à Pabu (banlieue de Guingamp) a reçu son avis d’expulsion. L’huissier de service, Maître Gaby Eid, 13 rue de Guingamp, 22140 Begard, a transmis une ordonnance de référé. Avis d’expulsion le 7 janvier 2002.

« A défaut, passée la date du 07/01/02, je me verrai contraint de procéder à votre expulsion, et à celle de tous occupants de votre chef, si nécessaire avec l’assistance de la force publique, d’un serrurier et d’un déménageur ». « Commandement de quitter et de libérer de toute personne et de tout bien les lieux que vous occupez indûment ».

Huissier, quel beau métier quand même ! En plus ça n’a pas l’air très fatiguant.

Des solidaires