Paris :La fausse lettre de la Mairie du XIIème suite à l’expulsion du squat de la cité Debergue

La copie de la fameuse « fausse lettre » de la Mairie du XIIème arrondissement de Paris, suite à l’expulsion du squat de la cité Debergue le 17 février 2005, se trouve en ligne sur http://paris.indymedia.org/IMG/jpg/doc-23101.jpg Un récit de l’expulsion se trouve sur http://squat.net/fr/news/paris180205.html

Le lendemain, la tension était encore au rendez-vous devant le squat muré. Récit sur http://squat.net/fr/news/parisa180205.html

Dans les jours qui ont suivi, une affichette est apparue sur les murs du XIIème arrondissement, dans certaines boîtes aux lettres et dans quelques cages d’escaliers. Cette affichette ressemblait à s’y méprendre à une lettre officielle émanant de la Mairie du XIIème arrondissement.
Pourtant, à y regarder de plus près, son discours était très inhabituel, beaucoup plus « franc » que les communiqués traditionnels de la Mairie. D’ailleurs, on peut voir sur le site de la Mairie du XIIème arrondissement la réaction bureaucratique de la Maire, sur http://www.mairie12.paris.fr/index.php/mairie12/article.php?id=4303

Cette même lettre de la Maire Michèle Blumenthal plus une réponse de Don Diego de la Vega se trouvent sur http://squat.net/fr/news/paris050305.html
Une autre réponse au communiqué de la Maire se trouve sur http://squat.net/fr/news/paris090305.html

L’action contre les expulsions à laquelle ces textes font référence est résumée sur http://squat.net/fr/news/paris250205.html

Cette action s’inscrivait dans une journée d’actions décentralisées de solidarité avec les squats (et en particulier celui des 400 couverts à Grenoble, voir http://grenoble.squat.net). Plus d’infos sur http://squat.net/fr/news/france020305.html

anonyme

De Grenoble à Paris, les mairies PS transforment les squats en gravats

Suite aux actions menées le vendredi 25 Février [2005] visant à dénoncer le rôle des municipalités PS dans la répression actuelle qui s’abat contre les squats (voir les communiqués du 25 février), la mairie socialiste du 12e arrondissement récidive en communiquant un tissu de mensonges et cherche à étouffer leurs responsabilités dans l’expulsion de squatters en plein hiver.

Le PS qui s’illustre depuis quelques temps par une dérive répressive particulièrement violente à l’égard des pauvres, des sans-papiers et des sans-logis cherche à nouveau dans cette histoire à se construire une image de victime en déformant les faits et en réduisant ceux qui se révoltent contre ses politiques en « vandales » et en « criminels ».

Vendredi 25 février, en effet, partout en France des squatteureuses et des compagnonEs solidaires se sont mobilisEes pour protester contre les expulsions et pour défendre ces lieux d’habitation, de création, d’expérimentations sociales, de réflexions, de rencontres et de solidarités. L’accent a notamment été mis sur la situation du squat des 400 couverts à Grenoble, menacé par la mairie socialiste de Michel Destot. A travers ces actions, c’est un large mouvement squat, en France et en Europe, qui se manifeste pour dénoncer les politiques répressives des municipalités à leur encontre.
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Paris: Réponse au communiqué de la maire du 12ème arrondissement suite à l’expulsion du squat de la cité Debergue

Voici un communiqué de la maire du 12ème arrondissement de Paris, Michèle Blumenthal, sur l’expulsion du squat de la cité Debergue et les actions qui l’ont suivie…

Ce communiqué est un tissu de mensonges, et c’est entre autres à ce titre qu’il est intéressant. Les pouvoirs locaux ne se refusent rien en termes de « communication ».

La maire fait un amalgame entre les squatteureuses et tou-te-s celles et ceux qui se sont mobilisées face à ce type d’expulsion et qui se sont exprimées par différentes actions et communiqués (manif sauvage, tags, tensions devant le squat démuré puis remuré le 18 février, divers textes, action du 25 février, fausse lettre de la mairie, etc.).

La maire fait un amalgame entre les squatteureuses et leurs ami-e-s solidaires (bientôt on va nous dire que la manif sauvage, les poubelles et autre mobilier urbain renversés sur les routes pendant que les squatteureuses étaient au commissariat suite à l’expulsion étaient le fait de ces mêmes squatteureuses…) pour ce qui est des diverses actions de protestation contre les expulsions (tensions devant le squat démuré puis remuré le 18 février, action du 25 février, fausse lettre de la mairie, etc.).

Le 25 février, contrairement à ce que dit la maire, personne n’a pris de coup. D’ailleurs, y’avait-il des élus sur place ?

Le 17 février, au moment de l’expulsion, le squat était ouvert depuis près d’une semaine. Quoi qu’en disent les rapports des vigiles de la sécurité de la mairie et des « forces de l’ordre »… Cette expulsion a eu lieu sans aucune décision exécutoire du Tribunal de Grande Instance. Elle est « illégale ». Mais le jour où ceux qui édictent les lois (pourtant déjà Bien en leur faveur) les respecteront, ça se saura !

L’immeuble occupé était loin d’être insalubre. Vide depuis de longues années, il restait dans un état bien meilleur qu’un paquet de logements pour lesquels il faut payer un loyer… Bien sûr, depuis l’expulsion, escaliers, planchers et toiture ont été détruits. Pour justifier l’insalubrité ? Ou pour empêcher toute possibilité de réoccupation…

Pour ce qui est du papier à en-tête de la Mairie du 12ème, la maire accuse sans aucune preuve les squatteureuses de l’avoir dérobé, alors qu’il est si facile de se procurer une lettre de la Mairie et de la scanner, ou encore de la créer de toutes pièces à l’aide d’un logiciel informatique. Et s’il y avait des « traîtres » au sein de la social-démocratie locale ?

En bref, quand la maire nous parle de « comportements irresponsables et violents », on se demande qui en est réellement victime… Il serait « irresponsable et violent » de ne rien faire, tandis que les pouvoirs publics (de gauche comme de droite) font expulser partout en plein hiver des gens, avec l’aide bienveillante de la Justice et des Préfectures !

Il y a des maisons vides, occupons-les !
Sus aux expulseurs !

Don Diego de la Vega (éternel soutien des opprimé-e-s) Read More

France: Le point sur les actions de solidarité avec le squat des 400 couverts à Grenoble

Vendredi 25 février 2005, diverses actions de soutien à la traverse des 400 couverts (ruelle squattée à Grenoble) visant les mairies socialistes ou les locaux du PS ont eu lieu un peu partout. La volonté était de contribuer à un rapport de forces en faveur d’espaces d’autonomie et d’autogestion. Ce squat est menacé d’expulsion par la mairie PS de Grenoble. Les manifestations visaient au maintien des 400 couverts tout autant qu’à dénoncer la politique des mairies socialistes : tonnes d’expulsions de squats (comme par exemple la veille même de l’action, à Rennes, où le squat de l’Ekluserie a été expulsé, tandis qu’une semaine auparavant la mairie gauche plurielle du douzième arrondissement de Paris expulsait un squat ouvert depuis près d’une semaine) et d’expulsions de sans papierEs, politique sécuritaire et autres méfaits habituels quand on approche un peu de la social-démocratie…

—– LES 400 COUVERTS, C’EST QUOI, C’EST QUI ? —–
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Paris: Compte-rendu d’une action contre les expulsions

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 25 FEVRIER 2005

PARIS – Action de protestation contre les expulsions de squats, à Paris et ailleurs dans la France entière

Aujourd’hui, vendredi 25 février 2005, le hall de la mairie PS du 12e arrondissement a été recouvert de gravats en signe de protestation face à la politique d’expulsion des squats menée par la gauche à Paris et dans de nombreuses autres villes.

En effet, Vendredi 18 février, la mairie du 12e après avoir fait violemment expulser des étudiants et étudiantes qui occupaient depuis une semaine un bâtiment vide au 1, cité Debergue, près de la rue du Rendez-Vous (métro Picpus), s’est appliquée à détruire l’escalier et l’intérieur du bâtiment pour empêcher toute éventuelle réoccupation. De quelle politique sociale la gauche parle-t-elle, quand on expulse sans discussion et en plein hiver, en toute illégalité des étudiants sans-logis ? La politique « quartiers verts » dont se flatte la Mairie de Paris, est-ce le rasage de bâtiments vides pour planter des arbres et l’expulsion des sans-logis ? Read More

Paris: Fort déploiement policier et échauffourées lors du re-murage de l’immeuble expulsé hier cité Debergue (12ème)

Hier soir (jeudi 17 février 2005), La Mairie de Paris a pris la décision d’expulser en toute illégalité un squat d’étudiant-e-s sans logement qui s’étaient installé-e-s depuis une semaine dans un immeuble laissé à l’abandon au 1 cité Debergue dans le 12e arrondissement. Il semble que depuis quelques mois, la gauche parisienne ne se soucie même plus de respecter les procédures, et ce en plein « plan grand froid » et « crise » du logement.
L’expulsion, violente, a ameuté des individus solidaires et habitant-e-s du quartier qui ont été bousculé-e-s et matraqué-e-s par la police, et a été suivie d’une manifestation sauvage.

Aujourd’hui à 14h, après diverses pressions sur les expulseurs, la Mairie et la Direction du Logement et de l’Habitat ont accepté de démurer temporairement pour laisser les squatteureuses reprendre leurs affaires personnelles enfermées dans l’immeuble depuis hier. Dans l’impasse de la Cité Debergue, un rassemblement demandant la réintégration des étudiant-e-s dans les locaux s’est déroulé, face aux élus protégés par les forces de police. Le Comité Des Sans-Logis (situé dans l’immeuble en face), menacé lui aussi, a organisé un repas populaire dans l’impasse. En réalité, les autorités avaient pris soin de rendre les lieux inhabitables en fracassant les escaliers et les planchers, ce qui a redoublé la colère générale.

Les élus ont ordonné le re-murage malgré les résistances des opposant-e-s, qui, massé-e-s devant l’issue, ont tenté de bloquer les ouvriers. Vers 17h, sous les huées, les vigiles de la Mairie de Paris, relayés entre-temps par l’arrivée d’une cinquantaine de policiers, ont dirigé les travaux en catastrophe. Les manifestant-e-s ont pu quitter les lieux sans être interpellés.

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Paris : Expulsion à l’arrache d’un squat récemment ouvert cité Debergue dans le 12ème arrondissement

Communiqué du 17 février 2005
Expulsion « illégale » d’un squat dans le 12e arrondissement à Paris

La gauche s’enflamme : la mairie liquide squat et solidarité à coups de trique

Depuis vendredi 11 février 2005, un collectif d’étudiant-e-s précaires et sans logement s’était installé au 1, cité de Bergue, dans un bâtiment inoccupé en vue d’y établir une habitation et un regroupement d’activités politiques ouvertes sur le quartier. Cette cité était laissée vide par la Mairie du 12e arrondissement qui souhaite détruire ces logements pour y élargir une allée. Par ailleurs, la mairie risque d’expulser dans les semaines à venir le « Comité des Sans-logis » à qui elle avait octroyé des locaux dans cette même cité. Des représentants de la Mairie de Paris, vigiles et policiers, se sont succédé sur les lieux aujourd’hui et constaté l’occupation. Il aurait dû s’ensuivre une procédure d’expulsion au Tribunal de Grande Instance et d’éventuels délais pour les squatteur-euse-s. Mais il semble bien que les pouvoirs publics aient opté pour une politique de tolérance zéro vis-à-vis des occupations. La seule réponse de la Mairie à la crise du logement et à la spéculation immobilière a été de multiplier les expulsions illégales aux cours des dernier mois, et ce en plein hiver. Malgré les quelques dizaines de personnes rassemblées en soutien sur les lieux, les policiers sont intervenus en nombre vers 19h. Après avoir violemment dispersé le rassemblement, ils ont enfoncé la porte et sorti les occupant-e-s devant de nombreux-euses passant-e-s choqué-e-s dont certain-e-s hurlaient franchement leur colère. Il y a eu diverses bousculades et matraquages de la part des policiers. Le fourgon dans lequel étaient détenu-e-s les squatteur-euse-s a été bloqué lors de son départ, des parpaings qui devaient servir à murer la maison ont été jetés sur la chaussée, des pierres ont été lancées sur la police. Il s’en est suivi une manifestation sauvage, rythmée par des slogans tels que « Non aux expulsions, Grève des loyers, Insurrection ». Les rues ont été successivement entravées par des containers renversés et des barrières de chantier. Les opposant-e-s se sont retrouvé-e-s devant le commissariat, où un important déploiement policier les attendait.

Tou-te-s les squatteur-euse-s ont été rapidement libéré-e-s, et ont rejoint le groupe de manifestant-e-s solidaires à l’extérieur.

Malgré les discours hypocrites des pouvoirs publics dispensés dans les médias – qui n’ont pas tenu à se déplacer pour couvrir cette expulsion illégale – il est évident que la répression à l’égard des « bandes de jeunes », ou autres groupes militants se renforce, et que les violences policières deviennent chaque jour plus banales et plus rudes. Des réactions s’imposent pour renforcer la résistance aux expulsions. Pour vilipender la mairie : 01 44 68 12 12 (mairie du 12ème), 01 44 68 12 64 (Dominique Larrey, Maire-adjoint, délégué à l’urbanisme et à l’habitat, conseiller d’arrondissement), 06 73 87 74 47 (M. Dronneau, de la Direction du Logement et de l’Habitat) par téléphone. 01 44 68 12 09 (mairie du 12ème) par fax. Toute action directe de votre choix pourrait également être la bienvenue….

Des ami-e-s

Vous trouverez ci- joint le tract distribué lors du rassemblement de soutien :

Sur fond de crise du logement, la démagogie bat son plein…, les expulsions aussi… !

Depuis vendredi 11 février, des étudiants en galère de logement se sont installés au 1, cité Debergue, dans un bâtiment inoccupé. Comme chaque fois, la sanction policière frappe à la porte ; faut-il encore laisser passer ?

Face à la pénurie actuelle du logement organisée pour les bénéfices du marché immobilier, nous sommes de plus en plus nombreux à courir des jobs pourris pour payer des loyers inacceptables. Pendant ce temps, le devenir de Paris est clairement celui d’une cité close dans son spectacle, à l’usage des plus riches, tandis que les autres sont refoulés au-delà du périph. Les étudiants, les jeunes, les pauvres, font la queue aux portes des administrations en quête d’un hypothétique logement social.

Et pendant ce temps, les pouvoirs publics n’ont de cesse de se prémunir contre les installations d’urgence justifiées par les besoins immédiats des plus pauvres. Les sociétés de gardiennage, relayées par un discours ultra-répressif, démantèlent tous les jours des installations de fortune, tout en renforçant le chacun-pour-soi. Pendant que les maires promettent…, les préfets expulsent !

Face au déni des autorités à l’égard des besoins élémentaires, seule la solidarité paie. Empêchons l’expulsion des étudiants domiciliés à la cité Debergue. Rassemblement au 1, cité Debergue, entrée par la rue du Rendez-vous, 28. Métro Nation/Picpus.

Harcelons les pouvoirs publics pour empêcher cette expulsion !