Aujourd’hui, 1er octobre 2020, nous fêtons les 10 ans de la criminalisation des squats aux Pays-Bas. Même avec cette loi, des squats existent encore et d’autres s’ouvrent .
La loi a été créée pour mettre fin à la fois aux ouvertures de squats et pour empêcher que des bâtiments soient vides. Elle a échoué des deux côtés. Des bâtiments sont toujours vides et pour beaucoup de gens, squatter reste une nécessité. Après tout, ce n’est pas l’existence de bâtiments vides qui conduit au squat, mais plutôt le manque de logements accessibles.
Que vous squattiez, louiez ou cherchiez à acheter une maison, trouver un logement disponible (et abordable) est une véritable gageure. Read More
Pays-Bas: 10 ans après ! Actions contre l’interdiction de squatter
Bruxelles: occupation précaire et spéculation immobilière… vous reprendrez bien un peu de précarité ?
Alors que squatter est devenu un crime, les occupations précaires se multiplient et s’institutionnalisent. Rentables immédiatement, à travers des conventions qui font méchamment penser à un bail moins protecteur, ou sur un plus long terme par la revalorisation de l’image du quartier, ne sont-elles pas dans le fond un excellent outil de spéculation immobilière ?
Elles fleurissent partout en ville, elles s’affichent dans la presse, les occupations précaires ont la cote en ce moment. Occuper des espaces vacants paraît donc désormais normal, et même souhaitable [1], pourtant il y a de cela deux ans, le parlement belge votait calmement la loi dite « anti-squat », comment comprendre ce faux paradoxe ?
Retour sur le squat
Le squat est, juridiquement, une occupation sans titre ni droit d’un bâtiment ou d’un lieu. Les squatteur·euse·s dans leur grande majorité, repéraient des espaces vides, les occupaient, et s’en faisaient expulser plus ou moins vite, à la demande du propriétaire. Permettant de se loger sans payer et sans devoir montrer patte blanche aux propriétaires, le squat permet d’autres formes d’intégration, de rencontres et de résistances. Read More