Lille: Expulsion du Maquis |
LE MAQUIS MÊME PAS MORT
Expulsion réussie d’un squat à Lille, « Ville de la Solidarité ».
16 novembre 2006, 07h00: environ 40 flics armés-bottés-casqués d’une unité spéciale investissent la cuisine du premier étage et pénètrent dans les chambres quelques secondes après avoir pété la vitre.
Les squatteurs sont pris en photo et fichés, les keufs ricanent.
L’expulsion a lieu un jour d’école. L’école primaire Viala, voisine en bons termes du Maquis, n’est absolument pas au courant. Le petit jardin réalisé par les enfants sera piétiné et écrasé par les camions de la Mairie, propriétaire de ce lieu vide depuis plus de 5 ans. La directrice se rend sur les lieux, absolument dépassée, le flic en chef est à 2 doigts de l’embarquer.
Les enfants médusés par le spectacle se voient expliquer en classe la nature et les raisons d’un squat.
SQUATTE TOUT!
NIQUE TOUT!
Occuppé depuis le 20 janvier 2006 par 6 personnes, le Maquis était devenu un lieu de vie et d’habitation, proposant de nombreuses actions ouvertes au public:
– cours d’autodéfense gratuits
– info-kiosque gratuit
– friperie permanente gratuite
– nombreux concerts de soutien
– projections-vidéo et discussions
– répétitions groupes de musique
– atelier de ressourcerie informatique
– permanences et réunions de groupes politiques
(…)
Les travaux qui destinaient ce lieu à l’école voisine n’auraient débuté qu’en été 2007, il n’était donc vraiment plus nécessaire de mener cette expulsion dès cet hiver…
… sauf si celle-ci avait des raisons politiques. Du genre nettoyer la belle Ville -de la solidarité- de tous ses foyers de résistance visibles ou accessibles.
Lille 3000 ?
Lille 3000 flics, oui!
Rue des Postes, place Casquette, rue de Mexico, Bois-Blancs, rue de Canteleu et maintenant rue de Colmar…
« Semaine de la Solidarité » ?!! La Mairie-Police a choisi quelle « solidarité » elle octroyait à ses habitants: Mascarade et écran de fumée bobos sauce Bombay, Supercasino et Euralille II, Galeries Lafayette ou Mégacomissariat des Postes, elle a choisi son camp.
Nous aussi.
Une expulsion: dix squats ouverts.
On se reverra.
SQUAT’S NOT DEAD
Le Maquis