Marseille Social Club

Marseille. Son Olympique, son pastis, ses grandes gueules, sa Bonne Mère et… ses expulsions. Loin des clichés sur la douce vie marseillaise que la mairie tente de vendre aux touristes en goguette, un nombre croissant de personnes sont condamnés à la rue alors que les logements vides ne manquent pas. Un état d’urgence sociale auquel tentent de répondre quelques associations, regroupées dans le collectif Délinquants Solidaires.

« Je vous emmerde ! Allez tous vous faire foutre ! Je suis malade moi ! J’ai besoin d’un toit ! Connards ! »

Il hurle tout ce qu’il peut, G., ulcéré de colère, au bord de l’explosion. Cheveux hirsutes, yeux roulant comme des billes, il voudrait en venir aux mains avec ceux qui le condamnent à la rue : les policiers chargés de l’expulser de son nouveau foyer. Pour éviter l’escalade, il faut s’interposer, l’éloigner fissa. Parce que oui, G. ne ment pas : il est vraiment malade, sujet à de violents accès de délire psychotique. N’empêche que cette fois, il a raison, éructe dans le bon sens, hurlant tout haut ce que tout le monde pense en sourdine, expulsés comme soutiens : ce moment est honteux. Read More

Marseille: plusieurs expulsions à la veille de la trêve hivernale

Le 1er novembre commence la trêve hivernale en ce qui concerne les expulsions de logements. Comme tous les ans, les pouvoirs publics accélèrent les procédures d’expulsion et font un grand ménage les jours précédents, dans un beau ballet mêlant la bureaucratie, l’ordre sécuritaire et l’hypocrisie.

Ce 31 octobre, deux expulsions d’envergure ont eu lieu à Marseille.

La première est celle de l’ancien centre Saint-Michel qui avait été squatté il y a quelques jours au terme d’une manifestation de 300 personnes dans le cadre des ’Deux jours contre la Loi Travail’, avec pour but d’en faire un centre social autogéré et rouvrir le parc contenu entre ses murs aux habitant-e-s du quartier, afin d’en faire un espace de rencontre et de lutte collective. Read More