Reims: des nouvelles de la procédure d’expulsion de l’Écluse

Reims resserre l’étau judiciaire sur le centre social autogéré l’Écluse : expulsion en référé, annulation d’un concert de soutien ; avant une série de semaines placées sous le signe des positionnements de la justice, nous souhaitons faire le point pour informer les Rémois.es de la sauce à laquelle la collectivité a prévu de nous manger. Attention, ça pique ! Read More

Briançon (05) : Occupation de l’ancienne école du Prorel : venez nombreux !

Cette nuit, une salle de l’ancienne école du Prorel a été réquisitionnée pour y accueillir des personnes exilées arrivant d’Italie. Ceci en réponse à l’expulsion de la gare du 10 avril, qui fut seulement une manière de rendre invisible la situation à Briançon en déplaçant le problème ailleurs. Il n’y a pas de réelles solutions proposées, tous les espaces d’accueil sont saturés. Actuellement, une soixantaine de personnes dorment au Refuge Solidaire, et à Clavière vingt à cinquante personnes arrivent quotidiennement.

Rappelons que les exilé-es arrivent pour la plupart de Libye, où l’esclavage et la torture sont omniprésent, avant de traverser la Méditerranée dans des embarcations « de fortune » puis de rejoindre les campos d’Italie souvent gérés par la mafia. En France, Collomb et Macron leur promettent l’invisibilité dans les PRAHDA (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile) et l’enfermement dans des CRA (Centres de Rétention Administrative).

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Notre-Dame-des-Landes: quand Lama faché, lama cracher

Ce texte a été distribué un première fois lors de la manif du 31 mars dernier contre toutes les expulsions à Caen. Nous l’avons distribué à nouveau ce lundi soir [9 avril 2018] alors que quelques 200 personnes ont arpenté les rues avec une belle énergie avant de rejoindre une gare SNCF vide et sans trains au départ. Les flics se sont fait discrets.

Nous souhaitions en distribuant ce texte manifester notre solidarité face aux expulsions en cours dont la première de Lama faché. Mais en même temps signifier d’où cette solidarité s’exerçait et comment elle n’était pas dupe des jeux de pouvoir sur zone, et des appétits de composition qui tracent leur chemin à la ZAD comme dans bien d’autres villes…

Enfin ce texte écrit fin mars ne rend pas compte de l’agression qui s’est passée sur la ZAD ces derniers jours. Read More

Sortie du livre « The Housing Monster – Travail et logement dans la société capitaliste »

Le collectif d’édition Niet! a le plaisir de vous annoncer la sortie de The Housing Monster – Travail et logement dans la société capitaliste, traduction de l’américain du livre du collectif Prole.info.

«Une maison, ce n’est pas seulement quatre murs et un toit. Depuis sa conception et sa production jusqu’à la façon dont elle vendue, habitée, revendue et finalement démolie, cette baraque ne cesse d’être traversée par des conflits. Depuis le travail sur le chantier jusqu’au quotidien du quartier, forces économiques impersonnelles et conflits très personnels se nourrissent mutuellement. Du béton, de la ferraille, du bois et des clous. De la frustration, de la colère, de la rancœur et du désespoir. Les tragédies individuelles reflètent une tragédie sociale infiniment plus large.» Read More

Notre-Dame-des-Landes: les expulsions ont commencé, la ZAD appelle à se mobiliser

Note de Squat!net: fil d’info live à suivre sur Indymedia-Nantes et Indymedia Grenoble.

Conjurée des années durant par le mouvement, une nouvelle tentative d’expulsions sur la zad de Notre Dame des Landes a commencé. Dès 3h du matin, l’opération s’est déployée dans toute sa brutalité : interminables files de fourgons bleu marine, chars blindés, lacrymos, premiers blessés et premières arrestations. Les gendarmes ont annoncé que les journalistes étaient strictement interdits « sur tout le dispositif » et leur ont bloqué l’accès au site. Ils ont affirmé que la prise d’images de presse était prohibée et que les médias devraient se contenter de celle fournies par la gendarmerie. Read More

Notre-Dame-des-Landes: la trahison qui vient…

… ou comment on vous voit venir plus qu’un camion de GM sur la D281.

Accusé.e.s d’être parano, puis de voir advenir pire que ce qu’on imaginait, il nous vient l’envie de parler. «On s’est tu trop longtemps» dixit un.e voisin.e.

Ces derniers mois s’est construit l’idée qu’il y’a des occupant.e.s qui dégageront aux expulsions et des autres qui resteront. Il y a bien cette prise de position qui dit qu’on veut négocier pour toute la zad via une entité « commune ». Mais la façade se craquelle et les actes se font attendre. Toute une partie des occupant.e.s (qui se nomment eux-mêmes habitant.e.s) n’est pas inquiète, pas stressée mais plutôt bien occupée par la négociation pour « construire l’avenir », parce qu’illes savent qu’illes seront de celleux qui « restent », qu’illes ont des projets (alternatifs!)… Read More

Marseille: expulsion du Raccoon, Place Thiers

Aujourd’hui, nous les habitants et habitantes du Raccoon (maison occupée située Place Thiers à Marseille) avons été violemment expulsés à partir de 6h30 du matin.
Ce squat, ouvert depuis 2014, a accueilli des dizaines de personnes sans logement sans distinction d’âge, d’origine, hommes ou femmes, avec ou sans papier. Il a été la maison d’une grande famille, accueillant ces derniers jours plus de 60 personnes. Par son intervention aujourd’hui,la préfecture nous a tous renvoyés à la rue ! La plupart d’entre nous sommes ce qu’on appelle des « demandeurs d’Asile » : nous avons fui nos pays en quête de liberté et de protection, et pour cela nous continuerons à garder la tête haute.
Nous dénonçons fermement le comportement violent et scandaleux de la police, lors de l’expulsion de notre maison, ponctuée de propos racistes tels que « Rentrez dans votre pays ! » ou « La France n’a pas besoin de vous ! ». Nous avons le même sang qui coule dans nos veines : mais aujourd’hui nous sommes en colère car nous n’avons pas été traités comme tels. Read More

Grenoble : Dans la grisaille, une façade étoilée

C’est après dix jours de manifs, prog, cantines, occupations, jeux et discussions à Grenoble dans le contexte du festival intersquat que nous avons décidé de vandaliser l’office d’un bailleur social de la ville, Pluralis. Nous considérons cet acte comme partie prenante de la dynamique intersquat.

C’est dans la nuit du 2 avril aux alentours de 3h du matin, soit la nuit qui succédait le jour marquant la fin de la trève hivernale que nous avons attaqué cette façade, boulevard du Maréchal Foch. Une trève qui ne trouve de sens que dans la guerre structurellement imposée contre les précaires. Pour notre part, nous n’observons aucune trève dans notre affrontement quotidien contre l’existant. Read More

Crest (26) : Ouverture d’un Centre Social Culturel Autogéré, l’Ad Vitam Deternam

Wesh, où est-ce qu’on va, qu’est-ce qu’on fait ?

La propriété privée…

Jeudi 29 mars, un collectif de copain.e.s a ouvert un bien privé, à savoir une villa à tendance bourgeoise appartenant à une dame ayant sa résidence principale à Paris et possédant au moins une autre maison inoccupée sur Crest (26). Ce bâtiment était vide depuis plusieurs années, scandale qui n’est pas unique en son genre vu le nombre de bâtiments vides dans la ville de Crest, dans notre vallée, et dans de nombreux autres territoires. L’idée de cette occupation est de rendre visible la multitude de bâtiments innoccupés ici et ailleurs alors que de nombreuses personnes n’arrivent pas à se loger.

C’est aussi de mettre le doigt sur la disparition massive des lieux sociaux, populaires, MJC, centres sociaux… qui ne placent pas l’argent au cœur de leur fonctionnement et qui proposent de créer du lien social, de créer du partage, de la solidarité.

Ainsi est né le Centre Social et Culturel Autogéré « Ad Vitam Deternam ».

Dès le début de l’ouverture de la maison, les personnes occupant et soutenant l’occupation se sont retrouvé·e· s face à des critiques venant de la part de certain.es habitant.es. En soi rien d’étonnant sachant que les pratiques du squat ne sont pas franchement populaires, elles osent toucher à la sacro sainte propriété privée.

Mais plus grave sont les menaces orales et écrites, incluant des menaces de mort, qui iront jusqu’à deux coups de fusil tirés depuis la rue par des inconnu·e·s aux alentours de minuit ce mardi 3 avril. Read More

Val de Suse (Italie): Chez Jésus à Clavières, frontière franco-italienne

Des nouvelles de Clavières, à la frontière franco-italienne

Message émis par un habitant du squat de migrant·e·s Chez Marcel à Briançon, présent sur le squat de Clavières dès le premier jour.


Bonjour !

Depuis jeudi 22 mars, la salle paroissiale de l’église de Clavières est occupée au bénéfice des exilé·e·s qui veulent entrer en France. L’ouverture de la salle est d’abord une action directe de mise à l’abri de personnes arrivées par le bus de vingt heures, et qui ne pouvaient arriver en France la nuit même. C’est la cinquième ou sixième fois depuis cet hiver que des migrant·e·s sont ainsi mis à l’abri provisoirement, avec à chaque fois une fermeture de la salle par le curé de la paroisse. Cette fois, la salle est restée occupée et rebaptisée Chez Jésus : le mouvement de soutien aux exilé·e·s sort ainsi du strict humanitaire et dispose d’un lieu pour changer ses modes d’action et politiser sa lutte, mettre en accusation le système de la frontière et ceux qui contribuent et qui profitent de ce système inhumain, des passeurs aux politiques en passant par les entreprises de sécurité et les flics de tous poils, et ceux qui se taisent et s’enkystent dans l’humanitaire, collaborant par leur silence au système de la frontière. Read More