Avril 2016: une famille à la rue à Gap. Face à cela, le collectif « Un toit, un droit ! » a réquisitionné [Note de Squat!net : en réalité, la Maison Cézanne a été occupée, car la réquisition est un « ordre que donne l’autorité publique de mettre à sa disposition des personnes ou des choses »…] un appartement de la ville de Gap, vacant depuis dix ans.
Par cet acte, nous vous interpellons sur les violations des droits fondamentaux. Nous réclamons des solutions immédiates d’hébergement, quelles que soient l’origine et la situation administrative des personnes : chaque personne a le droit de vivre sans être inquiétée.
Des familles sont en détresse alors que de nombreux logements sont vacants sur notre territoire. Pourtant, notre action ne peut être que transitoire, c’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités.
Cette maison n’est pas qu’un simple dortoir, c’est aussi une cuisine, un lieu de ressource, un endroit pour rencontrer d’autres personnes et échanger sur nos situations.
Ici comme ailleurs, les familles sont relogées en hôtel, dans lesquelles il est interdit de cuisiner. La cantine sociale est interdite aux mineurs. Ces familles ont donc besoin de la maison pour préparer des repas chauds à leurs enfants.
La maison Cézanne vit au rythme de ces gens, arrivés en grande précarité et détresse. Elle a accueilli plus de cent-vingt personnes, pendant des mois, ensemble nous avons réhabilité cette demeure pour lui donner une nouvelle vie, fraternelle et solidaire.
Nous organisons des repas collectifs et joyeux… et aussi des assemblées pour s’organiser, des activités…
Mais la ville de Gap tente de nous expulser en nous assignant au tribunal.
Rendez-vous mardi 20 juin à 10 heures face au tribunal de Gap
Faisons retentir notre solidarité !
Nous nous défendrons !
Aucun être humain n’est illégal.
Non à l’expulsion de la maison Cézanne.
[Publié le 16 juin 2017 sur Indymedia-Grenoble.]