Montpellier: La Maison Hantée, en direct du Tribunal d’Instance

montpelCe matin 8 février 2017, nous sommes encore une fois dans cette salle B du tribunal d’Instance de Montpellier. Une petite dizaine, trois lieux réunis sur ces bancs un peu trop bien connus, accompagné d’une cagette de viennoiseries de rékup. Étrangement, la salle semble tendue alors que nous blaguons entre deux bouchées et la lecture du Canard.
« – ACM contre Mr… »
« – ACM contre Mme… »
« – SERM contre … »

C’était donc pour ça la tension… La moitié de la salle se vide d’une traite et part avec quelques avocats et un « conciliateur ». ACM Habitat, ou l’Office Public de l’Habitat Montpellier Méditerranée Métropole semble avoir fait un tir groupé, peu avant la fin de la trêve hivernale. La SERM (Société d’Aménagement de l’Agglomération de Montpellier) semble faire de même mais c’est moins surprenant, l’expulsion en plein hiver ne leur a jamais fait peur.

Moins d’une heure et demie après l’heure de la convocation, c’est au tour des habitants de La Maison Hantée, contre la société Roxim, d’être appelés à la barre. Read More

Montpellier: Bonne année, mais dehors !

Ce vendredi 20 janvier, un huissier assisté de la police nationale informe les habitant de la Maison Hantée, nouveau squat situé dans le quartier d’Aiguelongue, de leur assignation en référé devant le Tribunal d’instance de Montpellier.
Cette procédure judiciaire prévue pour les situations d’urgences qui ne laisse pas le temps aux accusés de préparer leur défense est appliquée ici à une maison abandonnée depuis plus de trois ans. L’urgence pour nous est avant tout humaine. Il nous semble légitime que des précaires occupent et rénovent ce bâtiment lorsque les températures sont en dessous de 0° et que en 2017 nous déplorons déjà au moins un mort par jour dans la rue et plus de 2000 personnes sont en errance dans la ville de Montpellier.
A Montpellier, la voie du référé est systématiquement utilisée pour les squats, en prétextant par exemple l’urgence sanitaire au Royal, l’urgence de l’ordre public au Kalaj.
Les élus défendent la spéculation immobilière et leur pouvoir sans se préoccuper de loger les plus fragiles. Et lorsque des individus font le travail des autorités en mettant à l’abri des précaires, ils sont attaqués par la justice.

Ainsi, nous vous invitons à lutter avec nous pour :
-Défendre la Maison Hantée, 941 rue du pioch de Boutonnet
-Défendre Utopia 003, à l’angle de l’avenue de Castelnau et de la rue Proudhon
-Défendre le Royal Occupé lors de son procès en appel, le 28 février au Tribunal de Grande Instance, rue Foch
-Défendre le Kalaj, 11 rue Desmazes, expulsable à partir du 31 mars Read More