Nantes: Expulsion des occupations à la Fac et remerciements chalereux aux expulseurs

L’alerte a été lancée vers 7h ce mercredi 7 mars: la police est intervenue pour expulser les personnes qui dormaient à la Fac de la Censive et au Château du Tertre. Une cinquantaine de personnes à la Fac de la Censive et une soixantaine au Château se retrouvent donc violemment à la rue, en plein trêve hivernale.
L’expulsion a été très rapide. Une personne est montée sur le toit du Château en protextation, à 10h elle y était toujours. Rapidement après l’alerte les soutiens se sont massés, désormais sur le parking entre le Château et l’école Audencia. Besoin de soutien, de chaleur, de boissons chaudes et de quoi manger sur le pouce aussi.
Les affaires sont déménagée par l’agence Demeco et pourraient être récupérées dans l’après-midi. Un bruit a courru que les matelas seraient jetés à la déchetterie, l’agence ne souhaite pas communiquer sur le sujet mais dément l’info : à suivre de près.
Les policiers entreprennent de barricader le Château de l’intérieur pour éviter toute nouvelle occupation.
L’occupation avait commencé le 22 novembre, suite à l’expulsion violente de l’ancienne Ecole des Beaux-Arts, qui a été murée dans la foulée (mais toujours chauffée!). Read More

Nantes: Opération maisons vides

Paul Fattal (représentant du président de l’Université de Nantes), après avoir refusé une rencontre avec le Collectif Sans Papiers de Nantes, s’être rétracté pour une rencontre avec les associations et collectifs et avoir affirmé qu’il était trop tard pour rencontrer les habitant.e.s de Censive et du Château, a accepté de recevoir l’intersyndicale le vendredi 2 mars.

Évidemment, cette rencontre ne pouvait se faire sans nous : nous nous sommes donc invité.e.s. devant les bureaux de la présidence… qui aura gardé ses portes fermées. Ainsi, face au manque d’hospitalité, il a fallu se contenter d’une occupation des trottoirs. Mais nous le rappelons une fois de plus : les trottoirs ne sont pas des dortoirs, et ne doivent pas le devenir.

L’information nous a été confirmée dissipant les doutes et les incertitudes : le dossier “Faculté occupée” est entre les mains de la préfète, Nicole Klein, depuis le 15 février. Les destins passent d’une institution à une autre. De l’Université à la Pref’, on déshumanise les individus derrière les portes des occupations et on se prépare à anéantir le calme et la relative sérénité qui depuis trois mois ont permis à des personnes de souffler. Trois mois qui ne sont, en fait, qu’une seconde à l’échelle d’un long et rude parcours. Désormais, tout cela s’effondre pour laisser place à un climat d’insécurité permanent. Read More

Nantes: Unissons-nous pour repousser l’expulsion !

28 Février 2018 : Unissons-nous pour repousser l’expulsion !

Tandis que le flou règne, il est sans doute temps d’éclaircir la situation sur le futur des occupations de l’Université de Nantes, où habitent depuis fin novembre plus d’une centaine d’exilé·e·s. Alors même que beaucoup de personnes croient que le statut quo tient toujours et que la trêve hivernale protège les habitant·e·s, il s’agit donc ici d’expliciter les menaces qui pèse sur ces lieux de vie.

Il nous faut d’abord rappeler la décision du Tribunal administratif de Nantes du 05 décembre 2017 qui a accordé à la Présidence de l’Université de Nantes un permis d’expulser, c’est à dire de faire appel à la Préfecture -lorsque bon leur semble- pour intervenir sur la fac, la trêve hivernal étant donc rendu inopérante. Read More

Nantes: Communiqué des étudiant.e.s en lutte, soutiens des exilé.e.s

Nous, étudiant.e.s et personnes solidaires des exilé.e.s, réaffirmons notre soutien inconditionnel à l’ensemble des exilé.e.s qui vivent dans le château du Tertre et une aile du bâtiment Censive.
Parlons de faits. Depuis novembre dernier, les occupations n’ont pas entravé la tenue des cours. Si ces derniers ont pu être perturbés, c’est en lien avec les récentes mobilisations alertant sur le projet de réforme de l’université. Réunir ces combats via leurs potentiels désagréments auprès de la communauté étudiante est calculateur : la présidence vise clairement à criminaliser l’ensemble des actions de mobilisation.
Parlons de fond. Ces deux luttes convergent et entretiennent des liens. Nous avons tous.tes vocation à participer (de gré ou de force) à une sélection, à partir du moment où nous consentons à être mis.e.s en concurrence. Cette gestion du flux des étudiants résonne en écho avec la maîtrise des flux migratoires. Read More

Nantes: un toit pour tou.te.s ! Retour sur la manifestation du 20 janvier

Un samedi de janvier pluvieux à Nantes. Les flâneur.e.s habituel.le.s de la fin de semaine semblent avoir déserté les rues. A leur place des casques, des armures et des armes, accompagnent les cris des sirènes et le bleu des gyrophares. Deux appels à manifester, qui ont largement circulé dans les réseaux, proposent la folle entreprise d’entamer une manifestation sur la place Royale.

Outrecuidance extrême alors que cette place de la ville est généralement interdite d’accès. Le premier appel émane d’une soixantaine d’associations réunies pour négocier avec les pouvoirs publics des places d’hébergement d’urgence tandis que le second vient de l’université actuellement occupée depuis deux mois pour mettre à l’abri des mineur-e-s en exil à la rue et lutter contre la violence des frontières. Apparemment une manifestation unitaire réunissant des syndicats, des associations, des collectifs de personnes concernées et des groupes libertaires. Apparemment ! Read More

Orvault (44): saccage d’une agence immobilière

Dans un article payant du journal Ouest-France du 12 janvier 2018, on apprend que l’agence immobilière Î, située à Orvault, à côté de Nantes, a été saccagée au cours de la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 janvier. Après avoir défoncé une partie de la vitrine, un individu que flics et médias qualifient de « marginal » aurait pénétré à l’intérieur de l’agence et aurait laissé libre cours à ses pulsions destructrices, comme en atteste la photo ci-dessous. Read More

Nantes: retour sur la manif pro-squat du 9 décembre 2017

Pendant que le président rendait hommage à un chanteur millionnaire, Nantes manifestait pour soutenir le mouvement d’occupation qui dure depuis trois semaines, pour héberger les mineurs à la rue. Read More

Nantes: communiqué à propos de l’occupation du Château du Tertre

– Résumé des ces derniers jours d’occupation
– Point juridique – convocation au tribunal de Nantes
– Point sur l’état du Château et des négociations

Lundi 4 décembre: RDV 11h devant le Tribunal administratif pour soutenir les personnes convoquées.
Puis pique-nique au château du Tertre !

Mercredi : manifestation, RDV Bouffay à 17h30 pour soutenir les occupations, soutenir la lutte des Mineurs Isolés Etrangers !

Tous les jours : venez nombreux.ses soutenir la lutte, donner, échanger, participer à Censive et au château occupé. Read More

Nantes: occupation de l’Université par des étudiant-e-s, des jeunes exilé-e-s, et des personnes solidaires

Communiqué sur l’occupation de trois salles à l’Université de Nantes ce mercredi 22 novembre suite à l’AG “Jeunes exilé.e.s à la rue, Expulsion – Réaction !

Ce soir nous, étudiant-e-s, jeunes exilé-e-s, et personnes solidaires occupons trois salles à l’université de Nantes.

Cette initiative fait suite à l’occupation puis l’expulsion de l’ancienne école des Beaux-Arts ce week-end, sans solutions concrètes apportées par les pouvoirs publics. Une soixantaine de jeunes mineur-e-s dorment donc toujours à la rue contrairement à ce qu’affirme Philippe Grosvalet, le président du Conseil Départemental. Read More

Nantes: avant la trêve hivernale, expulsions de camps de Roms

Alors qu’en cette journée du 1er novembre, la France se réveille dans un régime permanent d’état d’urgence, le gouvernement a entrepris depuis lundi d’expulser les terrains sur lesquels vivaient des familles Roms un peu partout en France.

Profitant de la léthargie de la constellation militante sur la situation des populations Roms, la préfecture a pu vider en deux jours pas moins de trois bidonvilles dans l’agglomération nantaise (OKLM) et plusieurs dizaines un peu partout en France. Ces expulsions interviennent juste avant la trêve hivernale (1er novembre) et surfent sur un climat anti-Roms de plus en plus prégnant. Read More

L’État attaque Indymedia Grenoble et Indymedia Nantes… Solidarité !

Après la publication d’un communiqué revendiquant l’incendie d’un garage de la gendarmerie de Grenoble dans la nuit du 20 au 21 septembre, les sites Indymedia Grenoble et Indymedia Nantes ont été menacés par la police française. Les équipes qui administrent ces sites ont reçu des courriels de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) exigeant la dépublication sous vingt-quatre des articles concernés, sous peine de blocage et déréférencement des sites.

Les auteur·e·s du communiqué expliquaient que l’incendie du garage avait été mené « dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci » dans l’affaire de la voiture de police brûlée du quai de Valmy. Dans l’incendie de ce garage à Grenoble, plusieurs dizaines de véhicules ont été brûlés. Voici le texte de ce communiqué : Read More

Nantes: retour sur le déchaînement médiatique autour d’un squat

Mardi 21 août, un certain nombre de médias en ligne ont propagé une nouvelle : des squatteurs auraient délogé des retraités de leur maison ! Il s’agissait en fait d’une résidence secondaire, maison bourgeoise à deux pas du centre-ville, inhabitée depuis 10 ans et occupée par des exilé·e·s.

Tout ça n’est pas sans rappeler ce que les médias avaient nommé « l’affaire Maryvonne » dont l’emballement médiatique orchestré par l’extrême droite avait provoqué le dépôt de plusieurs projets de loi anti-squat et qui s’était soldée par la modification de l’article 226-4 du code pénal. Là aussi, Ouest-France avait été particulièrement prolixe, le journal avait en effet produit des dizaines d’articles.

Informer, c’est choisir quoi dire et comment le dire Read More

Nantes: déchaînement médiatique et expulsion

– Déchaînement médiatique sur un squatt, le procureur O. Bonhomme menace !
Indymedia-Nantes | mardi 22 août 2017

Ce sont les gros titres du jour : de pauvres retraité.e.s n’ont pu rentrer dans leur résidence secondaire lors de leur passage sur Nantes. Celle-ci, d’après la presse, était occupée par des “jeunes gens”. Il ne faut pas se poser la question longtemps pour se douter qu’il s’agit de personnes qui sont à la rue. Read More

Parution d’une brochure à propos de la la manif du 22 février 2014 à Nantes contre l’aéroport et son monde

Conflictualité perma.Nantes [22.02.14 RPZ]
Retour sur la manif du 22 février 2014 à Nantes contre l’aéroport et son monde

Cette brochure a été écrite pour que cette manif du 22 février 2014 en soutien à la ZAD ne reste pas dans les mémoires comme une réaction des manifestant-es face à des provocations policières, comme une lutte parcellaire qui aurait réussi à fédérer du monde, mais bien comme un rendez-vous donné pour attaquer les keufs et les vitrines du capitalisme, un rendez-vous pour empêcher la construction d’un aéroport et pour vomir cette horrible démocratie bourgeoise. Read More

Nantes: expulsion de la Maison d’Elin

Ce matin [jeudi 6 avril 2017], à 7h, plusieurs fourgons de la Compagnie Départementale d’Intervention sont venus surprendre le sommeil des habitants d’Elin [squat situé au 16 rue des Dervalières].
A coups de bélier sur la porte, ils ont sommé les résidents de sortir. Ils ont ensuite laissé moins d’une heure à deux militantes pour sortir le maximum d’affaires. Quelques affaires ont pu dans l’urgence être sorties, sous les regards hilares et les remarques sexistes/racistes des policiers.

Après plus d’un an, Elin est expulsé. Cette maison datant de 1913 était la première occupation du collectif Mineur-e-s Isolé-e-s Etranger-e-s au début de la lutte. Elle est expulsée bien que l’ordonnance ne cible pas directement les résidents. Une vingtaine de jeunes se retrouvent à la rue ce soir, sans solution et ayant laissé derrière les portes closes des affaires personnelles, des papiers, des souvenirs.

Cette expulsion marque une nouvelle fois les corps, les coeurs de ceux qui ont déjà connu tant de souffrances, d’exclusions, d’expulsions. Elle est une réponse de la préfecture aux mobilisations que tentent de porter les jeunes pour faire entendre leur voix. Elle est la preuve de la violence que déploient les gouvernant-e-s contre celleux qui n’ont rien. Read More