Caen: tant qu’il y aura des gens à la rue, on squattera !

Manifestation samedi 5 septembre, 14 heures.

Depuis le 24 juin dernier, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion de neuf squats sur l’agglomération caennaise dans lesquels vivaient environ 360 personnes, dont une majorité de familles avec enfants. Les squats de la rue Bayet à Mondeville et la Varende à Hérouville-Saint-Clair ont été expulsés pendant la trêve hivernale prolongée au 10 juillet avec l’état d’urgence sanitaire. Sept autres squats ont été expulsés depuis : allée du Bosphore à Caen, route de Caen à Ifs, rue Pasteur à Mondeville, rue Desmoueux, Boulevard Guillou, rue Damozanne et celui de la Grace de dieu à Caen.

La volonté de la préfecture est de placer un maximum de personnes en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou de les assigner à résidence les mettant ainsi sous la menace permanente d’une expulsion du territoire français. La politique de répression mise en place par l’état s’accentue, deux géorgiens ont été encore expulsés récemment suite à une fermeture de squat.

Actuellement, aux alentours de 200 personnes n’ont pas de solution d’hébergement pérenne, quelques unes bénéficient d’une solidarité provisoire, d’autres vivent sous des tentes ou dans leur voitures dans des conditions indignes. Read More

Hérouville-Saint-Clair (14): officialisation de l’occupation d’un bâtiment boulevard des Belles Portes

Aujourd’hui, 11 novembre 2019, l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions officialise l’occupation d’une ancienne école laissée à l’abandon et située à Hérouville-Saint-Clair au 201, boulevard des Belles Portes.
Suite à l’expulsion du squat du Marais, une vingtaine de réfugiés avait rejoint leurs amis (une quarantaine) sur un rond point à l’entrée de Ouistreham. Mais, mercredi 6 novembre à 5h du matin, les gendarmes du PSIG sont intervenus violemment en les gazant, en les matraquant et en les privant de feux de bois, leur seul moyen de se réchauffer et de cuisiner. Un rassemblement d’une centaine de personnes a eu lieu le soir même devant la gendarmerie pour signifier notre indignation et exiger l’arrêt de ces pratiques inadmissibles. Un des responsables de la brigade de gendarmerie de Ouistreham a refusé tout dialogue et a simplement rappelé l’interdiction de tous feux et installation de tentes sur le rond point. Vendredi dernier, le PSIG est à nouveau intervenu en nombre, accompagné des services techniques de Caen la Mer, pour évacuer le campement qui s’est réinstallé juste après leur départ. Read More