Le 13 décembre, le squat d’accueil et d’habitation le Pado, à Briançon, a été évacué après notification d’un arrêté de mise en péril demandé par le maire, Arnaud Murgia. La trêve hivernale avait été obtenue en octobre, laissant normalement jusqu’au 31 mars aux habitantEs pour quitter les lieux.
Depuis l’expulsion, les médias et rumeurs se déchaînent : nous sommes tous.te.s dégoûtéEs par le zèle que les médias mettent à montrer le Pado comme un lieu sale et violent. Nous devons reconnaître que la vie n’y a pas toujours été aisée, mais tout ce qu’a représenté le Pado, tout ce qui y a été vécu a besoin d’être porté à la connaissance de celles et ceux qui ne l’ont pas expérimenté, pour qu’iels puissent se faire un avis plus nuancé.
Ce texte propose une contextualisation de l’ouverture du Pado, une analyse des raisons invoquées dans l’arrêté de mise en péril pour expulser le Pado, une remise en cause de nombreux non sens et propos irréels énoncés dans les médias et le point de vue des premierEs concernéEs, à savoir les habitantEs. Read More
Briançon: retour sur le squat d’accueil et d’habitation le Pado
Val de Suse: considérations à propos du camping Passamontagna contre les frontières
Après deux jours de réncontres et de discussions à Clavières (Italie), une longue marche a eu lieu samedi, au cours de laquelle plus de 400 personnes ont marché sur les mêmes chemins frontaliers que les personnes qui voyagent vers le reste de l’Europe utilisent chaque jour et chaque nuit.
Dix kilomètres de sentiers, traversant cette frontière qui, depuis la naissance même des états, continue à séparer et à tenter de limiter la liberté des personnes. Mais malgré le déploiement inutile de flics et de véhicules, et un hélicoptère qui tournait sans cesse au-dessus de nos têtes, nous sommes tout.es arrivé.es sain.es et sau.ves en France, à Les Alberts, où le camping s’est poursuivi samedi soir. L’état fait souvent étalage d’un contrôle social qu’en fait, heureusement, il n’y a pas. En particulier dans les montagnes, où les frontières tracées arbitrairement par l’état sont encore plus poreuses et insubstantielles. Read More
Val de Suse: sur l’expulsion de la Casa Cantoniera
Depuis un an, la pandémie a bouleversé la vie de milliards de personnes, et dans ce monde dystopique où l’augmentation considérable des systèmes de surveillance et de contrôle est légitimée par la doctrine de la guerre au virus, où tout est illégal sauf aller au travail, les expulsions et les évictions locative ne cessent pas.
Deux ans et demi après son ouverture, la Casa Cantoniera Occupata, le refuge autogéré d’Oulx, a été expulsée. Il y avait plein de monde ce jour-là à l’intérieur : la pandémie n’a jamais arrêté ceux qui voyagent sans avoir le privilège d’avoir un endroit où s’arrêter.
Occupé en décembre 2018, c’était un lieu créé pour apporter de la solidarité aux personnes qui voulaient traverser la frontière italo-française au col du Montgenèvre. Un lieu de lutte et d’auto-organisation, contre toutes les frontières et les dispositifs militaires et politiques qui cherchent à contrôler et à sélectionner. Read More
Val de Suse: expulsion du refuge autogéré ChezJesOulx
Réveil brutal ce matin à l’ancienne maison cantonnière d’Oulx, devenue, après l’occupation de décembre 2018, un abri autogéré pour les personnes sur la route.
À l’aube, la police anti-émeute, les digos, les pompiers et la Croix-Rouge ont encerclé le refuge.
Les barricades ont tenu pendant une heure et demie. Puis, grâce à l’intervention des pompiers, la police a réussi à pénétrer dans la maison, où dormaient une quarantaine d’hommes, de femmes et d’enfants.
Les sympathisant.e.s ont été isolé.e.s à l’extérieur de la maison, les personnes sur la route ont été emmenées à la tente de la Croix-Rouge pour un contrôle sanitaire. Par la suite, les migrant.e.s ont été déplacé.e.s dans des dortoirs à Oulx et dans un institut de religieuses à Suse. Les personnes sans papiers ont été emmenées au poste de police de Bardonecchia. En attendant, les sympathisant.e.s ont été tenu.e.s à l’écart.
Le même jour, le procès pour l’occupation du premier refuge autogéré, sous l’église de Claviere, a commencé. Read More
Briançon: procès des 3+4+2, appel à soutien et à mobilisation
Le printemps 2021 sera marqué par deux procès politiques, criminalisant la solidarité avec les exilé-es et les sans papiers.
Le 22 avril au tribunal de Gap jugement de deux solidaires en première instance pour «aide à l’entrée et à la circulation sur le territoire national de personnes en situation irrégulière». Ils ont été interpellé le 19 novembre alors qu’ils étaient en train de porter secours à une famille Afghane sur le territoire français.
Le 27 mai jugement en appel des «7 de Briançon» suite à la condamnation prononcée le 13 décembre 2018. Ils ont été condamnés en première instance à des peines allant jusqu’à quatre mois de prison fermes et huit mois avec sursis pour avoir participer le 22 avril 2018 à une manifestation antifasciste. Cette manifestation spontanée visait à dénoncer l’action du groupe fascisant Génération Identitaire présent la veille au col de l’Echelle (Hautes Alpes) et la militarisation de la frontière qui met des vies en danger. Read More
Gap: communiqué du procès du 10 Décembre
Le jeudi 10 décembre 2020, une semaine à peine après l’enième procès de personnes solidaires du Briançonnais, 9 camarades français-e-s et italien-ne-s sont convoqué-e-s devant le tribunal correctionnel de Gap. Ces personnes sont accusées de divers délits, et notamment de résistance aux forces de l’ordre lors d’une manifestation qui a eu lieu à Montgenèvre en avril 2019. Comme lors des affaires précédentes, le dossier présente des éléments et des témoignages contradictoires, et il n’est fondé sur aucune preuve matérielle. Cette convocation s’inscrit, une fois de plus, dans la politique de harcèlement judiciaire qui cherche depuis deux ans à affaiblir le mouvement de lutte à la frontière franco-italienne. Un mouvement qui s’attache, de multiples facons, à visibiliser les contradictions mortifères du dispositif-frontière, tout en pratiquer des formes de solidarité de part et d’autre de la frontière. Read More
Val de Suse: rencontres et manifestation à Clavières
Le refuge solidaire autogéré Chez Jesoulx lance un appel à toutes et tous pour une promenade résistente dimanche 1er novembre à Clavières à 11 heures. La marche sera précédée par une journée de discussions sur des sujets en lien tels que: la frontière et la répression qui en découlent, les détentions dans les CRA, l’exploitation liée aux flux migratoires dans les campagnes de Saluzzo et au-delà, à la Casa Cantoniera Occupata à Oulx le 31 octobre à 11 heures.
La solidarité est attaquée des deux côtés de la frontière, de la haute Val Susa au Briançonnais. En Italie, la Casa Cantoniera Occupata offre depuis deux ans un espace libre et autodéterminé à toutes les personnes qui veulent se battre pour la liberté de mouvement. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident notre projet politique. Dans le cadre d’une enquête impliquant plus de 170 personnes, 17 d’entre elles ont reçu une interdiction de séjour sur le territoire frontalier, la première fois qu’une mesure de précaution est confirmée contre une occupation.
En France, la maison occupée à Gap, le Cesai, a été récemment expulsée, ce qui n’a pas empêché la réouverture d’un nouvel espace, Chez Roger. A Briançon, le nouveau maire, Arnaud Murgia, a déclaré une hostilité ouverte à toute initiative de solidarité, avec l’intention de fermer les locaux des Maraudes et le refuge de la CRS, légalement expulsable à partir du 28 octobre. En outre, à la fin de l’été, 60 nouvelles unités de gendarmerie ont été mobilisées à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, avec le soutien de la police italienne. Mais, comme le montrent déjà plusieurs cas, la fermeture des frontières, des lieux d’association et de lutte n’a jamais été un facteur dissuasif pour les migrations. Read More
Montgenèvre (05): récit d’un rassemblement de solidarité
Quatre heures en garde à vue, pour « aide au séjour de personnes en situation irrégulière ». Pour avoir accompagné trois mineurs au Conseil du département de la Lozère.
Dès 9h mardi matin et jusqu’à 13h, une camarade est restée enfermée à la PAF, la police aux frontières, à subir des interrogatoires. Read More
Montgenèvre (05): nouvelle GAV contre une militante, contre des actes de solidarité
Une nouvelle fois, la solidarité en actes avec les exilé·es est la cible de la répression policière et judiciaire. Notre camarade L est convoquée, mardi 31 juillet, pour une garde-à-vue (GAV) à la Police aux frontières (PAF) de Montgenèvre. Read More