Villeurbanne: attention aux chiens… de garde du capital immobilier

Expulsion violente et illégale d’un squat à Villeurbanne : la police défonce le portail d’une maison vide promise à la démolition et emmène 11 personnes en garde à vue pour… « dégradations ». Trois semaines après, nous revenons sur le déroulement de ces 21 heures, que nous ne pouvons pas laisser passer.

Une maison située au 25 rue Frédéric Fays à Villeurbanne a été occupée le mercredi 6 janvier au soir. Celle-ci, vide depuis plusieurs mois comme 5 autres maisons, est destinée à être démolie. Ces bâtiments appartiennent au promoteur immobilier Kaufman & Broad, qui les a rachetées pour réaliser à la place un vaste projet immobilier de 73 logements. Un pas de plus dans la gentrification du quartier de Cusset et l’exclusion de ses habitant.es, repoussé.es toujours plus loin en dehors de la ville. Read More

Florence: assignations à domicile, pointage chez les flics suite aux événements du 30 octobre

La police de Florence a déployé à l’aube du mercredi 3 février une vaste opération répressive contre des camarades de quartier anarchiste, en lien avec les manifestations populaires du 30 octobre dernier, lorsque des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale toscane contre le manque de réponses économiques et sociales à la crise générée par la pandémie de Covid19.

37 suspects au total, 20 perquisitions effectuées, dont certaines à l’intérieur de l’occupation de Viale Corsica, 81. 7 personnes sont assignées à résidence, 7 autres ont l’obligation de rester avec une interdiction d’éloignement de leur domicile de 20h à 7h, et 5 à l’obligation de pointer. Les crimes allégués, pour diverses raisons, sont ceux de dommages à la propriété publique et privée, de résistance, de violence et de blessures à des agents publics, de fabrication et de lancement d’engins incendiaires. Comme première réponse de solidarité, dans la matinée, il y a eu une manifestation sur la Piazza Indipendenza, et à 18 heures, il y aura un rassemblement à l’occupation de Viale Corsica. Read More

St-Etienne: hommage à David, parti trop tôt

Saint-Étienne : David est mort parce que la société laisse des hommes et des femmes à la rue

La lutte contre les injustices est faite de joies, de peines, de générosité, de dons. Et parfois de drames. Des hommes et des femmes s’engagent entièrement, totalement pour les autres. C’était le cas de David. Le jeune homme de 28 ans est décédé dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 janvier, à Saint-Étienne, alors qu’il essayait d’ouvrir un bâtiment vide. David voulait réquisitionner l’immeuble pour mettre à l’abri des personnes démunies, aider les plus faibles, les sans-droits. Sauver des vies dans un contexte de crise sociale sans précédent. Read More

France: la fin de la trêve hivernale est repoussée au 1er juin 2021

La trêve hivernale, qui est censée mettre en pause les expulsions de logements chaque année entre début novembre et fin mars (et cela concerne aussi bien les logements loués que les logements squattés, cf. le chapitre sur les délais et l’annexe 1 du Squat de A à Z), vient d’être étendue par Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée chargée du Logement, jusqu’au 1er juin prochain, en raison de la crise sanitaire due à la pandémie de covid-19. Read More

Barcelone (Espagne) : Caillassage de banques, d’Endesa et de Tecnocasa

Mardi [26 janvier 2021] à 19h, un groupe de 20 à 30 personnes a attaqué à coups de pierres six commerces situés dans la rue Gran de Sant Andreu, à Barcelone. Le premier acte de vandalisme a visé une vitrine. «Ils ont jeté des pavés dans les vitres, ont fait un tag avec le A du mouvement anarchiste et sont partis en courant», explique l’un des employés de l’agence immobilière qui, à ce moment-là, se trouvait à l’intérieur de la filiale et a baissé le volet et alerté les Mossos d’Esquadra [la police catalane ; NdAtt.]. L’action a continué dans la même rue commerçante du quartier de Sant Andreu de Palomar. Le groupe a jeté d’autres pierres et fait d’autres tags sur cinq autres établissements. Read More

Nantes: expulsion d’un squat impasse Saint-Amour

Nouvelle expulsion illégale d’un squat mi-janvier sur Nantes. Maison appartenant à l’association « les Petits Frères des Pauvres », dans ce contexte d’application de la loi ASAP…

Le 21 janvier dernier, un groupe d’ami.e.s SDF décident de montrer le bout de leur nez à une fenêtre de la maison qu’iels occupent depuis plusieurs jours et commencent des allers et venues. Des ami.e.s passent aussi les voir. La maison en question est leur domicile principal, iels y reçoivent du courrier, y commandent de la nourriture et bien sûr y vivent en toute discrétion. N’ayant pas réussi à connaître le nom du nouveau propriétaire, iels n’ont pas encore pu le prévenir, expliquer leur situation, gérer avec lui le rétablissement de l’électricité etc. Il fait froid et il pleut, dormir dehors ou dans son véhicule devient difficile et dangereux, iels espèrent au moins pouvoir s’installer et se chauffer pour l’hiver. Le bâtiment est une maison d’une petite 100aine de m² avec un jardin accessible, dans le secteur de pont du Cens (3 impasse Saint-Amour, Orvault). La boîte aux lettres déborde et des personnes habitant le quartier avaient confirmé que l’habitation était inoccupée depuis plusieurs années déjà. L’ancienne propriétaire étant décedée en 2018. Cherchant un abris, les ami.e.s avaient discrètement fait le tour de la maison, constaté par la grande baie vitrée qu’elle était bien vide et s’y sont finalement introduit par une fenêtre mal fermée. Pendant plusieurs jours iels ont du y vivre dans le froid et l’obscurité mais une petite semaine à tenir dans ces conditions ça vaut le coup si ensuite on obtient un abris pour quelques mois, et puis au moins on peut vivre ensemble. Read More

Nantes: récit d’une expulsion par Nantes Metropôle

Récit d’une expulsion par Nantes Metropôle et ses flics de plusieurs personnes de leur nouveau domicile, de surcroit en pleine période de pandémie et de confinement, qui plus est illégale.

Nous sommes plusieurs personnes précaires et sans logement, une situation encore plus compliquée en période de confinement. C’est pourquoi nous avons choisi d’occuper une maison laissée vide par la mairie de Nantes située au 24 rue de Port la Blanche, commune de Nantes, pas loin de la maison d’arrêt de Carquefou. Selon l’intervenent.e de la mairie, venu.e nous parler, cette maison n’était vidée de ses ancien.ne.s colocataires que depuis un mois et demi et la ville avait alors un projet de revente en cours (elle aurait acheté la propriété que très récemment).

Malgré que la maison était sous surveillance électronique, nous sommes parvenu.e.s à y entrer sans déclencher le système d’alarme installé par Sécuri-tess. Nous sommes resté.e.s dans une des pièces à l’étage dépourvu de système de sécurité et avons évité de circuler dans le reste de la maison. Nous sommes donc resté.e.s dormir dans cette pièce, l’avons meublée et organisé le ravitaillement par la fenêtre. Read More