Lecce (Italie): à l’ombre du baroque

Qu’ont en commun les billets payants pour visiter les églises de Lecce et l’expulsion d’une bibliothèque anarchiste dans un immeuble occupé depuis trois ans ? Rien, apparemment.

Et pourtant si. Ces deux actes, qui semblent déconnectés entre eux, nous parlent d’un changement de la ville et de la manière de la vivre, un changement qui concerne tout le monde. Deux opérations qui visent à accentuer de plus en plus ce processus connu sous le nom de gentrification, consistant à transformer les centres-villes historiques en une vitrine pour le seul usage et la consommation des usagés fortunés ; une vitrine qui peut être seulement regardée, visitée et utilisée aux horaires diurnes, ou consommée à ceux nocturnes, dans les innombrables lieux où se développe la movida. Une ville qui ne peut donc plus être vécue. Read More

Lecce (Italie): la bibliothèque anarchiste occupée Disordine a été expulsée

Ce matin [15 mai 2019], la police, des vigiles, le propriétaire et l’entrepreneur en charge ont défoncé la porte et changé la serrure de la bibliothèque anarchiste Disordine. Dans les prochains jours, nous devrions réussir à récupérer tout ce qui se trouvait à l’intérieur malgré la demande du propriétaire à la même entreprise d’accumuler tout le matériel, de le livrer à un entrepôt et de murer l’appartement. Dans le même temps, ils ont tenté d’expulser le seul occupant de l’immeuble voisin en créant une brèche dans le mur et en pénétrant dans la maison, bien qu’il y habite depuis presque trente ans. Read More

Lecce: découverte d’un micro espion à la Bibliothèque Anarchiste Disordine

Il y a peu de certitudes dans la vie. Outre la mort, pour les anarchistes c’est d’être surveillé-e-s, espionné-e-s, vidéo-surveillé-e-s et constamment écouté-e-s.
En partant de cette certitude, vous vous comportez par conséquent, prendre toutes les mesures nécessaires. Mais il y a des moments vous remarquez quelque chose d’étrange, et vous décidez d’aller plus loin, pour optimiser leur propre certitude.
C’est pourquoi une nuit nous avons décidé de donner un contrôle plus approfondi aux salles de notre bureau anarchiste, et nous avons trouvé de quoi il s’agissait, peut-être un micro espion, à l’intérieur d’une prise électrique, bien qu’elle n’était pas connectée au réseau.
Son fonctionnement précis ne fonctionne pas c’était clair pour nous : ou elle contenait une carte SIM, par laquelle les curieux pouvaient entrer en contact et écouter les discours de quelqu’un d’autre, ou une batterie d’alimentation. À une extrémité était lisible le sigle ABG. Read More