Dijon: Expulsion du squat rue de la Boudronnée – compte-rendu

Seconde cible d’une vague d’expulsions annoncées, le squat de la Boudronnée, ouvert le 15 mars de l’année précédente de manière un peu « provoc » pour marquer la fin de trêve d’hiver. Ci-dessous, un compte-rendu de l’expulsion par son protagoniste :

Mercredi 3 avril 2002 à 6 heures, une trentaine de policiers accompagnés de responsables de la préfecture et des huissiers ont rempli leur rôle de chiens de garde du marché immobilier et ont expulsé le squat de la rue de la Boudronnée à Dijon. Tandis que cinq motards bloquaient l’accès à la rue, les flics ont enfoncé le portail d’entrée puis la porte de derrière en une trentaine de minutes. Prévenu-e-s de l’imminence de l’expulsion par des tracts distribués dans tout le quartier, les habitant-e-s de la rue, réveillé-e-s par le rassemblement matinal qui se tenait sous leur fenêtre, ont pu assister en direct aux évènements depuis leurs balcons.
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Reims : après l’expulsion de la Grosse Caillaisse, une ouverture infructueuse

Expulsion mercredi 20 mars de la Caillasse et, alors qu’elle n’était pas encore complètement murée, ouverture d’un nouveau lieu. Nous avons été expulsés vendredi 22 mars manu militari par une vingtaine de flics (les mêmes mais beaucoup moins aimables!). La maison à été refermée et gazée, nos affaires à l’interrieur. Ils ont confisqué du matériel: burins, marteaux, tournevisses, scies, hache(…?), en prétextant qu’on avait fait une effraction. Il faut dire qu’une grande partie des fenêtres avaient des barreaux et qu’on a passé notre après midi à les enlever (Ha! enlever des barreaux, quelle joyeuse activité!)Eux pensent qu’on l’a fait pour entrer.

Le batiment appartient à l’Effort Rémois, un organisme de logement social, ça aurait pu être rigolo!
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Reims : la Grosse Caillaisse expulsée

Aujourd’hui, mercredi 20 mars 2002 à Reims…

Vers 13H46 et 68 secondes, un bruit de sonnette, au moment du thé, nous mis sur nos gardes et quelques secondes plus tard nous vîmes un uniforme bleu sous la fenêtre de la cuisine. Les affaires étaient en grande partie déménagées car nous étions expulsable depuis le 8 mars mais il en restait pas mal car nous nous sommes petit a petit réinstallé. Alors les cinq personnes se trouvant dans le lieu ont commencé à sortir des affaires sur le trottoir confiant à une personne du quartier déjà présente le soin de téléphoner aux ami-es du squat. Bientôt plein de personnes sont arrivées et le déménagement a continué dans la plus grande lenteur. Les habitant(e)s du quartier sont descendus sur le pavé pour nous soutenir et observer se drôle de déménagement qui se faisait sous les yeux de 24 policiers plus environ 150 autres cachés dans les rue adjacente, prêts à intervenir. Dans une rage palpable les squatters, les ami-es et les habitants du quartier soit environ une trentaine de personnes sont restées devant les grilles en criant leur haine jusqu’à 19h, heure a laquelle les dernières voitures emportèrent les dernières affaires restées sur le trottoir. Tout était là pour pouvoir faire un murage mais rien ne s’est fait dans l’après midi. Lorsque la dernière voiture de police fut partie les gendarmes et deux militaires rentrèrent dans les lieux avec un chien de garde pour surveiller le lieu la nuit.

Les CAILLASSEUREUSES

Dijon : la Courdémone expulsée, malgré la résistance des habitantes

Le « nettoyage de printemps » des squats dijonnais en cette fin de trêve d’hiver a commencé ce matin, avec l’expulsion du squat féministe La Courdémone, situé 15, cours du Parc. Refusant l’expulsion, les occupantes sont parvenues à résister pendant près de 3 heures, avant d’être finalement évacuées. Voici un petit résumé des événements :

Vers 06h00, les flics sont arrivés en nombre (7 voitures, 3 vans), en affichant leur diversité : brigade canine pour tenir la rue, flics casqués avec matraques, lacrymos et pieds de biche pour lancer l’offensive, RG & flics cinéastes à l’affut du moindre mouvement, et un certain nombre de pions supplémentaires pour garantir le « bon déroulement » de l’opération. Accompagnés d’un camion de déménagement, ils ont vite été rejoints par un convoi de parpaings et de ciment. Saluons au passage les sociétés POLI et SDAT pour leur aimable participation (la SDAT étant une entreprise de réinsertion de précaires par le travail, le cynisme est à son comble).

Les flics ont d’abord enfoncé le portail donnant sur le jardin entourant la maison. Ils se sont ensuite frottés aux nombreuses barricades bloquant les différentes issues, parvenant malgré tout à pénétrer dans le lieu, après quinze minutes d’acharnement sur la porte de derrière. Read More

Vague d’expulsions de squats à Amsterdam

La vague d’expulsions longtemps attendue à Amsterdam a commencé, et a aujourd’hui donné lieu à 6 évacuations de squats, 8 arrestations, et quelques actions de résistance (barricades enflammées, bombes de peinture et pavés sur les flics et leurs véhicules, théâtre, rassemblements, barricadages, etc.).

Des infos/news/photos sont disponibles sur http://squat.net/enough.

[squat!net]

Brésil: Répression contre des squatteurEs

Une info trouvé dans le dernier bulletin de l’ABC (Croix Noire Anarchiste), février 2002 :

« Le 8 janvier, environ 400 policiers anti-émeute appartenant à la police militaire fédérale du Brésil ont matraqué une foule de 1500 squatteurEs afin de les déloger d’un site d’immeubles. 17 personnes ont été blessées, dont 12 par balles, et 8 ont été arrêtées (…). Les squatteurEs avaient occupé le lieu le 28 septembre. Le coup de force policier du 8 janvier fut la troisième tentative de les expulser. Les autorités se sont alors lancées dans un programme de destruction des baraquements construits par les occupantEs qui devait s’étendre jusqu’au 13 janvier. Entre temps, les mêmes fumiers ont débuté une opération visant à expulser 400 autres squatteurEs, pour la plupart des familles de petits maraîchers, à Guara ».

ABC/CNA

Genève : Le squat de la rue de la Faucille a été évacué

L’évacuation du squat de la Faucille a débuté ce matin (lundi 14/01/02) vers 8h. Elle a duré bien plus longtemps que prévu. Les squatters, informés depuis plusieurs semaines de l’évacuation ont décider de résister. Les squatters sont restés jusqu’au bout et rejeté toute négociation avec la brigade des squats. Des manifestants ont lancé des projectiles enflammés contre les flics anti-émeute au bas de la rue des Grottes. Vers 8h, les occupants ont mis le feu à des barricades.

Les habitants du 4, rue de la Faucille se sont suspendus au mur par des baudriers. Deux policiers ont pénétré à 9h30 dans le squat, équipés d’une scie circulaire et d’une tronçonneuse. Pour évacuer les squatters. Une dizaine d’flics étaient postés sur les toits et dans la rue, armés de lance-grenades lacrymogènes et de boucliers. Les squatters de la rue de la Sibérie ont encouragent leurs amis de la rue de la Faucille en diffusant de la musique et en tapant sur des casseroles aux fenêtres. Vive la solidarité !
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Ty Disuj à Guingamp : récit de l’expulsion

Le 9 janvier vers 9h30 (à J+2) sont intervenus une 50 de gendarmes basiques venant de toute les Côtes-d’Armor (environ 20 fourgons et voitures) ainsi que 65 gardes-mobilLETTES de l’escadron 313 de Nantes (3 cars).

L’huissier demandant(implorant)une dernière fois de vider le lieu, il lui a été répondu je cite: CASSE-TOI.

Grâce aux barricades ( plan bientôt sur internet, hé hé), ils durent utiliser un tank-araignée (c’est à dire une pelleteuse à chenilles) qui leur permit d’ouvrir le portail (bloqué par environ 10 bariques remplies de caillasses et de béton) et la porte d’entrée (en trois coups de godet), porte qui était blindée et couverte comme le reste des ouvertures de pointes en hersse.Précisons que toutes les barricades ne furent pas utilisées.

Les 8 interpelléEs (13 flics chacunEs)étaient à l’intérieur mangeant tranquillement des pâtes à la carbonara (mais non mais non ce n’était pas pour narguer…) qu’ elles ils ne purent finir, ni récupérer !
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Guingamp: Expulsion de Ty Disuj

09/01/02 : l’expulsion s’est déroulée cette après midi sans trop de violence. Quelque 150 gardes mobiles étaient de la partie. Les personnes venues en soutien ont été tenu à l’écart du « théatre des opérations ». Même la presse a été invitée à ne pas prendre de photos. Pourtant cela aurait pu être assez joli, étant donné qu’un tracto-pelle a du dégager l’entrée de la cour encombrée de barriques remplies de gravas pour ensuite pénétrer dans la cour afin de défoncer la porte+de la maison à coups de pelleteuse. 2 ou 3 personnes ont été arrêtées alors qu’elles n’étaient pas occupantes. Les 12 personnes arrêtées au total ont été libérées et a-priori sans avoir été inculpés de quoi que ce soit.

plus de détail bientôt

Ken’ar wech all

opopop

Lyon : sans-papiers expulsé/e/s – manif le 5 janvier 2002

« Trop beau pour nous ! » disaient-ils/elles du nouveau lieu occupé, pensant qu’ils/elles ne pouvaient qu’en être expulsé/e/s prochainement. Ils/elles ont pourtant bien fait la fête, le 26 décembre…(il a été organisé un « noël des sans papiers »). Le 27 à l’aube, le lendemain de ladite fête, des centaines de flics ont débarqué et les ont fait sortir de manière très « hative ». On peut noter encore une fois l' »humanité » des autorités… Les flics se sont chargé de transporter en camion les affaires des sans papiers jusqu…au gymnase proposé par la préfecture depuis quelques jours !

De fait, la plupart y sont allés. Une minorité ne souhaitait pas y mettre les pieds, et préférait retourner au quai Sarrail. Ils ont finalement été hébergés dans un local militant. D’autre part, le gymnase est non mixte : les femmes ont été hébergées à gauche à droite dans la ville (quel privilège…). Pour les familles, la plupart avaient quant à elles été relogées, suite à négociations, avant l’expulsion (enfin une victoire). Le gymnase doit être disponible le 6 janvier pour ses usager/e/s habituel/le/s…

UNE MANIF EST PREVUE LE 5 JANVIER A 15H, départ place des terreaux. Pour les lyonnais/e/s : il semblerait important d’y être nombreux/euses.

Sophie

Bruxelles : un autre témoignage de l’expulsion du squat du Trône par une personne arrêtée

Mercredi 12 décembre, nous sommes arrivés, comme beaucoup de manifestants venus d’un peu partout, à la Gare Leopold occupée. Nous trouvons là des tables de presse, des infos et un repas qui réchauffe. Très bon accueil du collectif qui tient la gare. Dans la soirée, une AG a lieu, réunissant une soixantaine de personnes environ : il s’agit de savoir si nous allons investir le squatt ouvert à notre intention le soir même ou le lendemain.

Les besoins d’hébergement sont urgents, la plupart d’entre nous n’ayant pas d’autre point de chute, le choix est donc fait de partir par petits groupes de 10 vers minuit.

Une fois sur place, nous découvrons un bâtiment de 5 étages (proprio : la Ligue des Familles, assoc’ catho.) chauffé, eau courante, toilettes. l’idéal pour loger au moins 200 personnes durant les manifestations. Nous nous retrouvons pour une AG : organiser des tours de garde, repérer les possibilités de fuite, etc. Vers 3 ou 4 heures du mat’, les gens sont allés dormir. A 7 heures, une voix nous réveille : « Police, Police ! »
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Expulsion à Bruxelles : témoignages

Voici deux témoignages de l’expulsion du squat de la rue du Trône à Bruxelles, le matin du 13/12/01, par des personnes ayant échappé à l’arrestation. Rappel : le lieu avait été ouvert la veille pour loger les manifestant-e-s anti-sommet, arrivant par centaines, sans aucune possibilité de se loger.

Ce premier compte-rendu a été publié anonymement sur www.indymedia.be :

Le squat a été expulsé vers 7.30am. J’étais avec un groupe qui s’est échappé par l’un des murs arrières. La police était dehors. J’ai vu 3 voitures de flics mais il y avait également beaucoup de flics en civils dans des voitures banalisées. Impossible de dire combien. Depuis la fenêtre de l’étage, nous pouvions les voir poursuivre quiconque tentait de s’enfuir par l’avant du bâtiment.

Du côté du mur de derrière, des gens essayaient de grimper pour trouver une autre issue. Certains d’entre nous ont trouvé une échelle et accédé au toit d’un autre bâtiment. Alors que nous marchions sur le toit, il a cédé sous mes pieds et je suis tombé à l’intérieur du bâtiment. Heureusement, je suis tombé sur le toit d’une voiture, qui amortit ma chute avant que je ne glisse sur le sol. Je me suis bien blessé à l’épaule ainsi qu’au bras, à la jambe et aux côtes.

Deux types m’ont suivi à l’intérieur de ce qui était en fait un garage, et l’alarme s’est alors déclanchée. Elle fut entendue depuis le squat et encouragea d’autres personnes à tenter de s’échapper. Nous avons essayer de sortir par la porte du garage, mais sans succès. Nous avons alors pris l’escalier vers le toit et avons grimpé jusque dans un jardin, puis dans le bâtiment suivant, duquel nous avons pu rejoindre la rue. La police se trouvait à notre gauche mais n’a pas fait attention à nous. Nous avons donc pu nous enfuir.
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Bruxelles : conférence de presse suite à l’expulsion du squat du Trône

Invitation à une conférence de presse

Suite à l’expulsion des manifestants ce matin d’un squatt destiné au logement, le squatt du Trône, le D14 et le collectif BruXXel invitent à une conférence de presse aujourd’hui à 17 heures à l’Horloge du Sud (à l’intersection de la rue de Trône et de la chaussée de Wavre).

Hier pendant la nuit, des manifestants belges et étrangers occupent un bâtiment vide appartenant au fonds du logement pour se loger pendant le contre-sommet. Expulsés ce matin vers 7 heures trente, 30 à 40 personnes ont été arrêtées par la police fédérale. Les Belges sont actuellement arrêtés administrativement, les non Belges, en majorité des Français et des Espagnols, vont être expulsés vers leur pays respectif.

Alors que la situation du logement pour les activistes et manifestants venus del’étranger est catastrophique et que la seule possibilité laissée par les autorités belges est l’investissement de bâtiments vides (rappelons la réponse de monsieur Thielemans aux demandes d’utilisation de bâtiments publiques pour le lôgement: « c’est pas le Club Med ici »!!!), le délogement du bâtiment de la rue du Trône, la détention et la prochaine extradition de ses occupants sont inadmissibles. En effet, les 1.900 places disponibles pour loger les manifestants, ne le sont plus depuis aujourd’hui. 2000 à 3000 personnes sont encore attendues pour les manifestations de ces prochains jours. Il faudra bien accueillir ces citoyens européens quelque part, au même titre que les délégations officielles qui arrivent à Laeken (d’autant plus que sont prévues des températures en dessous de dix degrés).
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Bruxelles : ouverture le soir, expulsion le lendemain matin

Le bâtiment vide, situé à côté de celui de la Ligue des Familles, à quelques centaines de mètres de la Gare du Quartier Léopold occupée (BruXXel), avait été ouvert la veille, en soirée, pas des squatteurs et activistes belges, mais également français, espagnols et d’autres nationalités.

Vers 9:00, les derniers occupants étaient emmenés, manifestement vers la caserne d’Etterbeek, dans le calme. Tous étaient fermement menottés, mais dans le dos, la plupart avaient déjà été fouillés, leurs affaires personnelles mises dans des sacs. Aucune violence importante n’a été signalée par les expulsés avec qui nous avons pu parler. Mais plusieurs semblaient être en état de choc. Quelques personnes ont étés chargées de force dans les bus, littéralement portées par les policiers mais sans grande résistance.

Les étrangers seront renvoyés à la frontière. « Sous ordre du ministère de l’intérieur, on en a déjà fait 40 comme ça hier, madame » annonce fièrement un policier à Anne, du legal team, présente sur les lieux essayant d’intercéder en faveur des expulsés, de recueillir des informations utiles.
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Toulouse: T’iras plus « Chez Ta Mère » !

Une info du 26 octobre : Le squat « chez ta mère », c’est fini. Mardi 23 Octobre au matin, les C.R.S, avec beaucoup de zèle répressif comme l’on peut s’en douter, ont expulsé les habitants du squat « Chez Ta Mère » à Toulouse. Les tractopelles ont suivi pour démolir ce lieu où diverses personnes s’étaient impliquées dans l’organisation de concerts et autres soirées.

A noter que plusieurs squats demeurent en résistance dans la ville de Toulouse. Les menaces de la police vis-à-vis du Clandé, expulsable depuis plus d’un an, n’ont pas donné lieu à l’évacuationcrainte cette été. Le Laboratorio et l’Ostaleta sont aux dernières nouvelles toujours en vie.

Note : l’info concernant « chez ta mère » provient d’un e-zine à parution irrégulière : Urban Sprawl, qu’on peut se procurer en écrivant à usx91 [at] yahoo [point] com.