Marseille: appel à la Marche du 9 novembre

Appel à la Marche du 9 novembre, 15h, Notre Dame du Mont, signé par le collectif El Manba et le squat de Saint-Just. Tous et toutes ensemble dans la rue contre le mal-logement !

Samedi 9 novembre, nous marcherons en mémoire des 8 personnes tuées dans les effondrements de la rue d’Aubagne et de Zineb Redouane, assassinée par la police. Ces morts ne sont pas des accidents mais bien le résultat d’une politique urbaine de spéculation et de profit, qui chasse les populations les plus précaires du centre-ville.

A Marseille comme ailleurs, l’Etat et ses sous-traitants du système d’asile (OFII, PADA, 115…) se dérobent à leurs obligations légales et refusent aux exilé-e-s le logement qui leur est dû. Au sein des hébergements institutionnels, les grands bailleurs (ADOMA, Sara Logisol, Forum Réfugiés, Groupe SOS, 3F) appliquent avec zèle les directives de l’Etat et cautionnent toutes les politiques de contrôle, de surveillance et de privation de liberté. Read More

Marseille: communiqué de la Maison du Peuple, expulsée ce matin

La Maison du Peuple située au 57 rue Brochier a été expulsée tôt ce matin jeudi 31 octobre, quelques heures seulement avant le début de la trêve hivernale, avec l’appui de sept camions de CRS et deux équipes de la BAC. La plupart étaient cagoulés, équipé d’armes de poing et de fusils d’assauts et accompagnés d’agents des renseignements, eux aussi cagoulés. Des papiers administratifs appartenant à l’un des occupant.es ont été confisqués en même temps que la totalité du mobilier. Malgré les multiples demandes visant à les récupérer, en témoignant de leur importance, n’ont été retournés que mépris et propos racistes (« retourne en (pays d’origine) »).

Véritable lieu de convergence et de partage ouvert le 1er juin dernier, dans la suite de l’acte 29 des gilets jaunes, la Maison du Peuple était aussi la maison d’une demi-douzaine d’habitant.es qui se retrouvent aujourd’hui à la rue. Read More

Marseille: « Ce qui vient de se passer rue d’Aubagne montre le vrai visage de Marseille »

Entretien avec Patrick Desbouiges, travailleur social.

Patrick Desbouiges, dit « Pat », tout le monde le connaît dans les rues de Marseille. Grande gueule, grand cœur, grande moustache, il arpente la cité phocéenne pour le compte de l’association Just (Justice et union pour la transformation sociale), dont il est régisseur social. Des bidonvilles Roms aux quartiers Nord, de la Cité Corot aux ruelles de Noailles, il est quotidiennement au contact des réalités sociales les plus révoltantes de la ville.

Comme nombre de Marseillais·es, l’effondrement ce 5 novembre de deux immeubles au cœur du quartier populaire de Noailles, rue d’Aubagne, l’a particulièrement indigné. Alors qu’un troisième immeuble a été démoli et que le nombre de victimes reste inconnu (cinq corps retirés des décombres à l’heure actuelle), il dénonce avec véhémence les politiques de la ville en matière d’habitat indigne et de gestion des marchands de sommeil. Pour lui, le drame de lundi n’a rien d’une surprise – il confirme simplement l’incurie des pouvoirs publics en la matière. Entretien au débotté, à quelques pas de la Plaine emmurée. Read More