Bordeaux: mobilisation pour la Zone libre

Vendredi, la police annonçait une expulsion du squat situé à Cenon pour ce lundi. Après un week-end de mobilisation festive, les soutiens de la Zone Libre sont allés mettre la pression à Logévie, propriétaire du terrain.

On écoute dans ce Point Chaud André Rosevègue, qui appelait les auditeurs à rejoindre le rassemblement devant le siège de Logévie (propriétaire du terrain occupé).

Une délégation de membres du collectif la Zone Libre était reçue par Logévie, dont Raymond Blet, avocat honoraire, qui résume le résultat de la négociation au micro de Sylvie.
Si l’expulsion ne semble plus à l’ordre du jour, la menace continue de planer explique-t-il: Read More

Bordeaux: menace d’expulsion de la Zone Libre

Alerte, vendredi matin 16 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre.
Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte à cette inacceptable éventualité a eu lieu à la Zone Libre.
Un concert de soutien à la Zone Libre était justement prévue ce dimanche au Rocher de Palmer (salle de spectacles et soutien fidèle à la Zone Libre), à Cenon.
Par ailleurs, un rassemblement aura lieu samedi 17 octobre, à 15 heures, place Pey Berland, en soutien à la Marche des Sans-papiers et contre les expulsions de squats.

Gravelotte le 25 septembre. Lajaunie le 2 octobre, les expulsions massives de squats ont repris à Bordeaux. Chaque fois ce sont des centaines de personnes, des familles, des enfants qui sont jetés à la rue dans une véritable « maltraitance d’Etat » .
La Zone Libre (squat « Ramadier » au Haut Cenon) avec ses 80 familles, ses 300 personnes, ses 100 enfants (dont 80 sont scolarisés), est menacée. Read More

Bordeaux: nouvelle ouverture de squat et prochains rendez-vous solidaires

De l’ouverture d’un nouveau squat, Kabako, à Bordeaux à la kermesse organisée à la Zone Libre de Cenon en passant par les besoins de L’Éclaircie à Gradignan, la solidarité avec les exilés ne faiblit pas.

« Ce bâtiment est un bâtiment du département qui devrait mettre tout en œuvre pour héberger ces jeunes. Donc si le département qui est propriétaire du lieu cherche à expulser ce lieu ce serait non seulement illégal comme on l’a dit mais en plus un peu honteux », prévient un membre du collectif informel, qui a organisé l’ouverture du squat.

Ni mineurs ni majeurs

Les 15 mineurs qui occupent ce squat ont été évalués majeurs par le SAEMNA (Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non-Accompagnés). Le département, qui doit héberger les mineurs isolés, ne les prend donc plus en charge. Ils ont entamés une procédure de recours auprès du juge des enfants. Mais dans l’attente du jugement définitif, ils sont livrés à eux même. Read More

Bordeaux: « Les familles craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre ». La situation critique des squats

Avec le retour des beaux jours et le déconfinement, la préfecture n’hésite plus à ordonner l’expulsion de certains squats de la métropole. On fait le point avec Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du monde Bordeaux.

Au squat de la Zone Libre, à Cenon, les habitants craignent l’expulsion. Un huissier, mandaté par Logévie – le propriétaire des lieux – s’est rendu sur place la semaine dernière pour leur ordonner de quitter les lieux.
« C’est ce que redoutent les familles qui vivent là-bas (..). La plupart d’entre elles ont connu un long parcours d’errance et craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre » explique Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du Monde.
Difficile de savoir où ces familles pourraient être relogées car la Zone Libre, qui compte 300 habitants dont 115 enfants, n’est pas le seul squat menacé d’expulsion. Celui de la Maison blanche, cours de la Marne à Bordeaux, se trouve dans la même situation.

A Gradignan, un nouveau lieu d’habitation a ouvert pour sauver ces familles de la rue. Mais, « il est malheureusement déjà plein » indique Brigitte Lopez, du Réseau éducation sans frontière (RESF 33). Read More

Bordeaux: squats, bidonvilles, entre 2 500 et 3 000 mal-logés sur la métropole « et ça continue d’augmenter »

Plusieurs milliers de migrants vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise avec un accès restreint à l’eau malgré la crise sanitaire. Une situation qui inquiète d’autant plus les exilés et militants que de nouvelles arrivées se profilent avec la réouverture des frontières européennes.

La crise sanitaire n’y a rien changé : entre 2 500 et 3 000 personnes, principalement des étrangers, vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise, dans le sud-ouest de la France, selon un décompte effectué par Médecins du Monde. Une première moitié est constituée de Roms sédentarisés dans des bidonvilles. L’autre moitié est disséminée sur au moins une centaine de squats. Il peut s’agir à la fois de migrants, de sans-papiers, de déboutés mais aussi des mineurs non-accompagnés, des demandeurs d’asile et même des réfugiés statutaires sans solution d’hébergement. Tous vivent dans des conditions extrêmement précaires avec, en particulier, un manque d’accès à l’eau et à l’hygiène. Read More

Bordeaux: la Préfète s’apprête-t-elle à mettre à la rue 350 personnes dont 110 enfants ?

Après trois mois de confinement, alors que les services publics étaient fermés empêchant toute avancée de dossiers (régularisation, logement, santé), alors que l’arrêt de l’activité économique a privé de ressources de nombreuses personnes, mardi 10 juin, un huissier de justice est venu remettre aux habitants de l’ancienne RPA Ramadier un commandement de quitter les lieux dans un délai de 48h.

Parmi les personnes menacées d’expulsion se trouvent des hommes, des femmes, des enfants, parfois très jeunes. La majorité de ces personnes a trouvé abri entre ces murs au mois de novembre 2019 après un long parcours d’errance, faute de logement ou de places suffisantes dans les dispositifs d’hébergement.

Envisager une expulsion sans aucune proposition de relogement serait une aberration sanitaire, juridique, sociale, économique et humaine. Read More

Bordeaux: Migrants, une vie dans les squats “à la recherche continuelle du lendemain”

Afin de faire face à la pénurie importante de logements dans la métropole bordelaise, de plus en plus de squats sont ouverts pour les sans-papiers et les déboutés du droit d’asile, mais aussi pour les demandeurs d’asile et les réfugiés statutaires présents légalement sur le territoire français. Forte de son expérience du démantèlement de la « jungle » de Calais, la préfète récemment nommée à Bordeaux a déjà évacué (expulsé) plus de 70 squats.

Comme tous les enfants de son âge, la petite Samar, huit ans, attend avec impatience les activités extrascolaires du mercredi. “Aujourd’hui on a fait de la peinture, on a même eu le droit de dessiner sur le mur du foyer !”, s’exclame-t-elle dans un français parfait, avant d’être interrompue par l’un de ses camarades de chamailleries. “Il m’énerve souvent, mais ce qui est bien ici c’est qu’on a le droit de ne pas être d’accord entre nous”, commente Samar en pointant du doigt le petit garçon qui lui répond par une grimace et un éclat de rire. “Il y a du respect et surtout il n’y a pas la guerre comme dans mon pays.” Read More