Le printemps 2021 sera marqué par deux procès politiques, criminalisant la solidarité avec les exilé-es et les sans papiers.
Le 22 avril au tribunal de Gap jugement de deux solidaires en première instance pour «aide à l’entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière». Ils ont été interpellé le 19 novembre alors qu’ils étaient en train de porter secours à une famille Afghane sur le territoire français.
Le 27 mai jugement en appel des «7 de Briançon» suite à la condamnation prononcée le 13 décembre 2018. Ils ont été condamnés en première instance à des peines allant jusqu’à quatre mois de prison fermes et huit mois avec sursis pour avoir participer le 22 avril 2018 à une manifestation antifasciste. Cette manifestation spontanée visait à dénoncer l’action du groupe fascisant Génération Identitaire présent la veille au col de l’Echelle (Hautes Alpes) et la militarisation de la frontière qui met des vies en danger. Read More
Briançon: procès des 3+4+2, appel à soutien et à mobilisation
Gap: nouveau squat pour les exilés
Communiqué du collectif Cesaï :
Le collectif Césaï tient à remercier Roger Didier.
Roger Didier ayant été choqué par le communiqué de presse de la préfète du 20/08/2020 concernant l’expulsion du Césaï, a décidé de mettre l’un de ses nombreux bâtiments personnels vides à la disposition des plus démunis.
Ne pouvant plus rester sans rien faire face à ces 52 personnes expulsées mercredi 19 août, il a choisi de transformer en actes ses convictions démocratiques. « Chez Roger » ouvre donc ses portes pour offrir un toit à tout ceux que l’État met à la rue.
Conscient que chaque demandeur d’asile a droit à des conditions matérielles d’accueil ; une aide financière et un logement (décret n° 2012-1208 du 30 octobre 2012) et que l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et le 115 (Samu Social) ont trop peu de moyens à leur disposition, il se devait d’agir.
Les témoignages du personnel du 115 expliquant que, dépassé par le nombre de SDF gapençais dans le besoin n’avait d’autre possibilité que de les rediriger vers le Césaï (squat expulsé rue de l’imprimerie), n’ont pas laissé notre maire indifférent et une solution s’est imposée : ouvrir un de ses bâtiments vides à Gap. Read More
Gap: expulsion violente et illégale du Cesaï
Mercredi 19 août, six heures, des policiers enfoncent à coup de bélier les portes des chambres des habitants du Césaï, le centre social autogéré de Gap. Ils regroupent tout le monde dans une cour, effectuent des vérifications d’identité. C’est le début de l’expulsion du Cesaï.
Bilan : 43 personnes dehors, 20 hébergées dans des camping, 2 embarquées au poste. 43 exilé.e.s et sans abris qui ont à peine eu le temps de prendre leurs affaires, de ramasser de la nourriture avant que le Cesaï ne soit muré. 43 personnes sur la place Saint Arnoux, devant la préfecture, bientôt rejoints par des militant.e.s.
Un campement s’organise en attendant une solution qui ne viendra pas de la préfecture, celle-ci craignant toujours plus le fameux «appel d’air». En attendant un endroit où dormir et poser leur sac, familles, jeunes déminorisés, dublinés, sans abris, sont tous ébahis de se retrouver en quelques heures sans logement. Read More
Gap: procès du Cesaï, 30 mois de délai
C’est avec plein d’étincelles dans les yeux que nous vous transmettons le délibéré. Le tribunal nous a accordé 30 mois, plus la trêve hivernale, plus deux mois à partir de la délivrance du commandement de quitter les lieux. Ce qui revient à un délai de quasiment 3 ans.
La cour a su reconnaître le rôle important de la maison. Cela dit la mairie de gap a 15 jours pour faire appel de cette décision. Connaissant Roger Didier et son ego démesuré, il y a des fortes chances qu’il ne s’en prive pas. Quoi qu’il advienne, nous nous battrons de toutes nos forces pour que ce lieu perdure un maximum de temps.
Nous vous remercions toutes et tous pour votre soutien et votre présence que vous nous apportez depuis l’ouverture du CESAI.
Il est important de pas oublier que cette maison est aussi un outil pour créer du lien, de la convergence entre personnes,collectifs, associations, mouvements sociaux et luttes environnementales. Tout reste encore à construire ensemble. Read More
Gap: Cesaï. Parfois, la justice….
14h, ce 18 juin, l’attente, bien qu’en apparence tranquille, était sérieuse et grave. Un jugement allait être annoncé dans les minutes à venir. Sur la place de la cathédrale de Gap, il faisait chaud, les quelques travailleurs qui continuaient les travaux se demandaient ce que cette bande de noir.es et de blancs et blanches mal habillées pouvaient bien attendre.
Des passants curieux posaient même la question :
“Monsieur, pouvez-vous me dire ce qu’il se passe ?”
“Nous attendons le jugement d’expulsion ou pas du CESAI, vous savez ce squat qui abrite 60 personnes : des femmes avec enfants, des jeunes mineurs non reconnus comme tel par le juge pour enfants alors qu’ils ont l’air de bébés, les anars qui ont créé ce squat. Bref, ce soir dormiront-ils encore là ou seront-ils à brève échéance à la rue ?” Read More
Gap (05) : Cesaï – Centre Social Autogéré, en reportage sur Arteradio
Voici un reportage sur le centre social autogéré Cesaï qui vient d’ouvrir ses portes à Gap.
Après l’expulsion de la Maison Cézanne, dix-sept demandeurs et demandeuses d’asiles se retrouvent à la rue. Après quarante-huit heures d’occupation de la préfecture, la seule réponse des institutions est la force : plus de 80 gardes mobiles viennent déloger les 40 occupant·e·s.
À l’orée de l’hiver, la réponse de l’état est claire : le silence et la force.
Le centre ville de Gap est pourtant doté d’un beau parc immobilier… vide.
Le maire, Roger Didier, présent et vaillant lors de l’expulsion de Cézanne, n’a pas daigné montrer son nez.
Gap (05): ouverture d’un centre social autogéré (le Cesaï)
N’attendons plus rien de la part de l’État et des institutions qui de toutes façons ne jouent pas leur rôle et ne respectent pas leurs propres lois.
Face à la situation des exilés et laissés-pour-compte, à la misère social et au vide culturel de la ville de Gap, le CESAÏ (centre social autogéré) ouvre ses portes rue de l’Imprimerie. Son but est de proposer un hébergement, un lieu de solidarité, d’organisation et des activités libres et gratuites.
Réapproprions-nous nos vi(ll)es. Read More