Ce n’était pas seulement un morceau de terre pour nous. C’était notre maison, c’était notre famille, c’était un lieu où nous accueillions des gens du monde entier, où nous pouvions apprendre et nous soutenir mutuellement, où nous pouvions grandir et nous connecter. De la manière la plus simple et la plus merveilleuse qui soit, c’était notre communauté et notre vie. Mais aujourd’hui, notre famille a été séparée, et plus que tout, nous voulons être à nouveau ensemble.
Six mois se sont écoulés depuis l’expulsion brutale du Køpiplatz et certaines choses n’ont toujours pas changé ; le terrain est toujours vide, à l’exception de quelques gros bras engagés pour le surveiller, mais il est maintenant rempli des débris de ce qui était autrefois nos maisons et nos vies.
L’offre que nous avions reçue de l’État et d’Howoge n’était pas destinée à nous soutenir, mais plutôt à nous diviser de diverses manières inacceptables, notamment en nous proposant d’enlever 70 % du terrain et de ne laisser qu’un bout de terrain pouvant accueillir quelques caravanes. Ces offres ont été refusées. En tant que wagenplatz, nous sommes tout ou rien et nous sommes toujours une famille, bien que nous ayons été séparé-es et dispersé-es à travers Berlin, et nous sommes toujours à la recherche d’un endroit pour nous retrouver. Read More