Gap (05) : Mobilisation de soutien contre l’expulsion du Chum de Veynes

Depuis le 9 septembre 2017, le centre d’Hébergement d’Urgence de Mineurs Exilés (Chum) de Veynes a accueilli plus d’une centaine de jeunes arrivant de la frontière italienne, car ni le Conseil Départemental ni l’État n’ont eu la volonté de mettre en place des dispositifs d’hébergement suffisants, pourtant de leur responsabilité ! Face à ces lamentables moyens institutionnels, ce lieu occupé et autogéré veut montrer qu’un accueil digne et réactif est possible.

Le 13 mars aura lieu à Gap le procès d’expulsion du Chum (tract en pièce jointe) : ce lieu autogéré, organisé par des gens qui demandent à minima que les institutions respectent la loi, et qui proposent beaucoup mieux qu’elles. Ce procès, c’est la seule réponse officielle de l’État face à nos dénonciations, et l’on voit que pour protéger ses remparts, le rouage est huilé : huissiers, traitement des demandes d’expulsion, dans ce sens cela fonctionne bien ! Fait de briques et de brocs, le CHUM est un lieu de vie, de passage, d’échange, d’entraide qui répond à l’urgence constante et à un besoin criant d’humanité. Read More

Nantes: Opération maisons vides

Paul Fattal (représentant du président de l’Université de Nantes), après avoir refusé une rencontre avec le Collectif Sans Papiers de Nantes, s’être rétracté pour une rencontre avec les associations et collectifs et avoir affirmé qu’il était trop tard pour rencontrer les habitant.e.s de Censive et du Château, a accepté de recevoir l’intersyndicale le vendredi 2 mars.

Évidemment, cette rencontre ne pouvait se faire sans nous : nous nous sommes donc invité.e.s. devant les bureaux de la présidence… qui aura gardé ses portes fermées. Ainsi, face au manque d’hospitalité, il a fallu se contenter d’une occupation des trottoirs. Mais nous le rappelons une fois de plus : les trottoirs ne sont pas des dortoirs, et ne doivent pas le devenir.

L’information nous a été confirmée dissipant les doutes et les incertitudes : le dossier « Faculté occupée » est entre les mains de la préfète, Nicole Klein, depuis le 15 février. Les destins passent d’une institution à une autre. De l’Université à la Pref’, on déshumanise les individus derrière les portes des occupations et on se prépare à anéantir le calme et la relative sérénité qui depuis trois mois ont permis à des personnes de souffler. Trois mois qui ne sont, en fait, qu’une seconde à l’échelle d’un long et rude parcours. Désormais, tout cela s’effondre pour laisser place à un climat d’insécurité permanent. Read More

Nantes: Unissons-nous pour repousser l’expulsion !

28 Février 2018 : Unissons-nous pour repousser l’expulsion !

Tandis que le flou règne, il est sans doute temps d’éclaircir la situation sur le futur des occupations de l’Université de Nantes, où habitent depuis fin novembre plus d’une centaine d’exilé·e·s. Alors même que beaucoup de personnes croient que le statut quo tient toujours et que la trêve hivernale protège les habitant·e·s, il s’agit donc ici d’expliciter les menaces qui pèse sur ces lieux de vie.

Il nous faut d’abord rappeler la décision du Tribunal administratif de Nantes du 05 décembre 2017 qui a accordé à la Présidence de l’Université de Nantes un permis d’expulser, c’est à dire de faire appel à la Préfecture -lorsque bon leur semble- pour intervenir sur la fac, la trêve hivernal étant donc rendu inopérante. Read More

Saint-Pierre-des-Corps (37): un squat militant condamné à l’expulsion

Le squat Ma Petite Idée a été condamné à l’expulsion immédiate, en dépit de la trêve hivernale. Communiqué des occupant.e.s.

Ma Petite Idée est une maison ouverte en novembre 2017 à Saint-Pierre-des-Corps et squattée depuis cette date par des militant.e.s précaires. Désireux.ses d’en faire plus qu’un lieu d’habitation, nous y avons ouvert une bibliothèque autogérée et une zone de gratuité, et nous y organisons des ateliers et des projections ouverts à tou.te.s. Cet espace culturel alternatif et ses occupant.e.s sont aujourd’hui mis en danger par une décision d’expulsion rendue le 23 février dernier par le Tribunal d’Instance.
Le jugement est le suivant : nous avons une semaine pour quitter les lieux, sans application de la trêve hivernale. Pour contester ce droit qui s’applique d’ordinaire à tous, y compris aux squats, le tribunal décide de qualifier en voie de fait la supposée escalade d’une grille d’entrée qui était… ouverte.
Ce tour de passe-passe juridique qui nous ôte les droits les plus élémentaires, associé au raccourcissement à l’extrême des durées de procédure, témoignent d’une volonté claire d’établir une justice d’exception vis-à-vis d’un collectif de précaires. Nous la condamnons. Nous comptons évidemment nous défendre en appel de cette condamnation pour une infraction que nous n’avons pas commise mais lorsque la Cour rendra sa décision, nous serons sans doute déjà dehors. La situation scandaleuse dans laquelle nous met la justice n’est pas à prendre à la légère : en période de grand froid, est-il éthique d’expulser des individu.e.s sans proposition de relogement ?

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