Caen: pas d’expulsion sans ouverture !

Récit d’une mobilisation en devenir. Ouverture d’un grand squat au bout d’une semaine d’actions après avoir été mis.es à la rue quelques jours avant la trêve hivernale.

Récit d’une mobilisation qui pourrait avoir intérêt à s’élargir. Son point de départ est l’expulsion d’un squat qui hébergeait une cinquantaine de personnes, quelques jours avant la trêve hivernale. Laissées sans solutions, nous avons enchaîné plusieurs occupations avant l’officialisation d’un grand squat. Nous avons l’impression d’avoir réussi à instaurer, à notre petite échelle, un rapport de force et aimerions le faire savoir. En espérant que d’autres soient instaurés ailleurs contre la politique raciste et sécuritaire de l’État, et qu’on puisse se faire écho ici ou là pour mettre en échec depuis la rue l’autoritarisme présent et à venir. Parce que ça n’arrivera jamais depuis les parlements.

Le mardi 29 octobre au matin, la police nationale expulse les habitant.e.s (41 personnes dont une quinzaine d’enfants) du squat du 15 rond-point de l’Orne à Caen. Heureusement, ces nombreuses familles sont prévenues par des soutiens qui ont vu le convoi se préparer à partir. Elles avaient organisé la semaine précédente, dans le quartier qu’elles habitaient, un goûter avec les quelques voisin.e.s et soutiens venu.e.s pour évoquer leur situation et le danger d’expulsion qui pesait sur elles. Read More

Caen: été 2023, un point sur la situation

Au squat de la Pouponnière, la vie se poursuit. Ce squat, officialisé le 1er novembre 2022, est le plus grand de la ville, avec une centaine d’habitant-es. Des évènements y sont régulièrement organisés : concerts, après-midis jeux, activités pour les enfants, assemblées générales, projections de films, goûters… Il y a également des cours de soutien scolaire et de langues deux fois par semaine, ainsi qu’une permanence médicale les mardis.

Nouveau squat au rond-point de l’Orne. Le 11 juin dernier, l’Assemblée Générale de Lutte contre toutes les expulsions a officialisé un squat situé sur le port de plaisance de Caen. Il s’agit d’un immeuble de 12 appartements, propriété du bailleur social Inolya, voué à la destruction pour permettre la réalisation d’un énième projet immobilier merdique. Une quarantaine de personnes y vivent désormais. Le 28 juillet, la police y a menée une opération à coup de bélier, officiellement pour sécuriser un passage de l’huissier. Read More