Renens (Lausanne): les maisons de la rue de l’Avenir expulsées

Qu’il se dise d’extrême gauche ou d’extrême droite, le pouvoir reste le pouvoir. La « ville rouge » jette des dizaines de personnes à la rue pour planter un champ de tournesols.

Mercredi 30 mars à cinq heures du matin, nous avons été expulsé-e-s. Dans le silence de la nuit, quand personne ne peut voir, à l’abri des regards, lorsque tout est permis. Nous le savions depuis quelques jours, l’expulsion était imminente. Pourtant, on n’arrive toujours pas à le croire. On n’arrive pas à croire que la rue était bouclée, remplie de fourgons, et que c’est le DARD, boucliers, armés, qui est venu nous réveiller. Read More

Renens: Occupation au centre de Renens

Lausanne_Occupation_rue_de_l_Avenir_5_et_7_RenensDepuis une semaine, nous resistons à la destruction de nos deux maisons

On vous écrit du 3ème étage. Sous la fenêtre, là en-bas dans la rue, les gens s’arrêtent, lèvent la tête vers les banderoles et lisent les mots collés sur le panneau d’affichage. Ils remarquent ces deux maisons historiques du centre-ville de Renens qui auraient dû commencer à disparaître il y a quelques jours si on n’y était pas resté. On habite là depuis des mois. Aujourd’hui on attend de savoir si la commune, propriétaire des lieux, va s’acharner à vouloir démolir ces maisons et les remplacer par les gravats d’un terrain vague. … par un champ de tournesols, pardon, c’est vrai qu’elle a prévu un « aménagement paysager » sur la parcelle, pour cacher le vide. Pourquoi cette démolition ? Pour rien. Pas l’ombre d’un projet, pas de concours d’architecture, rien. Quelle que soit l’idée qui sortira du chapeau des urbanistes et des architectes qui bétonnent et reconstruisent la ville à neuf, la première brique ne sera pas posée avant cinq ou dix ans. En attendant, magie du capitalisme, le terrain laissé en friche gagnera de la valeur, avant qu’il soit cédé à des privés. Read More

Renens: Communiqué du collectif Jean Dutoit

20150922_Renens_occupation_de_la_halle_Heinekein_par_le_collectif_Jean_DutoitLa police instaure une stratégie se rapprochant de l’apartheid. Contrôle. Harclèment. Intimidation.

Communiqué du 18 janvier 2016 par le collectif Jean Dutoit

Ça a commencé le 23 décembre 2015 (période de Noël) et continué jour et nuit depuis.

La police, en civil ou en uniforme, se cache dans des voitures banalisées, même des voitures en mauvais état ; elle se cache derrière les buissons ou sous le pont à côté de la maison pendant la nuit afin de nous surprendre et nous bloquer par surprise.

La police contrôle tous les noirs entrant et sortant de la maison, elle bloque les deux chemins accédants à la maison, elle vole notre argent et nos cartes d’identité, permis ou abonnements de train, elle nous enferme le temps d’un après-midi, d’une nuit, elle entre même dans les bus t-l pour ça. Read More

Renens: Contre la démolition des maisons de l’Avenir 5 et 7 et l’expulsion de ses habitant.e.s

Lausanne_Occupation_rue_de_l_Avenir_5_et_7_Renens_Les deux immeubles de la rue de l’Avenir 5 et 7 sont sur le point d’être démolis. La commune, propriétaire, sait que ces terrains situés au centre ville pourraient rapporter beaucoup d’argent. Elle mandate donc des expert.e.s qui « vont dans son sens’’, comme on a pu l’entendre au conseil communal, qui décrètent que ces bâtiments historiques sont insalubres, et que la démolition est nécessaire.

La Ville veut louer le terrain à des promoteurs qui y construiront des immeubles avec des loyers, on peut le supposer, bien plus chers que ceux pratiqués jusqu’ici. En attendant qu’un projet émerge du concours d’architectes dans quelques années, et que le terrain ait pris de la valeur (spéculation…), elle prévoit de planter un champ de tournesols pour cacher le terrain vague laissé par la démolition. Read More

Renens: On se ré-installe à la maison !

2015_10_Renens_occupation_de_la_halle_Heinekein_par_le_collectif_Jean_Dutoit_La lutte menée par un collectif de sans-abris de la région lausannoise commence à faire réagir les autorités. Tout le monde dormira ensemble et au chaud cet hiver.

Le jour ou nous avons été contraint-e-s de partir de la Route de Berne 50 suite à une décision de justice, nous avons occupé dans l’heure un autre bâtiment, l’ancien dépôt Heineken au chemin du Closel 11 à Renens, géré par les Transports Publics Lausannois (T-L). Ces locaux complètement abandonnés appartenant au canton, nous avons tenté d’amorcer un dialogue avec le Conseil d’État, ainsi qu’avec les T-L à qui nous avons envoyé une proposition de contrat de confiance. Mais nous nous sommes retrouvé-e-s face à un mur : aucune discussion possible et une nouvelle plainte en justice prétextant une situation « d’extrême urgence » pour renvoyer encore une fois à la rue la centaine de personnes qui composent le collectif. Une bonne dose d’énergie a été nécessaire pour réaliser un nouveau tour de force et pour reloger tout le monde dans l’urgence, car lorsqu’on les chasse, les gens ne disparaissent pas mais cherchent d’autres espaces pour survivre. Read More

Renens: Collectif Jean Dutoit, retour à la rue lundi 5 octobre

Nous devons quitter les lieux d’ici lundi 5 octobre, 12h00. Les autorités n’ont pas voulu entrer en négociation, et le juge a statué à huit clos sur fond de situation « d’extrême urgence ».

Dès notre arrivée dans l’ancien dépôt Heineken au chemin du Closel 11 à Renens, nous avons tenté à de nombreuses reprises d’ouvrir un dialogue avec les autorités cantonales propriétaires du bâtiment, ainsi qu’avec les Transports publics lausannois qui en sont les porte-forts. Ces appels ont tous été refusés par les autorités, qui prétendent ironiquement que nous sommes fermé-e-s au dialogue, et qui préfèrent s’en remettre à la justice pour répondre aux questions que nous soulevons. Sans entrer en discussion, les T-L soutenus par le Conseil d’Etat (communiqué du Conseil d’Etat du 23 septembre 2015) ont déposé une plainte civile contre tous les habitant-e-s de cette maison afin de les expulser. Ainsi, nous nous retrouvons une fois de plus face à une justice expéditive, sans n’avoir jamais eu l’occasion d’être entendu-e-s. Cette volonté de ne pas entrer en discussion musèle nos revendications : non seulement nous n’avons jamais eu l’occasion d’en débattre directement avec les autorités politiques municipales et cantonales, mais aujourd’hui, il ne nous est même pas possible de nous défendre devant la justice, dès lors que l’affaire a été jugée à huit clos, sans audience. Read More

Renens: Jean Dutoit, pourquoi la demande d’urgence au SPOP est une fausse solution

Nous déplorons que le caractère illicite de cette occupation prenne le pas sur l’urgence de la réalité des membres du collectif et que nos tentatives réitérées de dialogue soient, de ce fait, rejetées. En effet, après avoir accepté un rendez-vous avec nous ce matin, les Transports Lausannois ont finalement annulé ce dernier, une heure avant, invoquant la procédure judiciaire en cours.
Nous réitérons notre volonté de discuter avec les autorités d’une problématique complexe et urgente, à la base de l’existence des occupations de Petit-Vennes et du chemin du Closel et qui nécessite, d’après nous, une recherche commune de solutions qui ne se limitent pas à une bataille juridique sur l’occupation d’un bâtiment. Read More

Renens: nouvelle occupation du collectif Jean Dutoit

Aujourd’hui (mardi 22 septembre 2015), aux alentours de midi, nous avons quitté l’école de la route de Berne 50, accompagné-e-s d’une foule de sympathisant-e-s pour occuper un autre bâtiment (plus grand !) à Renens.

Au vu du statut légal de la majorité d’entre nous, l’occupation de ce bâtiment est le seul moyen de trouver un abri à l’approche de l’hiver. Pour toutes les raisons mentionnées dans notre communiqué du 20 septembre 2015 (voir autre article) et parce que le débat de fond est constamment renvoyé aux autorités cantonales, nous nous sommes installés dans l’ancienne halle Heineken située au chemin du Closel 11 à Renens, propriété de l’Etat de Vaud.

Sachant que les autorisations pour les travaux qui concernent la parcelle en question n’ont pas encore été délivrées, et qu’aucune date de début de chantier n’a été fixée, nous revendiquons cet espace à défaut de trouver une autre solution. Read More