Caen: tant qu’il y aura des gens à la rue, on squattera !

Manifestation samedi 5 septembre, 14 heures.

Depuis le 24 juin dernier, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion de neuf squats sur l’agglomération caennaise dans lesquels vivaient environ 360 personnes, dont une majorité de familles avec enfants. Les squats de la rue Bayet à Mondeville et la Varende à Hérouville-Saint-Clair ont été expulsés pendant la trêve hivernale prolongée au 10 juillet avec l’état d’urgence sanitaire. Sept autres squats ont été expulsés depuis : allée du Bosphore à Caen, route de Caen à Ifs, rue Pasteur à Mondeville, rue Desmoueux, Boulevard Guillou, rue Damozanne et celui de la Grace de dieu à Caen.

La volonté de la préfecture est de placer un maximum de personnes en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou de les assigner à résidence les mettant ainsi sous la menace permanente d’une expulsion du territoire français. La politique de répression mise en place par l’état s’accentue, deux géorgiens ont été encore expulsés récemment suite à une fermeture de squat.

Actuellement, aux alentours de 200 personnes n’ont pas de solution d’hébergement pérenne, quelques unes bénéficient d’une solidarité provisoire, d’autres vivent sous des tentes ou dans leur voitures dans des conditions indignes. Read More

Caen: expulsion du squat de l’ancien collège Guy Liar à Mondeville

Mercredi 24 juin, dès 6h du matin, la préfecture du Calvados a procédé à l’expulsion d’un squat à Mondeville, l’ancien collège Guy Liard rue Albert Bayet à la demande du propriétaire des lieux, le conseil départemental et avec l’accord de la mairie de Mondeville. Quatre familles étaient hébergées dans quatre anciens logements de fonctions, deux autres familles et des célibataires vivaient dans un ancien bâtiment administratif depuis le 4 janvier dernier. Au total, une quarantaine de personnes, dont une quinzaine d’enfants, a été expulsée ce matin. La préfecture a communiqué dès 6h15 sur les réseaux sociaux, elle propose une solution de relogement d’une semaine à l’hôtel après avoir étudié les situations individuelles, et elle « invitera les ressortissants étrangers en situation irrégulière à quitter le territoire national » ! C’est à dire que les familles seront soit assignées à résidence à l’hôtel (contrôle judiciaire quotidien au commissariat, obligation d’être présent à l’hôtel de 18h à 21h…), soit déportées au CRA (Centre de Rétention Administratif) de Oissel près de Rouen (celui de Rennes est fermé et rouvre le 30 juin prochain) en attente d’une hypothétique expulsion.

Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 10 juillet prochain, cette mesure s’applique à l’ensemble des squats qui sont de la compétence du Tribunal d’Instance (dix sur douze squats actuellement). Ce squat était expulsable depuis le 21 février dernier sur décision du Tribunal Administratif, par conséquent il ne pouvait pas bénéficier de la trêve hivernale d’un point de vue juridique. Néanmoins, vu les circonstances actuelles, il est parfaitement scandaleux de jeter des dizaines de personnes à la rue après une semaine de relogement à l’hôtel où d’envisager leur expulsion dans certains cas. Read More

Mondeville (14): nouveau squat rue Albert Bayet

Samedi 4 janvier 2020, l’Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions a officialisé l’ouverture d’un squat au 6 rue Albert Bayet à Mondeville. Occupés depuis 48h par des familles sans abri (19 personnes), ces quatre logements de fonction d’un collège désaffecté sont vacants depuis juin 2018 et voués à la démolition !
Environ 300 personnes vivent actuellement dans une dizaine de squats sur l’agglomération caennaise, une quarantaine de personnes est hébergée à l’espace Vannier (foyer d’hébergement d’urgence de nuit ouvert pendant la période hivernale), et chaque jour, de nombreuses personnes restent sans solution.
Une des priorités de l’ancien préfet Fiscus était «la politique de résorption des squats » qualifiés de tous les maux : « insalubrité, prostitution, drogue… », alors qu’il était le principal responsable de cette situation. Sa politique se bornait à jeter des familles à la rue, et à leur refuser systématiquement l’application de la circulaire Valls qui permet la régularisation des personnes après 5 ans de présence sur le territoire français. Le prochain préfet poursuivra-t-il dans cette même voie inhumaine ?
L’ Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions revendique le droit au logement pour tous et toutes et la régularisation de tou-te-s les sans papiers. Read More