Bruxelles: Manifestation avortée ce mercredi 21 mars 2018

« Logement pour toutes et tous. Contre la loi anti-squat »

Ce mercredi 21 mars 2018 devait se tenir la 3e édition de la manifestation « Logement pour toutes et tous ». L’événement a malheureusement été avorté en raison du déploiement d’un dispositif policier absolument disproportionné.

Les manifestant.e.s ont commencé à se rassembler vers 18h place Bara. Plusieurs centaines de policiers équipés d’un arsenal anti-émeutes les attendaient. A 18h03, des officiers de police se sont approchés en brandissant un arrêté du bourgmestre interdisant la tenue de la manifestation et ordonnant aux quelques 30-40 personnes déjà présentes de quitter la place. A 18h06, une quinzaine de personnes était cernée et arrêtée par les forces de l’ordre. Quelques minutes plus tard, c’est une dizaine de musiciens qui s’est retrouvée encerclée, « colsonée » et agenouillée à proximité de la gare de midi par une trentaine de robocop. Des policiers se sont ensuite employés à pourchasser les personnes qui s’étaient dispersées (tout autour et jusque dans le parc de la porte de Hal), leur ordonnant de ne plus circuler à plus de 2 personnes et leur interdisant de filmer. Au total, 23 personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat principal d’Anderlecht. Elles ont ensuite été relâchées une par une au cours de la soirée. Read More

Bruxelles: manifestation contre la loi anti-squat, le 13 octobre

La loi anti-squat a été votée ce 5 octobre à la chambre des « représentants ». Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende variant entre 26 et 300 euros. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupant.e.s du squat d’interventions arbitraires de la part des propriétaires ou des forces de (leur) ordre. Le nombre de personnes à la rue ou dans la précarité allant croissant, squatter quelques-uns des 80 000 logements vides représente souvent pour elles une ultime voire une unique solution. Le gouvernement a donc trouvé une solution à la « crise » du logement ; les pauvres n’auront qu’à aller dormir en prison !
Face à la répression, des squatteuses et squatteurs de Bruxelles et d’ailleurs sont déjà organisé.e.s pour tenir tête à la volonté ferme et acharnée de s’attaquer à nos lieux de vie. Plusieurs mobilisations, actions et interpellations ont déjà eu lieu. Par ailleurs, nous avons d’ores et déjà remis un avis d’expulsion au Ministère de la Justice, le palais royal et les Beaux-arts furent occupés ou perturbés, des manifs sauvages ont animé nos rues, des détournements de publicités et des évènements publics pour sensibiliser ou informer la population sur ce que le milieu squat et les humains qui le composent sont vraiment. Nous sommes bien loin des représentations médiatiques et judiciaires visant à nous faire passer pour la pire vermine. Read More

Bruxelles: récit de l’expulsion de l’Orme, rendez-vous contre la loi anti-squat

Suite à l’expulsion de L’Orme, 37 rue de l’Orme à Etterbeek

Rendez-vous demain jeudi 5 octobre à 18H au 123, pour une AG urgente pour la situation du mouvement squat à l’heure actuelle. Nous avons besoin dans ces moments là d’être fort-es, nombreuses et uni-es.

Vers 14h30 une personne s’apprêtait à rentrer dans la maison occupée depuis 3 semaines quand une dizaine de policier.es le plaquèrent contre le mur pour le fouiller et lui prendre les clefs de la maison. La fille de la propriétaire ainsi que son mari, présents avec les policier.es, sont ainsi rentrés dans la propriété. Une personne se trouvait au rez-de-chaussée et une autre au 2eme étage, toutes les deux furent priées de donner leur identité ainsi que de plier bagage et de déguerpir immédiatement de la maison. Heureusement, beaucoup de soutiens arrivèrent rapidement et ils/elles purent sortir une partie des affaires . Dans l’heure qui suivait, les policiers galéraient à remettre une nouvelle serrure pour les propriétaire et tout le monde était toujours sur le trottoir avec les affaires sans pouvoir récupérer le reste pourtant réclamé pour le coup par leurs propriétaires. Apparemment la propriété privée défendue héroïquement par les agents ne sont légitimes que pour les bourgeois. Cette expulsion totalement illégale et arbitraire intervient à peine une demi-heure après une autre expulsion similaire, celui de la « Pelouse ». Read More

Bruxelles: réappropriation de l’espace publicitaire contre la loi anti-squat

Ce mercredi 27 septembre, un détournement de dizaines d’espaces publicitaires a été organisé en signe de protestation contre la loi anti-squat, visant à criminaliser l’occupation illégale d’un bâtiment, avec des peines d’amende et/ou de prison à la clé. Au travers des affiches réalisées, les participant.e.s dénoncent une justice à deux vitesses : si rapide quand il s’agit de protéger les riches propriétaires, mais si inapte quand il s’agit de faire respecter à la région bruxelloise ses engagements. En effet, à ce jour, seuls 1235 des 3500 logements sociaux promis en 2005 ont été construits.

Nous déplorons également l’instrumentalisation d’un fait divers, à savoir l’occupation d’un lieu habité, fait exceptionnel et que nous ne soutenons aucunement. Cette loi porte une grave atteinte au droit au logement et, dans un contexte de précarité croissante (un bruxellois.e sur trois a des revenus sous le seuil du risque de pauvreté), il s’agit d’une nouvelle attaque contre les plus vulnérables, déjà premières victimes des mesures d’austérité. Read More

Bruxelles: Rassemblement et semaine d’action contre la loi anti-squat

Non à la richocratie !

Il ne manquait plus que ça. On apprend que la bande à Michel s’apprête à faire voter en septembre une loi, d’ores et déjà approuvée en première lecture, selon laquelle les squatteurs-squatteuses seront désormais passibles de prison ferme.

Ainsi donc, après les expulsions massives du chômage, couplées à de nouveaux contrats d’emploi toujours plus précaires, après les coupes dans les aides aux associations de quartiers et dans les subventions aux soins de santé, après la répression de plus en plus violente de la contestation sociale , après l’intensification de la chasse aux personnes sans papiers, le gouvernement, de mèche avec les parasites privilégiés (spéculateurs immobiliers, big boss, lobbies), parachève en beauté sa criminalisation de la précarité en s’attaquant cyniquement à ceux qui occupent des bâtiments à l’abandon.

Autrement dit, c’est à l’heure même où les pires crapules, après avoir profité de leur mandat public pour puiser à la louche dans les caisses de la communauté, quittant la scène avec des indemnités de départ de 300 000 euros, qu’on décide de punir de peine de prison les sans-abris, à la recherche d’un toit, dans une Bruxelles constellées de logements vides (15 000 selon les dernières estimations). Read More